Ce samedi 21 mai à la Cité Fertile à Pantin (Seine-Saint-Denis), l’Addax club parisien a organisé la deuxième édition du défi « 200 nanas sur 200 km ». Parmi les 130 partantes, Maude, Patricia, Julie et Gabrielle avaient à coeur de prendre part à cette belle manifestation en faveur de la pratique cycliste longue distance.
Il est un peu moins de 16 heures, ce samedi 21 mai lorsque Maude, âgée d’une quarantaine d’année, arrive la première à la Cité Fertile à Pantin (Seine-Saint-Denis) après un peu plus de huit heures d’effort sur le vélo. « Cela fait toujours plaisir d’être la première, souffle la spécialiste de triathlon longue distance. J’ai passé un super moment sur le vélo aujourd’hui (samedi). Le temps était agréable pour rouler et je n’ai connu aucun souci mécanique sur la route. je ne peux qu’être contente de cette journée. » Les autres concurrentes allaient arriver tour à tour dans cet fin d’après-midi.
Quelques heures plus tôt, les organisateurs de l’Addax club parisien espéraient un peu plus de monde sur cette deuxième édition du défi « 200 nanas sur 200 km ». Contrairement à l’année dernière, le record de 192 partantes ne sera pas battu. Ce samedi, elles n’étaient que 130 à s’élancer de Pantin.
« Je suis forcément un peu déçue car j’aurais aimé avoir 200. Je pense aussi que l’on a communiqué un peu tardivement sur cet événement car de nombreuses manifestations ont été maintenues le même jour. On aura tout de même passé une superbe journée sous d’excellentes conditions météorologiques », relativise l’organisatrice de cet événement, Élisabeth Lavaill.
Un tracé exigeant
Une fois partie de la Cité Fertile, les concurrentes se dirigeaient vers les premières difficultés de la journée, avec la montée sur le plateau de Montmorency. Derrière, la difficile côte de Saint Leu pourrait faire très mal aux cuisses. Le premier ravitaillement à Gisors (Eure) pourrait faire un bien fou.
La suite du parcours jusqu’à La Roche-Guyon (Val d’Oise), deuxième pointage de la journée, s’annonçait plus abordable. Pour Julie, en pleine préparation pour réaliser l’intégralité des étapes du Tour de France, un jour avant les professionnels, avec les filles de Donnons des Elles au Vélo j-1, ces derniers kilomètres pouvaient paraître interminables.
« Si on est toute seule seule sur la route, cela peut-être compliqué psychologiquement. On essaie de croiser d’autres filles pour faire la randonnée ensemble. Cela nous permet d’échanger mais surtout de passer le temps », explique la jeune femme de 26 ans. Depuis Pontoise (Val d’Oise), lieu du dernier ravitaillement, il fallait effectuer le retour vers Pantin. Pas une mince à faire dans une circulation aussi dense en région parisienne.
Plus de visibilité pour le cyclisme féminin longue distance
« Lorsque l’on arrivait à Argenteuil, cela bouchonnait de partout. Les gens étaient stressés. Ce n’est jamais agréable de se retrouver dans les voitures, malheureusement, on ne peut pas y échapper. Cela gâche un peu la fête », regrette un peu Patricia. L’essentiel était sans doute ailleurs pour ces femmes qui pratiquent le cyclisme longue distance.
De son côté,Gabrielle, âgée d’une trentaine d’années et venue de Nantes pour l’occasion, espérait bien faire changer les mentalités autour de la pratique cycliste féminine. « On constate qu’il y a encore beaucoup de filles qui n’osent pas s’y mettre car il faut le reconnaître, le vélo reste un sport très masculin. Ce genre de manifestation offre plus de visibilité pour les féminines », reconnaît celle qui essaie de développer le cyclisme féminin au coeur de son territoire. C’est donc une journée plus que réussie pour la promotion du sport fméinin en Ile-de-France.