Portrait. Il y a encore trois ans, personne ne connaissait Nélia Barbosa ! Arrivée en France à l’âge de huit ans, la jeune femme de 25 ans, amputée de la jambe droite à cause de sa neurofibromatose, pratique le para-canoë-kayak depuis ses douze ans. Le début d’une vraie histoire d’amour avec ce sport qui l’emmènera jusqu’aux Jeux Paralympiques. En 2021 à Tokyo, Nélia Barbosa a tutoyé les sommets en décrochant l’argent, juste derrière la Britannique Laura Suger. Une adversaire qu’elle n’arrive toujours pas à battre. Preuve en est puisque lors des mondiaux 2024 organisés en Hongrie au début du mois de mai, la sportive en situation de handicap a décroché la médaille de bronze sur l’épreuve du 200m dans la catégorie KL3, juste derrière les Anglaises Laura Suger et Hope Gordon. Cet été, à Paris, celle qui milite pour une meilleure reconnaissance du parasport en France espère décrocher l’or paralympique devant son public afin de porter un message de paix, de liberté et d’émancipation pour toutes les personnes qui se battent avec un handicap qu’il soit visible ou ibnvisible. Le rendez-vous est donc pris…
Naviguer sur les eaux ? Nélia Barbosa en rêvait depuis toujours. Née à Lisbonne (Portugal), elle a quitté son pays natal très tôt. Arrivée en France à l’âge de huit ans, Nélia avait une certaine attirance pour le canoë-kayak depuis son enfance. Résidant à Champigny-sur-Marne, elle a éveillé sa passion pour cette discipline lors des grandes vacances à ses 12 ans.
Durant une colonie en Corse, elle s’est essayée à de nombreuses pratiques sportives. La sportive en situation de handicap a jeté son dévolu sur le canoë-kayak. Le début d’une vraie histoire d’amour avec ce sport ! .
Tombée rapidement amoureuse de cette pratique nautique, Nélia Barbosa a intégré le club de Champigny-sur-Marne pour développer ses qualités avec les pagaies et devenir une grande athlète. « J’aime aussi le rapport à la nature et à l’extérieur. Pour moi, le kayak est devenu presque vital, j’ai eu besoin d’être en extérieur, d’être sur l’eau », a expliqué Nélia Barbosa auprès de France Info.
Faisant face à un mal qui ronge l’un de ses membres depuis ses 15 mois, Nélia Barbosa a vu sa vie prendre une tournure dramatique à cause de la neurofibromatose au niveau de la cheville droite. Cette maladie génétique grave se distingue avec l’apparition de tumeurs ou encore d’excroissance au niveau des tissus nerveux.
Malheureusement, la neurofibromatose a mis en péril sa jambe très infectée. Les médecins ont été contraints d’amputer pour sauver la vie de Nélia. C’est à ce moment-là qu’elle a eu conscience de l’importance du canoë-kayak. « Le kayak ça a été une thérapie pour moi… L’annonce de l’amputation a été une période très dure. La première chose que j’ai faite après l’annonce du chirurgien, c’est d’aller au kayak. J’avais besoin d’extérioriser », s’est-elle remémorée auprès de Radio France.
Et quoi de mieux que le canoë-kayak pour y parvenir. Grâce à des aptitudes physiques importantes, Nélia Barbosa possède un sens de l’équilibre assez incroyable pour propulser le kayak. Évoluant en KL3, l’une des six classes dévolue au para-canoë-kayak, la Francilienne, qui porte une prothèse pour la pratique paralympique, s’est forgé une véritable notoriété sur la scène mondiale.
Peu à peu, elle a réussi à se faire un nom dans cette discipline apparue dans le monde paralympique seulement depuis 2017. La sportive en situation de handicap de 25 ans a obtenu des bons résultats aux championnats du monde et en Coupe du monde sur le 200 m, sa distance de prédilection. Mais son rêve est de s’approprier l’or paralympique. Elle a empoché l’argent durant la dernière Paralympiade disputée à Tokyo en 2021, seulement battue par la Britannique LauraSugar.
« Pour aller chercher l’Anglaise, il faut que je sois en-dessous de 46 secondes sur toutes les courses », analysait-elle au micro de RMC Sport lors des Mondiaux 2023 en Allemagne. La compétitrice française, établissant un temps de 47 secondes 15 sur le 200 m KL3 à Szeged, travaille énormément dans le but de gagner ce sacre paralympique sur les eaux françaises.
« Aujourd’hui, la très haute performance c’est une médaille d’or. Je n’arrive plus à me satisfaire d’une deuxième place. Si je veux évoluer, il faut monter la marche au-dessus et cette marche c’est l’or », a-t-elle révélé sur le site de la Fédération française de canoë-kayak.
Même si Nélia Barbosa a tracé sa eoute jusqu’à Paris, elle se bat pour une meilleure reconnaissance du parasport en France. En effet, la sportive en situation de handicap de Champigny-sur-Marne est ambassadrice de notamment la région du Val-de-Marme.
Hormis ses entraînements intensifs, elle intervient dans les manifestations sportives pour parler davantage du monde du handicap. D’ailleurs, elle partage son expérience de vie accouplée avec sa carrière d’athlète de haut niveau auprès d’un public néophyte.
La kayakiste veut surtout s’adresser aux personnes qui ont vécu le même drame ou eu un accident de vie. « À ceux et celles qui auraient traversé la même épreuve que moi, je leur dirais de ne pas se mettre de barrières. La plus grande barrière, c’est souvent nous-mêmes : on se dit : “Moi, avec mon handicap, je ne peux pas faire ci ou ça…”. Mais c’est dans la tête », a déclaré Nélia Barbosa au média A Block. Maintenant, il ne lui reste plus qu’à aller chercher l’or aux Jeux Paralympiques de Paris pour continuer à faire bouger les mentalités autour du handicap en France.
Portrait. Atteinte d’un handicap visuel, Sandrine Martinet a vécu des moments difficiles à l’école. Différente des autres, la quarantenaire s’est bâtie grâce au sport dans l’optique d’effacer la colère et l’injustice qu’elle avait en elle. Cette mère de famille a réussi à se construire l’un des plus beau palmarès du para-judo français. Pour récompenser cette magnifique carrière auréolée de multiples titres nationaux et internationaux, la Française aura eu le bonheur d’être porte-drapeau de la délégation tricolore aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2021, lieu où elle a décroché la médaille d’argent dans sa catégorie des moins de 48kg. Cet été, à Paris, la licenciée du PSG Judo rêve de monter sur le toit de l’Olympe devant ses enfants, ses amis et ses fans…
Sandrine Martinet n’avait pas envie de raccrocher le kimono sur une fausse note. Consacrée à Rio en 2016, la sportive en situation de handicap, âgée de 41 ans, n’a pas réussi à conserver son titre paralympiques à Tokyo malgré le fait d’avoir été porte-drapeau de la deélégation tricolore au Japon en 2021 !
La judokate française a alors décidé de repartir au combat. Actuellement en pleine préparation pour les Jeux de Paris, la Française espère monter en puissance sur les différentes compétitions internationales afin de se jauger face à la concurrence à quelques mois des Jeux Paralympiques de Paris.
Même si Sandrine Martinet performe aujourd’hui sur les tatamis du monde entier, elle a réussi ç tracer son chemin dans l’univers du judo. La sportive en situation de handicap de 41 ans a vu le jour à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Elle a pris goût au judo à l’âge de neuf ans par l’influence de ses frères qui pratiquaient cette discipline.
« Mes frères faisaient du judo au lycée. Cet art martial m’a plu. Dès mon arrivée dans mon premier club, je me suis sentie comme un enfant en kimono qui faisait du sport comme les autres », a expliqué celle qui souffre de l’achromatopsie, depuis son enfance sur le site internet de TF1 Info.
Une enfance difficile
Sandrine Martinet combat avec une achromatopsie provoquant une diminution de la distinction des couleurs et une faible acuité visuelle à cause de l’absence de cônes ou de l’altération de leur fonctionnement. Elle appartient donc à la classe J2. .
Tout au long de son parcours, elle a dû se confronter aux moqueries des autres enfants à cause de sa différence ! D’ailleurs, la sportive en situation de handicap a raconté ses moments traumatisants. « J’ai eu droit à “la taupe” et comme je faisais 1m10 les bras levés, j’entendais aussi “la naine”, a-t-elle livré au micro de France Télévisions. J’avais très souvent les yeux fermés avec des lunettes de soleil en classe et le style de l’époque était assez dur à porter ».
À cause de cette méchante, Sandrine Martinet a ressenti de la colère et de la haine du fait que les autres n’arrivent pas accepter son handicap. « Je trouvais tellement injuste d’avoir mon handicap, d’avoir à faire tous ces efforts et d’être moquée en retour », a-t-elle ressenti dans un entretien publié sur TF1 Info. C’est pourquoi la femme de 41 ans s’est orientée dans le sport pour trouver sa place. Dans le judo, Martinet trouve les valeurs morales et de respect afin de canaliser sa grande énergie.
« J’avais besoin de me battre pour prouver que j’avais ma place. Le sport m’a permis d’exprimer ma colère et mon sentiment d’injustice, a-t-elle rappelé. Plus jeune dans ce, j’emmagasinais beaucoup de manque de confiance en moi. Le sport m’a obligé à me sortir de ma zone de confort, à me confronter à des difficultés et à apprendre ».
Être un exemple pour les autres
La judokate a parcouru du chemin depuis ses premiers combats. En 20 ans de carrière, elle aura réussi à se construire l’un des plus beaux palmarès du para-judo français, Maisavec notamment quatre médailles paralympiques, dont un sacre à Rio en 2016, et trois breloques mondiales. Sans oublier sa couronne européenne obtenue en 2007. À cela, il faut ajouter de multiples titres de championne de France.
Mais le plus fort réside dans le fait qu’elle a réussi à concilier entre sa vie professionnelle et privée. Kinésithérapeute, Sandrine a dû s’organiser pour gérer au mieux sa vie de famille et ses compétitions internationales. La sportive en situation de handicap s’est organisée a prouvé que rien n’était impossible dans une vie lorsque l’on le souhaitait vraiment…
« C’est possible d’être mère et sportive de haut niveau, a partagé Sandrine Martinet sur TF1 Info. Être une femme complète, réaliser mes envies, mes rêves, ça fait de moi quelqu’un d’épanoui même si ce n’est pas simple tous les jours ».
La fierté de ses enfants
Et la consécration est arrivée en 2021 pour Sandrine Martinet. Aux Jeux Paralympiques de Tokyo, la judokate tricolore a eu l’honneur et le privilège d’être désignée porte-drapeau de la délégation française au Japon. Une récompoense à sa juste valeur. Après cette paralympiade, la quadragénaire a pensé un temps à la retraite avant de se raviser pour une raison familiale. Elle a d’ailleurs voulu montrer à sa fille pourquoi elle a décidé de continuer l’aventure dans le judo pour les Jeux de Paris.
« Ma fille n’avait que deux ans en 2016. On ne l’avait pas amenée à Rio, contrairement à son frère qui en avait six. Elle n’a pas non plus connu Tokyo. Mais j’ai très envie qu’elle puisse être là, à Paris, et qu’elle voit les côtés positifs de tout ça , a-t-elle avancé auprès de l’Équipe.
Finir sa carrière en beauté à Paris
Cet été, à Paris, Sandrine Martinet veut prouver à sa fille qu’elle n’a pas fait tous sacrifices pour rien. Elle n’a qu’un seul objectif en tête : être championne paralympique à la maison !
« On met de nouvelles choses en place à chaque fois avec l’idée de s’améliorer. Il est certain que le fait que les Jeux aient lieu à la maison, au-delà de l’engouement populaire, simplifie certaines choses. Après, cela reste une préparation pour les Jeux, avec tous les aléas potentiels. La concurrence est plus forte aussi. Mais c’est vrai que cela se présente bien », a témoigné la sportive en situation de handicap en quête de l’or. Et quoi de plus beau que de terminer sa carrière sur le toit de l’Olympe devant ses enfants, ses amis et tous ses fans…
Tous sports. Après treize ans d’absence, la course des cafés a signé son gran retour ce dimanche 24 mars dans les rues de la capitale. Sur une boucle de deux kilomètres, plateaux en main, autour de l’Hôtel de Ville de Paris, près de 200 serveurs et serveuses ont pris part à cette épreuve mythique arrêtée depuis 2011. Parmi eux, Sonia, Clara, Khadydja, Juliette, Lucie, Alexa ou encore Anne-Sophie resteront à jamais les premières !
☕️ La mythique Course des Cafés a fait sont grand retour ce dimanche à Paris Centre !
Objectif : établir le meilleur temps en gardant son plateau sans rien renverser.
Treize ans après, la course es cafés, anciennement appelée la course des garçons de cafés, a signé son grand retour dans la capitale ! Ce dimanche 24 mars, sous un ciel clément, près de 200 serveurs et serveuses, habillés selon les codes du service en bistrot parisien, se sont élancés, plateaux en main composés d’un café, d’un verre d’eau et d’un croisant, sur une boucle de deux kilomètres autour de l’Hôtel de Ville.
« C’est une grande réussite ! Il y avait beaucoup de monde, de ferveur et de oie ! En plus, on a eu la chance d’avoir du beau temps. Après de longues années ‘absence, cette course est de retour dans la capitale et s’inscrit pleinement dans l’ADN des Jeux Olympiques de Paris 2024», nous a confié Nicolas Bonnet-Oulaldj, Adjoint à la Maire de Paris en charge de toutes les questions relatives au commerce, à l’artisanat, aux professions libérales, aux métiers d’art et à la mode
Pour la première fois, des serveuses ont ainsi pu prendre part à course. qui s’appelait jusqu’à présent, elle s’appelait la course des garçons de cafés. À l’heure om les Jeux Olympiques seraient les premiers paritaires, la mairie de Paris et Eau de Paris ont eu la bonne idée de créer un classement féminin. Ce qui a permis à Sonia et Clara du Café Louise Saint-Germain-des-Près ont pu y participer.
« C’était un vrai régal ! Même si le début du parcours a été un peu difficile, on a vécu, avec mes collègues, un super moment. On a crié, on a chanté mais on a surtout représenté avec brio notre établissement. On a même beaucoup rigolé avec tous les autres concurrents», s’en amusaient-elles.
Khadydja Sidibé s’impose chez les apprenties
Même si les deux jeunes serveuses ont passé un moment convivial, elles tenaient à rappeler que les hommes, qu’on le veuille ou non, dominent encore cette profession. « Cela reste reste encore un milieu très macho. Il faut se le dire, nous, les femmes, on a dû mal à trouver notre place. Du coup, il faut avoir beaucoup de caractère pour tenir tête à ces messieurs. Pour y parvenir, il faut également leur parler comme si on était leurs mamans. Car les garçons resteront toujours des petits enfants », précisaient-elles. Mais elles ont sauté de joie lorsque l’on leur apprend la victoire de leur consoeur Pauline Van Wymeersch.
Avant son succès, les jeune avaient ouveert le bal à 10h30. Sur cette épreuve, la victoire est revenue à Khadydja Sidibé. L’apprentie du Caf du Café Chérie a devancé Lucie Marx et Juliette Manceaux. Quelques minutes plus tard, c’était au tour de la serveuse du Café du Petit Pont situé dans le 5e arrondissement de Paris d’inscrire son nom au palmarès de l’épreuve professionnelle.
Un beau signal envoyé au monde entier
« Il y a eu un super accueil de la part du public sur l’ensemble du parcours. Ils nous ont soutenus dans la joie et la bonne humeur. Cela vient rejoindre ce que l’on a pu constater après la réouverture des cafés après la crise du Covid. Les Parisiens sont très attachés à leurs bistrots. Et on peut voir qu’une course comme celle-ci fédère beaucoup autour des serveurs, des serveuses, de la presse et du grand public »., nous racontait Pauline Van Wymeersch après sa victoire. Une belle façon de promouvoir l’art de vivre à la française à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
« Nos terrasses, nos cafés, c’est l’image de Paris. C’est envié par le monde entier. Lancer les festivités par cette course des cafés montre que Paris est prêt à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques dans la joie et la bonne humeur avec l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration », a prévenu Nicolas Bonnet-Ouladj. Le compte à rebours est donc lancé…
Portrait. Amputée à l’âge d’un an en raison d’une malformation au niveau de la jambe droite, Clémence Delavoipière ne partait pas de la meilleure des manières dans la vie. La jeune femme de 24 ans a réussi à accepter et à surmonter ce lourd fardeau grâce à la musique et au sport. Véritable virtuose avec son violoncelle, elle excelle également dans sa pratique sportive. Après avoir renoncé à l’athlétisme lorsqu’elle est arrivée à Paris, la jeune femme en situation de handicap n’a pas eu besoin de plusieurs années pour se distinguer en escrime fauteuil. Habituée aux podiums nationaux t internationaux, Clémence Delavoipière rêve de briller aux Jeux Paralympiques organisés à la maison. Maintenant, elle sait ce qui lui reste à réaliser pour aller chercher sa sélection pour Paris 2024.
Au début de ce mois de de mars, Clémence Delaboipière, qui collectionnait les médailles sur la scène nationale et internationale. espérait tout rafler aux Championnats d’Europe d’escrime fauteuil disputés à la halle Georges Carpentier situé dans le 13e arrondissement de Paris. À domicile, la sportive en situation de handicap a dû se contenter seulement de l’argent. Elle a partagé cette médaille continentale avec la France sur l’épreuve de l’épée par équipes aux cotés de Cécile Demaude, Sophie Sablon et Brianna Vidé. Malgré cette déception européenne, tout reste encore possible pour Clémence Delavoipière dans la course à la qualification pour les Paralympiques de Paris.
Née le 5 janvier 2000 à Boissey-le-Châtel dans le département de l’Eure, Clémence Delavoipière voit sa vie basculer à l’âge d’un an. La jeune femme doit subir une amputation après la détection d’une malformation au niveau de la jambe droite. « J’ai grandi avec les prothèses. Le handicap fait partie de moi », a-t-elle résumé sur Actu.fr.
Grâce à une grande force de caractère, ellea su s’adapter à son quotidien face à l’absence d’un membre important. Finalement, elle arrive néanmoins à s’assumer et à surmonter ce lourd fardeau grâce au sport. ,
Violoncelliste à sportive en situation de handicap, il n’y qu’un pas.
Clémence s’est permis de faire des activités qui la passionnent. D’ailleurs, la sportive en situation de handicap possède une passion pour la musique. Depuis son enfant, elle réussit à exceller d’un instrument comportant un poids très imposant : le violoncelle. La jeune femme libère des sons graves avec un bois de l’archet frottant quatre cordes accordées en quintes. Admirative des partitions musicales, Clémence Delavoipière tombe amoureuse du sport.
Violoncelliste à sportive en situation de handicap, il n’y qu’un pas. La jeune femme de 24 ans trouve un moyen de se démarquer grâce au sport. D’ailleurs, elle a testé toute sorte de disciplines. Clémence semble avoir tout pratiqué selon ses dires. « J’ai fait de la gym, de l’escalade et du roller… », a énuméré Clémence.
Durant l’adolescence, Clémence Delavoipière court par passion. Tombée sous le charme de l’athlétisme, elle intègre le club handisport de Petit-Couronne en Seine-Maritime. Portant une lame pour remplacer son membre absent, elle met tout en oeuvre pour pratiquer cette discipline.
En arrivant à Paris pour ses études, Clémence doit renoncer à la course à ^pied
Cependant, Clémence doit très vite renoncer à la course après son arrivée à Paris dans le cadre de ses études. Elle n’a pas pu trouver un club handisport pour continuer dans l’athlétisme. « Dans le club, j’étais la seule amputée. Ce n’était pas terrible. C’est parfois compliqué de trouver un bon club handisport », regrette-t-elle.
Pour ne pas arranger les choses, Clémence rencontre des difficultés au sein d’un environnement sportif qui n’est pas conforme à ses envies et à son handicap. Elle doit donc se mettre à une autre discipline qui la fait vibrer au plus profond d’elle-même. En 2019, elle s’essaye dans le monde des mousquetaires !
Clémence Delaboipière se distingue déjà en escrime fauteuil
Elle trouve son chemin dans l’escrime fauteuil au Levallois Sporting Club situé dans les Hauts-de-Seine. Elle a acquis les bases de la discipline paralympique auprès de son entraîneur Jean-Yves Huet. Passant de novice à prodige en l’espace de très peu de temps, Delavoipière affiche des résultats très impressionnants.
Clémence se distingue ainsi à l’épée et au fleuret dans la catégorie A. Elle fait partie de cette classe appartenant aux athlètes ayant un handicap au membre inférieur. La jeune sportive porteuse d’un handicap a fait valoir son talent dans l’aire de jeu.
Clémence marque se forge déjà un solide palmarès
Sacrée championne du monde à seulement 22 ans, la sportive en situation de handicap signe une première victoire lors des mondiaux U23. Clémence Delavoipière décroche la médaille d’or à Sao Paulo (Brésil) en épée, après son succès contre la Turque Elke Lale Van Achterberg.
Durant cette compétition, lle s’adjuge deux autres médailles, dont une fleuret et une autre en sabre. Performante, Clémence a aussi marqué les esprits en senior, avec des titres lors des nationaux à Orange. L’escrismeuse porteuse d’un handicap acquiert beaucoup d’expérience en prenant part au circuit mondial. Tout faire pour décrocher sa sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris
Grâce à ses excellents résultats, Clémence Delaboipière fait la fierté du département de l’Eure. Pour un montant de trois millions d’euros, la ville Bourneville-Sainte-Croix a décidé de construire un gymnase qui portera son nom. « Je suis vraiment heureuse qu’un gymnase porte mon nom. Je ne n’y attendais vraiment pas », se réjouit-elle.
Depuis 2022, elle a tout mis en œuvre pour être présente aux Jeux Paralympiques.« Il faut aller chercher la sélection. Cela se fait sur 2 ans en 14 épreuves. À la fin de ses compétitions, on aura un classement pour les Jeux de Paris », résume la sportive en situation de handicap au micro de France Bleu.
Pour mettre toutes les chances de son côté, elle a décidé faire une pause dans ses études en Bachelor audiovisuel. « On a beaucoup discuté avec le staff de l’équipe de France par rapport au projet professionnel. On s’est dit que comme les études audiovisuelles sont techniques demandant une assiduité constante en cours, le plus simple était de les mettre en parenthèse pour cette année pour sa place aux Paralympiques », annonce-t-elle. Un choix qui pourrait s’avérer payant si Clémence Delavoipière se pare d’or à Paris…
Médias. Ce samedi, à l’occasion de la rencontre entre la France et l’Angleterre, comptant pour la ddernière journée du Tournoi des Six Nations hommes, cinq femmes vont prendre le micro pour vous faire vivre ce crunch sur la chaîne Twich de la Fédération française de rugby (FFR). Parmi elles, l’ancienne internationale de l’équipe de France, Yanna Rivoalen (44 sélections), sera également présente pour cette initiative portée par la Société Génrale. Une belle opportunité pour promouvoir la diversité et l’insertion des femmes dans l’univers des médias et du sport.
21%. C’est le pourcentage de femmes présentes sur le plateau des émissions sportives, selon le dernier rapport de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel français, sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio. sans doute que cette initiative, portée par la Société Générale, pourrait faciliter la diversité et l’insertion des femmes dans l’univers des médias et du sport.
Ce samedi soir, cinq femmes prendront place derrière le micro pour commenter en direct le dernier match du Tournoi des Six Nations hommes entre la France et l’Angleterre. À cette occasion, les journalistes Isabelle Ithurburu et Marie-Louise Preira, les deux anciennes internationales tricolores Yanna Rivoalen et Jessy Tremouliere, ainsi que la streameuse Yume vous feront vivre ce Crunch sur la chaîne Twitch de la Fédération française de rugby (FFR).
« C’est un réel plaisir de faire ceci entre filles. Pour moi, ce ne sera pas quelque chose de nouveau car j’ai déjà commenté des rencontres pour TF1 et Radio Franc, à l’occasion de la Coupe du monde masculine 2023 , et celle des féminines en 2022. C’est important de donner la parole aux femmes et que notre voix porte dans les médias », nous confie Yanna Rivoalen.
Les Jeunes ont la solution
Et quoi de mieux qu’une plateforme comme Twitch pour parler aux jeunes. « Aujourd’hui, lorsque l’on parle de changement ou d’évolution dans notre société par rapport à la place des femmes, c’est aux jeunes filles et garçons de prendre ce sujet à bras le corps. En étant présente sur Twitch, on s’adresse à cette population qui dans les années à venir devra faire le travail pour faire bouger les mentalités », précise-t-elle.
Un choix pertinent pour inspirer les nouvelles générations. « Je ne prétends pas à être un rôle-modèle car j’ai une personnalité plutôt discrète. Cependant, si par la force des choses, je donne envie à des jeunes filles de sauter le pas, de s’épanouir à travers le sport, et de dépasser leurs inhibitions, ce sera avec plaisir », avance-t-elle. Et pourquoi pas faire naître des vocations en voyant Yanna sur Twitch.
Pour cela, faudrait-il encore que le sport féminin soit plus visible. Un combat que les nouvelles générations devraient s’en emparer pour continuer à deconstruire les stéréotypes et les clichés autour du sport féminin, comme l’espère Yanna Rivoalen…
Portrait. Alors que certaines sont en pleine préparation pour les Jeux de Paris et que d’autres rêvent aux prochaines paralympiades, Elvina Vidot doit ranger son frein. La raison ? Le showdown, la discipline qu’elle pratique n’est pas n’est pas encore considéré comme une épreuve paralympique. Un crève-coeur pour la jeune femme de 30 ans. Pas une fin en soi car elle en a déjà vu d’autres. Atteinte d’un glaucome, une maladie dégénérative du nerf optique, dès l’âge de 10 ans, Elvina Vidot a basculé quelques années plus tard dans l’obscurité la plus totale. Le moment idéal pour décider de quitter sa terre natale, La Réunion, pour rejoindre l’Institut national des jeunes aveugles (INJA) à Paris. Une fois arrivée en France, elle pourra pratiquer une activité physique en adéquation avec son handicap tout en poursuivant ses études en droit. Après s’être essayé à l’escalade, au tir à l’arc et à la natation, Elvina va finalement briller sur les pistes d’athlétisme. Aujourd’hui, elle a bifurqué de sport mais s’impose déjà comme l’une des meilleures joueuses mondiales en showdown. Désormais, il ne reste plus qu’à intégrer cette discipline au programme des Jeux Paralympiques afin qu’Elvina Vidot puisse enfin vivre son rêve de toucher du bout des oigts cette médaille d’or…
Voir, un verbe devenu progressivement obsolète ! Née à la Réunion , le 15 novembre 1993, avec une vision totalement fonctionnelle, Elvina Vidot perd peu à peu la vue en raison d’un glaucome survenu dès l’âge de 10 ans. « Je commençais à ressentir une tension dans les yeux. C’est à cause de cette tension qu’on m’a interdit le sport qui, en cas de chute, pourrait aggraver la maladie », confie-telle auprès du média Zinfos 974.
Face à cette maladie dégénérative du nerf optique, Elvina devient non-voyante à l’âge de 15 ans et doit se confronter à sa vie dans le noir. L’heure est donc à l’adaptation et la découverte de ce nouvel environnement. Grâce à l’aie de son chien-guide d’aveugle, elle peut ainsi être autonome dans les lieux publics en extérieur. Pour en obtenir avantage, elle fait le choix de quitter sa terre natale, La Réunion, pour rejoindre Paris et l’Institut national des jeunes aveugles (INJA).
L’athlétisme, comme une évidence pour Elvina Vidot
Depuis son arrivée en France, Elvina Vidot part à la quête d’une activité physique conforme à ses envies et ses ambitions. Après de longues recherches, la sportive porteuse d’un handicap a mis tout en œuvre pour trouver sa discipline de prédilection. « Quand j’ai perdu toute ma vue, je n’avais plus rien à perdre, donc j’ai testé plein de sports différents », révèle Elvina Vidot qui s’est essayé à tout type de sport.
Après l’escalade, le tir à l’arc, et même la natation, la Réunionnaise a finalement choisi la course à pied. Classée dans la catégorie T11, Vidot, alignée sur les épreuves du sprint et du saut, a débuté l’athlétisme en 2012, avec de sacrées performances au sein du d’Avia Club Issy-les-Moulineaux. D’ailleurs, l’athlète a développé de grandes aptitudes en course et en saut. C’est pourquoi elle a jeté son dévolu sur 100 et 200 m et a performé en saut en longueur.
Accompagnée de son guide, Loïc Scouarnec, ce duo a conquis les podiums sur la scène nationale et internationale. Vidot s’est notamment octroyé la médaille d’argent sur le 100 m lors des Championnats d’Europe en 2014 au Pays de Galles avec un temps de 13’79. Elle a aussi signé un record de France sur cette distance. Après s’être mise en valeur sur les pistes d’athlétisme, Désormais, Elvina Vidot consacre la majorité de son temps au showdown.
Elvina Vidot part à la découverte du Showdown
Elvina médaillée d’argent en athlétisme, accompagnée par son guide Loïc Scouarnec (Crédit photo : Facebook d’Athlé Handisport)
Découverte d’une discipline d’opposition et de précision jouée dans le noir. Le showdown est une pratique qui se déroule sur une table rectangulaire aux bords arrondis surélevés d’une dizaine de centimètres. Ayant un masque opaque, deux joueurs s’affrontent avec l’objectif de marquer le plus de buts en tapant une balle sonorisée avec une raquette en bois. Inventé par Joe Lewis, Canadien aveugle et ancien joueur de tennis de table dans les années 60, le showdown a capté l’attention d’Elvina Vidot qui trouve des similitudes avec la course à pied.
« Ce qui me plaît; c’est le côté réflexe puisque ça va hyper vite. Le showdown a un écho avec ma carrière en athlétisme parce que je faisais du sprint. Il y a une ressemblance du fait que tout va vite », précise la Réunionnaise lors d’un entretien accordé à La Fédération Française Handisport.
La sportive porteuse d’un handicap jouant au Showdown (Crédit photo : Facebook de Showdown France Handisport)
Elle énonce d’autres qualités primordiales qui lui ont donné envie de faire du showdown en 2015. « Il y a un aspect mental. Les matchs durent longtemps. On peut être facilement mené. Il faut après revenir au score. La dimension technique est importante, comme dans chaque discipline, j’ai dû énormément travailler pour arriver là où j’en suis », explique-t-elle. Pour cause, elle fait partie des meilleures sur la scène mondiale.
Elvina Vidot, figure incontournable du showdown
Éclatante sans les yeux, Elvina Vidot est une figure française importante du showdown. Depuis ses débuts dans la discipline, la compétitrice évolue au club Bien Hêtre Paris dans lequel elle s’est entraînée à forte intensité pour devenir une joueuse conquérante en match. D’ailleurs, elle présente un palmarès impressionnant dans l’Hexagone.
La sportive non-voyante détient sept titres de championne de France d’affilée dont le sacre de l’année dernière. À Limoges, Elvina Vidot affiche sa domination en finale contre Fidane Faure Mayol en trois manches gagnantes. À ce jour, Elvina Vidot est actuellement n°2 mondiale de la discipline derrière l’impératrice finlandaise Hanna Vilmi.
Elvina Vidot sensibilise le grand public au showdown
Pour cause, Elvina Vidot n’a pas réussi à battre son adversaire scandinave en finale lors des Jeux de Pajulahti 2024 en janvier dernier. La Française s’est finalement inclinée en trois sets (11-8, 12-4, 12-4) et doit se contenter de la médaille d’argent. Derrière, elle maintient ses performances au plus haut niveau avec en point d’orgue sa victoire au Slovak Open, début février, grâce à son succès devant la Polonaise Monika Szwalek (3-0 : 11-6, 12-7, 11-9).
Maintenant, elle est là où elle doit être que ce soit dans le sport comme dans sa vie privée. Son succès sportif s’aligne avec ses études. Elvina Vidot s’est dirigée vers une filière en droit. Aujourd’hui, la sportive porteuse d’un handicap travaille comme juriste en droit à la protection sociale. Même si sa discipline n’est pas paralympique, la jeune femme de 30 ans fait de nombreuses démonstrations pour faire connaitre le showdown auprès du grand public.
Sans doute qu’une victoire contre Hanna Vilmi pourrait ainsi donner plus de poids à son poste si une sportive française s’empare de cette couronne mondiale. Ce qui devrait être le dernier défi pour Elvina Vidot et son guide de longue date, Loïc Scouarnec.
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