Ce jeudi, à l’occasion de la fête nationale, les coureurs du peloton professionnel s’attaqueront à la redoutable étape entre Briançon et l’Alpe d’Huez Quatre jours plus tôt, Laura Guégan, âgée de 25 ans, a pris part à la 30e édition de l’Étape du Tour. Au terme des 167 kilomètres et des 4 700 mètres de dénivelé positif, la championne d’Ile-de-France de cyclisme sur route aura réussi à dompter les trois cols hors catégorie au programme après neuf heures d’effort sur le vélo. Retour sur une journée inoubliable pour la sociétaire du Sprinteur club féminin.
9 heures et 9 minutes. Le temps réalisé par Laura Guégan pour boucler cette 30e édition de L’Étape du Tour de France entre Briançon et l’Alpe d’Huez, Au terme des 167 kilomètres et des 4 700 mètres de dénivelé positif parcourus dans les mêmes conditions que les professionnels, la Brésilienne Flavia Oliveira a remporté cette épreuve en un peu plus de six heures d’effort.
Pour la sociétaire du Sprinteur club féminin, l’essentiel était sans doute ailleurs une fois la ligne d’arrivée franchie. « J’avais vraiment un sentiment de satisfaction et d’accomplissement. J’étais juste heureuse d’avoir réussi à terminer cette étape, se réjouit-elle. C’était un vrai défi pour moi car par le passé Je n’avais jamais dépassé les 2 000 mètres de dénivelé. »
Un départ en fanfare
Quelques heures plus tôt, la jeune femme, âgée de 25 ans, s’attendait à vivre sans doute une longue journée sur le vélo. Après un réveil à quatre heures du matin, Laura, accompagnée de Clara Mallien, l’une de ses coéquipières au sein du Sprinteur club féminin (SCF), rejoint enfin son sas de départ dans une ambiance bon enfant, et au rythme de la musique du Tour « El Diablo ».
Il est huit heures lorsqu’elle s’élance parmi les 16 000 inscrits sur cette Étape du Tour. Et le menu allait être copieux, avec trois cols hors catégorie étaient au programme. Les choses sérieuses allaient commencer avec le Galibier en guise d’apéritif.
« C’était assez roulant jusqu’au col du Lautaret. Ensuite, la pente devenait plus raide sur les huit derniers kilomètres. Les paysages étaient magnifiques, j’en prenais déjà plein les yeux. Après 23 kilomètres d’ascension sans encombre, j’ai remis mon coupe-vent car il faisait encore frais là-haut et j’ai entamé la descente » , raconte-t-elle.
Le col de la Croix de Fer en plat de résistance
Arrivée à Valloire, Laura pouvait compter sur le soutien de deux amis de son club, en vacances dans la région, pour l’accompagner dans la vallée avant d’attaquer la deuxième ascension du jour : le col de la Croix de Fer, long de 29 kilomètres. Et pas des plus simples à gravir sous une chaleur suffocante.
Les jambes commençaient à brûler. La championne d’Ile-de-France de cyclisme sur route retombe sur sa coéquipière, Clara, dans cette terrible ascension. L’occasion pour les deux copines de s’encourager pour ne pas craquer dans cette ascension. Laura poursuit ainsi son effort à son rythme et lâche Clara dans la Croix de Fer, avec l’espoir de la retrouver à l’arrivée.
Une fois le sommet franchi, Laura plonge dans une descente splendide au milieu des lacs couleur bleu turquoise. Un effort qui en valait le coup. Direction désormais vers Bourg d’Oisons pour la dernière ascension du jour. Et pas des moindres puisqu’il s’agit du mythique montée vers l’Alpe d’Huez longue de 14 kilomètres, à 8% de pente moyenne.
L’Alpe d’Huez comme juge de paix
Dans cette ultime ascension où le soleil tapait toujours autant, Laura n’arrivait guère à trouver le moindre coin d’ombre. Heureusement pour elle, certains spectateurs déjà présents pour le passage des coureurs professionnels le jeudi 14 juillet, avaient eu la bonne idée de sortir leurs tuyaux d’arrosage pour nous rafraichir. Une aubaine pour aborder ces derniers kilomètres de l’Étape du Tour.
« La dernière ligne droite a été magique car des centaines de personnes tapaient contre les barrières pour m’accueillir. Lla vraie ambiance du Tour de France. J’ai savouré ce moment », se souviendra-t-elle longtemps. En attendant l’arrivée de sa coéquipière, Clara Mallien,, Laura s’est fait une promesse. « LL’Etape du Tour, c’est promis, je reviendrai ». Le rendez-vous est pris…