À jamais les premières !

Tous sports. Après treize ans d’absence, la course des cafés a signé son gran retour ce dimanche 24 mars dans les rues de la capitale. Sur une boucle de deux kilomètres, plateaux en main, autour de l’Hôtel de Ville de Paris, près de 200 serveurs et serveuses ont pris part à cette épreuve mythique arrêtée depuis 2011. Parmi eux, Sonia, Clara, Khadydja, Juliette, Lucie, Alexa ou encore Anne-Sophie resteront à jamais les premières !

Treize ans après, la course es cafés, anciennement appelée la course des garçons de cafés, a signé son grand retour dans la capitale ! Ce dimanche 24 mars, sous un ciel clément, près de 200 serveurs et serveuses, habillés selon les codes du service en bistrot parisien, se sont élancés, plateaux en main composés d’un café, d’un verre d’eau et d’un croisant, sur une boucle de deux kilomètres autour de l’Hôtel de Ville.

« C’est une grande réussite ! Il y avait beaucoup de monde, de ferveur et de oie ! En plus, on a eu la chance d’avoir du beau temps. Après de longues années ‘absence, cette course est de retour dans la capitale et s’inscrit pleinement dans l’ADN des Jeux Olympiques de Paris 2024», nous a confié Nicolas Bonnet-Oulaldj, Adjoint à la Maire de Paris en charge de toutes les questions relatives au commerce, à l’artisanat, aux professions libérales, aux métiers d’art et à la mode

À un peu plus de quatre mois de l’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la course des cafés, de retour après 13 ans d’absence, a mis à l’honneur les serveuses et serveurs de la capitale (Crédit photo : @Ladies Sports)

Pour la première fois, des serveuses ont ainsi pu prendre part à course. qui s’appelait jusqu’à présent, elle s’appelait la course des garçons de cafés. À l’heure om les Jeux Olympiques seraient les premiers paritaires, la mairie de Paris et Eau de Paris ont eu la bonne idée de créer un classement féminin. Ce qui a permis à Sonia et Clara du Café Louise Saint-Germain-des-Près ont pu y participer.

« C’était un vrai régal ! Même si le début du parcours a été un peu difficile, on a vécu, avec mes collègues, un super moment. On a crié, on a chanté mais on a surtout représenté avec brio notre établissement. On a même beaucoup rigolé avec tous les autres concurrents », s’en amusaient-elles.

Khadydja Sidibé s’impose chez les apprenties

Même si les deux jeunes serveuses ont passé un moment convivial, elles tenaient à rappeler que les hommes, qu’on le veuille ou non, dominent encore cette profession. « Cela reste reste encore un milieu très macho. Il faut se le dire, nous, les femmes, on a dû mal à trouver notre place. Du coup, il faut avoir beaucoup de caractère pour tenir tête à ces messieurs. Pour y parvenir, il faut également leur parler comme si on était leurs mamans. Car les garçons resteront toujours des petits enfants », précisaient-elles. Mais elles ont sauté de joie lorsque l’on leur apprend la victoire de leur consoeur Pauline Van Wymeersch.

Avant son succès, les jeune avaient ouveert le bal à 10h30. Sur cette épreuve, la victoire est revenue à Khadydja Sidibé. L’apprentie du Caf du Café Chérie a devancé Lucie Marx et Juliette Manceaux. Quelques minutes plus tard, c’était au tour de la serveuse du Café du Petit Pont situé dans le 5e arrondissement de Paris d’inscrire son nom au palmarès de l’épreuve professionnelle.

Voici le podium de la course des cafés dans la catégorie des apprenties (Crédit photo : ©Benoît Diacre – The French Studio)

Un beau signal envoyé au monde entier

« Il y a eu un super accueil de la part du public sur l’ensemble du parcours. Ils nous ont soutenus dans la joie et la bonne humeur. Cela vient rejoindre ce que l’on a pu constater après la réouverture des cafés après la crise du Covid. Les Parisiens sont très attachés à leurs bistrots. Et on peut voir qu’une course comme celle-ci fédère beaucoup autour des serveurs, des serveuses, de la presse et du grand public »., nous racontait Pauline Van Wymeersch après sa victoire. Une belle façon de promouvoir l’art de vivre à la française à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

« Nos terrasses, nos cafés, c’est l’image de Paris. C’est envié par le monde entier. Lancer les festivités par cette course des cafés montre que Paris est prêt à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques dans la joie et la bonne humeur avec l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration », a prévenu Nicolas Bonnet-Ouladj. Le compte à rebours est donc lancé…

Clémence Delavoipière, la mousquetaire en fauteuil  

Portrait. Amputée à l’âge d’un an en raison d’une malformation au niveau de la jambe droite, Clémence Delavoipière ne partait pas de la meilleure des manières dans la vie. La jeune femme de 24 ans a réussi à accepter et à surmonter ce lourd fardeau grâce à la musique et au sport. Véritable virtuose avec son violoncelle, elle excelle également dans sa pratique sportive. Après avoir renoncé à l’athlétisme lorsqu’elle est arrivée à Paris, la jeune femme en situation de handicap n’a pas eu besoin de plusieurs années pour se distinguer en escrime fauteuil. Habituée aux podiums nationaux t internationaux, Clémence Delavoipière rêve de briller aux Jeux Paralympiques organisés à la maison. Maintenant, elle sait ce qui lui reste à réaliser pour aller chercher sa sélection pour Paris 2024.

Au début de ce mois de de mars, Clémence Delaboipière, qui collectionnait les médailles sur la scène nationale et internationale. espérait tout rafler aux Championnats d’Europe d’escrime fauteuil disputés à la  halle Georges Carpentier situé dans le 13e arrondissement de Paris. À domicile, la sportive en situation de handicap a dû se contenter seulement de l’argent. Elle a partagé cette médaille continentale avec la France sur l’épreuve de l’épée par équipes aux cotés de Cécile Demaude, Sophie Sablon et Brianna Vidé. Malgré cette déception européenne, tout reste encore possible pour Clémence Delavoipière dans la course à la qualification pour les Paralympiques de Paris.

Née le 5 janvier 2000 à Boissey-le-Châtel dans le département de l’Eure, Clémence Delavoipière voit sa vie basculer à l’âge d’un an. La jeune femme doit subir une amputation après la détection d’une malformation au niveau de la jambe droite. « J’ai grandi avec les prothèses. Le handicap fait partie de moi », a-t-elle résumé sur Actu.fr.

Grâce à une grande force de caractère, ellea su s’adapter à son quotidien face à l’absence d’un membre important. Finalement, elle arrive néanmoins à s’assumer et à surmonter ce lourd fardeau grâce au sport. ,

Amputée à l’âge d’un an de la jambe droite, Clémence Delavoiîère va apprendre à vivre avec ce lourd fardeau(Crédit Photo : ©Frederic Lopez)

Violoncelliste à sportive en situation de handicap, il n’y qu’un pas.

Clémence s’est permis de faire des activités qui la passionnent. D’ailleurs, la sportive en situation de handicap possède une passion pour la musique. Depuis son enfant, elle réussit à exceller d’un instrument comportant un poids très imposant : le violoncelle. La jeune femme libère des sons graves avec un bois de l’archet frottant quatre cordes accordées en quintes. Admirative des partitions musicales, Clémence Delavoipière tombe amoureuse du sport. 

Violoncelliste à sportive en situation de handicap, il n’y qu’un pas. La jeune femme de 24 ans trouve un moyen de se démarquer grâce au sport. D’ailleurs, elle a testé toute sorte de disciplines. Clémence semble avoir tout pratiqué selon ses dires. « J’ai fait de la gym, de l’escalade et du roller… », a énuméré Clémence.

Durant l’adolescence, Clémence Delavoipière court par passion. Tombée sous le charme de l’athlétisme, elle intègre le club handisport de Petit-Couronne en Seine-Maritime. Portant une lame pour remplacer son membre absent, elle met tout en oeuvre pour pratiquer cette discipline.

En arrivant à Paris pour ses études, Clémence doit renoncer à la course à ^pied

Cependant, Clémence doit très vite renoncer à la course après son arrivée à Paris dans le cadre de ses études. Elle n’a pas pu trouver un club handisport pour continuer dans l’athlétisme. « Dans le club, j’étais la seule amputée. Ce n’était pas terrible. C’est parfois compliqué de trouver un bon club handisport », regrette-t-elle.

Pour ne pas arranger les choses, Clémence rencontre des difficultés au sein d’un environnement sportif qui n’est pas conforme à ses envies et à son handicap. Elle doit donc se mettre à une autre discipline qui la fait vibrer au plus profond d’elle-même. En 2019, elle s’essaye dans le monde des mousquetaires !

Clémence Delaboipière se distingue déjà en escrime fauteuil

Après avoir renoncé à l’athlétisme, Clémence Delaboipière trouve son bonheur dans le monde de l’escrime fauteuil (Crédit Photo : D-Echelard / Fédération Française Handisport)

Elle trouve son chemin dans l’escrime fauteuil au Levallois Sporting Club situé dans les Hauts-de-Seine. Elle a acquis les bases de la discipline paralympique auprès de son entraîneur Jean-Yves Huet. Passant de novice à prodige en l’espace de très peu de temps, Delavoipière affiche des résultats très impressionnants. 

Clémence se distingue ainsi à l’épée et au fleuret dans la catégorie A. Elle fait partie de cette classe appartenant aux athlètes ayant un handicap au membre inférieur. La jeune sportive porteuse d’un handicap a fait valoir son talent dans l’aire de jeu.

Clémence marque se forge déjà un solide palmarès

Sacrée championne du monde à seulement 22 ans, la sportive en situation de handicap signe une première victoire lors des mondiaux U23. Clémence Delavoipière décroche la médaille d’or à Sao Paulo (Brésil) en épée, après son succès contre la Turque Elke Lale Van Achterberg.

Durant cette compétition, lle s’adjuge deux autres médailles, dont une fleuret et une autre en sabre. Performante, Clémence a aussi marqué les esprits en senior, avec des titres lors des nationaux à Orange. L’escrismeuse porteuse d’un handicap acquiert beaucoup d’expérience en prenant part au circuit mondial.  Tout faire pour décrocher sa sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris

Grâce à ses excellents résultats, Clémence Delaboipière fait la fierté du département de l’Eure. Pour un montant de trois millions d’euros, la ville Bourneville-Sainte-Croix a décidé de construire un gymnase qui portera son nom. « Je suis vraiment heureuse qu’un gymnase porte mon nom. Je ne n’y attendais vraiment pas », se réjouit-elle.  

Depuis 2022, elle a tout mis en œuvre pour être présente aux Jeux Paralympiques. « Il faut aller chercher la sélection. Cela se fait sur 2 ans en 14 épreuves. À la fin de ses compétitions, on aura un classement pour les Jeux de Paris », résume la sportive en situation de handicap au micro de France Bleu.

Pour mettre toutes les chances de son côté, elle a décidé faire une pause dans ses études en Bachelor audiovisuel. « On a beaucoup discuté avec le staff de l’équipe de France par rapport au projet professionnel. On s’est dit que comme les études audiovisuelles sont techniques demandant une assiduité constante en cours, le plus simple était de les mettre en parenthèse pour cette année pour sa place aux Paralympiques », annonce-t-elle. Un choix qui pourrait s’avérer payant si Clémence Delavoipière se pare d’or à Paris…

6Nations (H) : Avec Yanna Rivoalen, on Twitche pour un Crunch

Médias. Ce samedi, à l’occasion de la rencontre entre la France et l’Angleterre, comptant pour la ddernière journée du Tournoi des Six Nations hommes, cinq femmes vont prendre le micro pour vous faire vivre ce crunch sur la chaîne Twich de la Fédération française de rugby (FFR). Parmi elles, l’ancienne internationale de l’équipe de France, Yanna Rivoalen (44 sélections), sera également présente pour cette initiative portée par la Société Génrale. Une belle opportunité pour promouvoir la diversité et l’insertion des femmes dans l’univers des médias et du sport.

21%. C’est le pourcentage de femmes présentes sur le plateau des émissions sportives, selon le dernier rapport de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel français, sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio. sans doute que cette initiative, portée par la Société Générale, pourrait faciliter la diversité et l’insertion des femmes dans l’univers des médias et du sport.

Ce samedi soir, cinq femmes prendront place derrière le micro pour commenter en direct le dernier match du Tournoi des Six Nations hommes entre la France et l’Angleterre. À cette occasion, les journalistes Isabelle Ithurburu et Marie-Louise Preira, les deux anciennes internationales tricolores Yanna Rivoalen et Jessy Tremouliere, ainsi que la streameuse Yume vous feront vivre ce Crunch sur la chaîne Twitch de la Fédération française de rugby (FFR).

« C’est un réel plaisir de faire ceci entre filles. Pour moi, ce ne sera pas quelque chose de nouveau car j’ai déjà commenté des rencontres pour TF1 et Radio Franc, à l’occasion de la Coupe du monde masculine 2023 , et celle des féminines en 2022. C’est important de donner la parole aux femmes et que notre voix porte dans les médias », nous confie Yanna Rivoalen.

Les Jeunes ont la solution

Et quoi de mieux qu’une plateforme comme Twitch pour parler aux jeunes. « Aujourd’hui, lorsque l’on parle de changement ou d’évolution dans notre société par rapport à la place des femmes, c’est aux jeunes filles et garçons de prendre ce sujet à bras le corps. En étant présente sur Twitch, on s’adresse à cette population qui dans les années à venir devra faire le travail pour faire bouger les mentalités », précise-t-elle.

Un choix pertinent pour inspirer les nouvelles générations. « Je ne prétends pas à être un rôle-modèle car j’ai une personnalité plutôt discrète. Cependant, si par la force des choses, je donne envie à des jeunes filles de sauter le pas, de s’épanouir à travers le sport, et de dépasser leurs inhibitions, ce sera avec plaisir », avance-t-elle. Et pourquoi pas faire naître des vocations en voyant Yanna sur Twitch.

Pour cela, faudrait-il encore que le sport féminin soit plus visible. Un combat que les nouvelles générations devraient s’en emparer pour continuer à deconstruire les stéréotypes et les clichés autour du sport féminin, comme l’espère Yanna Rivoalen…

Pas de Jeux à Paris pour Elvina V idot

Portrait. Alors que certaines sont en pleine préparation pour les Jeux de Paris et que d’autres rêvent aux prochaines paralympiades, Elvina Vidot doit ranger son frein. La raison ? Le showdown, la discipline qu’elle pratique n’est pas n’est pas encore considéré comme une épreuve paralympique. Un crève-coeur pour la jeune femme de 30 ans. Pas une fin en soi car elle en a déjà vu d’autres. Atteinte d’un glaucome, une maladie dégénérative du nerf optique, dès l’âge de 10 ans, Elvina Vidot a basculé quelques années plus tard dans l’obscurité la plus totale. Le moment idéal pour décider de quitter sa terre natale, La Réunion, pour rejoindre l’Institut national des jeunes aveugles (INJA) à Paris. Une fois arrivée en France, elle pourra pratiquer une activité physique en adéquation avec son handicap tout en poursuivant ses études en droit. Après s’être essayé à l’escalade, au tir à l’arc et à la natation, Elvina va finalement briller sur les pistes d’athlétisme. Aujourd’hui, elle a bifurqué de sport mais s’impose déjà comme l’une des meilleures joueuses mondiales en showdown. Désormais, il ne reste plus qu’à intégrer cette discipline au programme des Jeux Paralympiques afin qu’Elvina Vidot puisse enfin vivre son rêve de toucher du bout des oigts cette médaille d’or…


Le combat de toute une vie pour Elvina Vidot(Crédit photo : Facebook d’Elvina Vidot))

Voir, un verbe devenu progressivement obsolète ! Née à la Réunion , le 15 novembre 1993, avec une vision totalement fonctionnelle, Elvina Vidot perd peu à peu la vue en raison d’un glaucome survenu dès l’âge de 10 ans. « Je commençais à ressentir une tension dans les yeux. C’est à cause de cette tension qu’on m’a interdit le sport qui, en cas de chute, pourrait aggraver la maladie », confie-telle auprès du média Zinfos 974.

Face à cette maladie dégénérative du nerf optique, Elvina devient non-voyante à l’âge de 15 ans et doit se confronter à sa vie dans le noir. L’heure est donc à l’adaptation et la découverte de ce nouvel environnement. Grâce à l’aie de son chien-guide d’aveugle, elle peut ainsi être autonome dans les lieux publics en extérieur. Pour en obtenir avantage, elle fait le choix de quitter sa terre natale, La Réunion, pour rejoindre Paris et l’Institut national des jeunes aveugles (INJA).

L’athlétisme, comme une évidence pour Elvina Vidot

Depuis son arrivée en France, Elvina Vidot part à la quête d’une activité physique conforme à ses envies et ses ambitions. Après de longues recherches, la sportive porteuse d’un handicap a mis tout en œuvre pour trouver sa discipline de prédilection. « Quand j’ai perdu toute ma vue, je n’avais plus rien à perdre, donc j’ai testé plein de sports différents », révèle Elvina Vidot qui s’est essayé à tout type de sport.

Après l’escalade, le tir à l’arc, et même la natation, la Réunionnaise a finalement choisi la course à pied. Classée dans la catégorie T11, Vidot, alignée sur les épreuves du sprint et du saut, a débuté l’athlétisme en 2012, avec de sacrées performances au sein du d’Avia Club Issy-les-Moulineaux. D’ailleurs, l’athlète a développé de grandes aptitudes en course et en saut. C’est pourquoi elle a jeté son dévolu sur 100 et 200 m et a performé en saut en longueur.

Accompagnée de son guide, Loïc Scouarnec, ce duo a conquis les podiums sur la scène nationale et internationale. Vidot s’est notamment octroyé la médaille d’argent sur le 100 m lors des Championnats d’Europe en 2014 au Pays de Galles avec un temps de 13’79. Elle a aussi signé un record de France sur cette distance. Après s’être mise en valeur sur les pistes d’athlétisme, Désormais, Elvina Vidot consacre la majorité de son temps au showdown.

Elvina Vidot part à la découverte du Showdown

Elvina médaillée d’argent en athlétisme, accompagnée par son guide Loïc Scouarnec (Crédit photo : Facebook d’Athlé Handisport)

Découverte d’une discipline d’opposition et de précision jouée dans le noir. Le showdown est une pratique qui se déroule sur une table rectangulaire aux bords arrondis surélevés d’une dizaine de centimètres. Ayant un masque opaque, deux joueurs s’affrontent avec l’objectif de marquer le plus de buts en tapant une balle sonorisée avec une raquette en bois. Inventé par Joe Lewis, Canadien aveugle et ancien joueur de tennis de table dans les années 60, le showdown a capté l’attention d’Elvina Vidot qui trouve des similitudes avec la course à pied.

« Ce qui me plaît; c’est le côté réflexe puisque ça va hyper vite. Le showdown a un écho avec ma carrière en athlétisme parce que je faisais du sprint. Il y a une ressemblance du fait que tout va vite », précise la Réunionnaise lors d’un entretien accordé à La Fédération Française Handisport.

Crédit photo : Showdown France Handisport
La sportive porteuse d’un handicap jouant au Showdown (Crédit photo : Facebook de Showdown France Handisport)

Elle énonce d’autres qualités primordiales qui lui ont donné envie de faire du showdown en 2015. « Il y a un aspect mental. Les matchs durent longtemps. On peut être facilement mené. Il faut après revenir au score. La dimension technique est importante, comme dans chaque discipline, j’ai dû énormément travailler pour arriver là où j’en suis », explique-t-elle. Pour cause, elle fait partie des meilleures sur la scène mondiale.

Elvina Vidot, figure incontournable du showdown

Éclatante sans les yeux, Elvina Vidot est une figure française importante du showdown. Depuis ses débuts dans la discipline, la compétitrice évolue au club Bien Hêtre Paris dans lequel elle s’est entraînée à forte intensité pour devenir une joueuse conquérante en match. D’ailleurs, elle présente un palmarès impressionnant dans l’Hexagone.

La sportive non-voyante détient sept titres de championne de France d’affilée dont le sacre de l’année dernière. À Limoges, Elvina Vidot affiche sa domination en finale contre Fidane Faure Mayol en trois manches gagnantes. À ce jour, Elvina Vidot est actuellement n°2 mondiale de la discipline derrière l’impératrice finlandaise Hanna Vilmi.

Elvina Vidot sensibilise le grand public au showdown

Pour cause, Elvina Vidot n’a pas réussi à battre son adversaire scandinave en finale lors des Jeux de Pajulahti 2024 en janvier dernier. La Française s’est finalement inclinée en trois sets (11-8, 12-4, 12-4) et doit se contenter de la médaille d’argent. Derrière, elle maintient ses performances au plus haut niveau avec en point d’orgue sa victoire au Slovak Open, début février, grâce à son succès devant la Polonaise Monika Szwalek (3-0 : 11-6, 12-7, 11-9).

Maintenant, elle est là où elle doit être que ce soit dans le sport comme dans sa vie privée. Son succès sportif s’aligne avec ses études. Elvina Vidot s’est dirigée vers une filière en droit. Aujourd’hui, la sportive porteuse d’un handicap travaille comme juriste en droit à la protection sociale. Même si sa discipline n’est pas paralympique, la jeune femme de 30 ans fait de nombreuses démonstrations pour faire connaitre le showdown auprès du grand public.

Sans doute qu’une victoire contre Hanna Vilmi pourrait ainsi donner plus de poids à son poste si une sportive française s’empare de cette couronne mondiale. Ce qui devrait être le dernier défi pour Elvina Vidot et son guide de longue date, Loïc Scouarnec.

Marion Bunel prnd date pour l’avenir

Cyclisme. Après les départs de Coralie Demay et Simone Boilard, on se demandait bien qui pourrait reprendre le flambeau au sein de St-Michel-Mavic-Auber 93. C’est la jeune Marion Bunel, âgée seulement de 19 ans, qui a montré toute l’étendue de son talent pour jouer les yeux dans les yeux face aux meilleures grimpeuses du peloton international sur ce UAE Tour. De bon augure pour la suite de la saison…

Il y a encore quelques semaines, personne ne connaissait Marion Bunel. En l’espace de si peu de temps, la Normande, âgée seulement de 19 ans, s’est fait un nom dans le peloton mondial. La jeune coureuse de la formation St-Michel-Mavic-Auber 93 a terminé à la cinquième place au général, ce dimanche au terme de son premier UAE Tour.

Pas une surpise pour certains car Bunel avait réalisé de bons résultats en début de saison en Australie. Après avoir signé un top 15 sur le Tour Down Under et 13e sur la Cadel Evans Great Ocean Road Race, la coureuse des Madeleines avait coché l’étape reine de ce UAE Tour, avec cette montée finale vers Jebel Hafeet. Dans cette ascension de 10,8 km à 6,8% de pente moyenne, Marion Bunel aura joué les yeux dans les yeux avec les meilleures grimpeuses mondiales.

Lire Aussi : Le classement général

La jeune normande se paye même le luxe de répondre aux différentes attaques de la Transalpine Gaia Realini. Malheureusement, elle va craquer à moins de cinq kilomètres du sommet. Bunel finit cette montée à la cinquième place devant des grands noms du peloton international comme Elisa Longo Borghii ou encore Silvia Persico. Ce dimanche, elle aura pu compter sur ses coéquipières pour conserver son top 5 au général à Abu Dhabi. Un résultat plein de promesse pour la suite de la saison.

« Super heureuse de terminer cet UAE Tour à la 5e place ! L’équipe a été très forte et soudée sur les quatre jours de course et on revient avec un très bon bilan. C’est très motivant pour la suite de la saison », a expliqué Marion Bunel sur les réseaux sociaux de l’équipe francilienne. Désormais, Marion Bunel aura un tout nouveau statut à assumer sur les prochaines du calendrier World Tour auxquelles St-Michel-Mavic-Auber 93 prendra le départ…

Tilotama Ikareth, un saut paralympique prometteur

Portrait. Trouver sa voie par le jeu de jambes. Handicapée depuis sa naissance, Tilotama Ikareth est une jeune femme de 19 ans qui pratique le para-taekwondo. Sélectionnée pour le parcours de la flamme olympique à Paris, elle rêve de participer aux Jeux Paralympiques de Los Angeles en 2028.

À force de courage, Tilotama Ikareth a su construire son chemin toute seule. Bien que son handicap ait bouleversé sa vie dès sa naissance, elle a prouvé qu’elle était capable de faire la plupart des tâches quotidiennes de façon indépendante.. Née avec de sérieux dommages neurologiques impactant ses mouvements corporels, notamment au niveau du bras droit, la jeune femme a su vaincre sa différence face aux autres via le sport.

Arrivée en France il y a seulement trois ans, Tilotama avait grandi en Inde. Dès son plus jeune âge, elle a le ballon rond ans la peau. La ssportive en situation de handicap a débuté le football dans on pays avant ‘intégrer une équipe féminine dans la ville de Coulommiers en Seine-et-Marne. Le début d’une belle histoire d’amour avec ce sport.

Durant les Jeux Nationaux de l’avenir handisport (JNAH) de 2022, l’équipe de l’association A-Bras, dont fait partie Tilotama, a remporté la compétition de Foot à 5. La nouvelle a même été relayée dans des journaux indiens. Sa passion pour le sport l’emmène à faire des études dans l’animation.

Résidant dans un petit village de Bellot (Seine-et-Marne), elle a décidé de s’orienter vers un Bac Pro animation. La Franco-indienne possède de l’expérience dans ce domaine puisqu’elle a animé des démonstrations sportives à travers divers évènements liés au sport inclusif. Grâce à son implication, elle se fait repérer par l’association Impulsion 75.

L’animation apparaît comme une évidence ! Tilotama Ikareth a finalement intégré une formation CPQ afin de devenir animatrice sportive grâce à l’association Impulsion 75. Cet organisme social met en place des formations professionnalisantes aux métiers du sport à destination d’un public jeune, notamment parmi les populations dites fragiles.

Grâce à cette formation, Tilotama a pu développer ses compétences pédagogiques, la capacité à encadrer un groupe et un savoir-faire efficace pour organiser diverses séances sportives. Elle a réussi à se démarquer par sa personnalité forte pour tenir son rôle d’animatrice.

Une personnalité paradoxale ! A première vue, on peut voir une timidité en elle. La jeune femme possède un fort caractère et ne se laisse pas faire, comme elle l’a montré durant son épreuve finale pour obtenir son diplôme. Petite de taille, Tilotama paraissait anxieuse avant son évaluation devant un public jeune et masculin.

Durant cette séance de jeu d’opposition, elle a imposé grandement sa loi en encadrant parfaitement son animation. Elle a su mettre son autorité et son contrôle en avant pour que sa séance se déroule sans la moindre fausse note. Visant le métier d’animatrice.

Depuis plus d’un an, la sportive porteuse d’un handicap s’est engagée dans une nouvelle discipline, le para-taekwondo. Lors d’une visite à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), elle se fait repérer par l’entraîneur de l’équipe de France de para-taekwondo. À l’issue d’une initiation, elle se lance un nouveau défi.

Tilotama a pris goût à cette discipline paralympique et s’entraîne régulièrement au Levallois Sporting Club, malgré la longue distance qui la sépare de son lieu de résidence. Sous l’impulsion de ‘Tonton Hans’, la Bellotière progresse de jour en jour, persévère et améliore son jeu de jambes.

En attendant, la jeune athlète en sitaution de handicap aura l’opportunité de prendre partaux festivités des Jeux de Paris. Tilotama rentrera dans le monde olympique en étant sélectionnée pour encadrer le parcours de la flamme. Elle participera au relais collectif aux côtes de nombreuses personnalités du monde du sport. Sa présence est une récompense par rapport à tous ses efforts pour accomplir son rêve pour 2028. Trop tôt pour être candidate à Paris cette année, car la jeune femme vise les Jeux Paralympiques de Los Angeles. À seulement 19 ans, Tilotama Ikareth à l’avenir devant elle…

Contribution pour la mise en avant du handisport. Avec Impulsion 75, Tilotama contribuera au projet Génération 2024 qui consiste à promouvoir les valeurs de l’olympisme et du paralympisme dans les établissements à travers des jeux d’animation sportive. En tant qu’animatrice en situation de handicap, elle symbolisera l’insertion sociale par le sport et sera un exemple de combativité pour construire l’avenir, en bravant les nombreuses barrières.

Tilotama, une petite âme parasportive qui rêve de grandeur ! La Franco-indienne a réussi à se débrouiller toute seule à l’image de sa maîtrise du français alors qu’elle est une pure anglophone. Néanmoins, elle n’utilise pas les mots pour décrire ses ambitions mais marque les esprits par ses actions réelles et concrètes. Vêtue de son dobok, Tilotama Ikareth souhaite atteindre les sommets par son jeu de jambes.

If you can dream it, you can do it !