Six Nations : Émilie Boulard offre le bonus offensif aux Bleues

Une semaine après le Grand Chelem décroché par les garçons, c’est au tour des féminines de lancer leur Tournoi des Six Nations. Ce dimanche à Grenoble pour leur entrée en lice dans cette compétition, les Bleues se sont imposées face à l’Italie (39-6). À cette occasion, Émilie Boulard, l’arrière du RC Chilly-Mazarin, aura libéré les Tricolores en inscrivant le quatrième essai bleu, synonyme du bonus offensif. Prochain rendez-vous, ce samedi 02 avril à Toulouse contre l’Irlande.

Ce n’est jamais simple de démarrer une compétition à la maison. Ce dimanche 27 mars au Stade des Alpes à Grenoble, le xv de France féminin a balbutié son rugby pendant plus d’une mi-temps. Finalement, les Bleues lancent leur Six Nations par une victoire bonifiée face à l’Italie (39-6). Un succès acquis grâce au quatrième essai inscrit par Émilie Boulard.

Entrée juste avant l’heure de jeu, l’arrière du RC Chilly-Mazarin-Mazarin, qui honorait sa septième sélection sous le maillot bleu, a eu besoin de quelques minutes pour entrer dans cette partie. À quelques minutes du terme de cette rencontre, Francilienne, âgée de 22 ans, offre le point du bonus offensif après avoir conclu un magnifique mouvement tricolore dans l’en-but transalpin.

Grâce à cette première victoire, les Françaises reviennent à hauteur des Anglaises en tête du classement général. Prochain rendez-vous pour les Bleues, ce samedi 02 avril au Stade Ernest-Wallon à Toulouse avec la réception de l’Irlande.

Médias. Le film « Sportives : Le parcours médiatique des combattantes » projeté à Bonneuil

Depuis mars 2020, plusieurs villes, cinémas et entités se sont déjà portées candidates pour organiser des conférences-débats autour du film. Le documentaire « Sportives : Le parcours médiatique des combattantes » sera projeté ce dimanche 20 mars, à la salle Gérard-Philippe, à Bonneuil-sur-Marne. À la suite de la projection, un débat aura lieu avec le public présent pour échanger autour de la médiatisation du sport féminin.

Choqué, interpellé, circonspect… Ce sont toujours ces mêmes réactions qui surgissent, une fois le documentaire « Sportives : Le parcours médiatique des combattantes » projeté dans les salles. Sa réalisatrice, Marie-Lopez Vivanco, nous le confirme, ce dimanche 20 mars à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne).

« On a toujours cette même atmosphère car notre film s’adresse au grand public. On a les mêmes interrogations lorsque l’on échange après la projection du documentaire.  Parfois, on a des remarques pertinentes. Mais les gens prennent conscience de ce problème, et sont choqués d’être habitués à quelque chose qui n’est pas normal. »

Marie-Lopez Vivanco : « Cela m’a alors intéressé de comprendre pourquoi on ne voyait pas d’athlètes féminines dans les médias. »

Un électrochoc était nécessaire pour sensibiliser autour de la sous-représentation de la pratique sportive fméinine dans les médias. En 2012, seulement 7% des retransmissions à la télévision étaient dédiées au sport féminin. Il y avait alors urgence ! À cette époque, Patrick Chevalier, très engagé sur ce sujet, décide de réaliser un documentaire de 13 minutes pour mettre en lumière des sportives au parcours hors du commun. 

La rencontre en 2017 avec Marie-Lopez Vivanco va prendre une toute autre dimension. La jeune femme va alors lui proposer un projet fou : celui de réaliser un documentaire de 52 minutes. Marie veut surtout comprendre les raisons d’un tel manque d’intérêt pour le sport féminin.

« Lorsque l’on est une adolescente, ete que l’on est sportive, on a envie d’accrocher le poster de ses idoles au mmur de sa chambre. C’était difficile d’en avoir de sportives. Le seul endroit où je pouvais en trouver était dans le journal Ouest France à l’occasion des Jeux olympiques lorsque je partais en vacances en Bretagne chez mes grands-parents. Je pensais alors que le sport féminin n’existit pas. En travaillant sur ce sujet, j’ai découvert qu’il existait des équipes féminines dans le sport. Cela m’a alors intéressé de comprendre pourquoi on ne voyait pas d’athlètes féminines dans les médias », s’interroge-t-elle.

Marie-Lopez Vivanco, avec le soutien de Juvacom Médias, va alors lancer le tournage et le montage de ce documentaire entre juin 2019 et mars 2020. Depuis la sortie du documentaire, plusieurs villes, cinémas et entités se sont déjà portées candidates pour organiser des conférences-débats autour du film.  

Bonneuil-sur-Marne se mobilise pour le sport féminin

Ce dimanche 20 mars, à 16 heures, la salle Gérard-Philipe de Bonneuil-sur-Marne a décidé de mettre à l’honneur le sport féminin en diffusant le documentaire « Sportives : Le parcours médiatique des combattantes ».

À cette occasion, l’adjointe au maire de Bonneuil en charge des Sports, Sandra Besnier, a pu prendre connaissance d’une réalité glaçante autour de la pratique sportive féminine. Même si les associations sportives de la commune du Val-de-Marne sont réceptives à promouvoir le sport féminin, l’élue de Bonneuil se heurte à une difficulté majeure avant même de parler de médiatisation.

« La complexité, c’est d’avoir des entraîneurs pour les féminines. Jusqu’à l’adolescence, elles peuvent s’entraîner avec les garçons. Après un certain âge, on a une eprte d’adhésion de la part des filles dans les clubs. Car c’est plus intéressant d’entraîner les hommes. Dans l’imaginaire commun, les garçons vont plus loin, et non, les filles. Pour ma part, sur les derniers Jeux de Tokyo, ce n’est pas le football qui prend la lumière mais bien les sports collectifs féminins », conclut l’adjointe au maire en charge des Sports, Sandra Besnier.

Violences sexuelles dans le sport : 6655 personnes mises en cause en 2021

Le temps du silence est révolu. Désormais, mesdames, vous n’êtes plus toute seule. À l’occasion de cette troisième convention de prévention nationale des violences dans le sport organisée ce mercredi 9 mars à l’Assemblée nationale, un premier message est d’ores et déjà passé : l’impunité, c’est terminé !

Elles s’appellent Sarah, Cathérine, Isabelle, Audrey, Marie, Ludivine… Elles ont eu le courage de dévoiler au grand des violences sexuelles qu’elles ont subies dans leur jeunesse. Souvent, au terme d’un combat de tous les instants pour se faire entendre. 

« Nous vous entendons, nous vous croyons et nous sommes prêts à vous accompagner. Nous allons essayer d’avoir autant de courage que vous, clame la ministre chargé edes Sports, Roxana Maracineanu, ce mercredi 9 mars à l’occasion de la troisième convention nationale de prévention des violences dans le sport organisée à l’Assemblée nationale.  Le temps du silence est désormais révolu. La souffrance ne disparaîtra pas mais vous n’êtes plus toute seule. Plus d’impunité que l’on soit médiatique ou anonyme. »

Cette nouvelle convention a notamment permis de dresser un bilan du travail réalisé depuis le mouvement inédit de libération de la parole des victimes, et de rendre compte de l’action des services déconcentrés du ministère chargé des Sports. 

Depuis 2019, et les révélations d’une enquête journalistique, une cellule, qui gère et traite tous les signalements de violences dans le sport, a vu le jour au sein des services déconcentrés du ministère des Sports.

Au 31 décembre 2021, 655 personnes ont été mises en cause dans 610 affaires de violences. Par conséquent, 291 mesures ont été prononcées par les préfets de département, dont 120 décisions en urgence interdisant d’exercer pour six mois maximum.

Sensibiliser tous les acteurs du sport

Pour continuer à combattre ce fléau, un plan national de prévention, initié en 2020 sous la coordination de la déléguée ministérielle en charge de la lutte contre les violences dans le sport, Fabienne Bourdais, a permis l’élaboration d’outils pédagogiques de prévention largement diffusés aux acteurs sportifs.

À ce titre, le ministère a conventionné dix-huit associations en 2022 afin qu’elles puissent intervenir auprès des jeunes sportifs et de leurs encadrants dans le réseau du Grand INSEP. Bien évidemment, il ne faut pas oublier certaines fédérations sportives qui sensibilisent et déploient déjà des modules de formation auprès de leurs licencié.e.s.

 ­­­Grâce à leur engagement au quotidien, leur travail commence déjà à porter ses fruits. Au 14 février 2022, 17 mesures d’incapacité d’exercer comme éducateurs sportifs (6) ou exploitants (11) ont été prononcées, à la suite d’une condamnation inscrite au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violents (FIJAIS) et trois mesures d’urgence ont été infligées. Le combat n’est donc pas près de s’arrêter de sitôt.

Tribune : « La santé gynécologique c’est tous les jours ! »

Aujourd’hui, plus de 150 000 femmes sont traitées tous les ans pour des problèmes liés à leur fertilité3. Et personne n’en parle ! L’association parisienne  Fibrome Info France i publie cette tribune, ce mardi 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, afin d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur la santé gynécologique. 

Femmes et handicap : la double peine pour faire du sport à Paris

Comment rendre la pratique sportive féminine plus inclusive dans la Capitale ?

Personnels peu formés à l’accueil du public en situation de handicap dans les salles de sport, piscines peu accessibles, vestiaires pas adaptés. Autant de barrières à lever pour rendr la pratique sportive accessible à des femmes en situation de handicap à Paris. 

28. C’est le nombre de structures proposant une offre sportive à paris pour les personnes handicapées. Compte-tenu des difficultés pour trouver un club près de chez soi, ce n’est pas simple de pratiquer une activité dans la capitale lorsque l’on est en situation de handicap. Et quand on est une femme handicapée, cela relève du parcours du combattant.

Giulia Riccioni en a fait l’amère expérience. Âgée d’une quarantaine d’années, et aveugle depuis l’âge de 22 ans, la jeune femme, sophrologue à son compte depuis un an et demi, a essuyé de nombreux refus dans les différentes salles de sport où elle a souhaité s’inscrire.

« À l’époque, j’étais intéressée pour faire du sport au Club Med Gym. Je leur ai passé un coup de fil pour m’informer sur les modalités d’inscription. Lorqque je leur ai dit que j’étais aveugle, la personne m’a recalée direct  sans même chercher à comprendre ma situation », révèle Giulia Riccioni, jointe par téléphone.  

Des piscines parisiennes encore trop peu accessibles

 Dans le public, l’accès à la pratique sportive devrait s’avérer plus simple pour les personnes handicapées. Pas si sûr… Rokia Kebé, âgée d’une quarantaine d’années, et qui vient de lancer son entreprise « Miam Miam & Family » après quinze ans chez Axa, l’a appris à ses dépens.

Atteinte d’une drépanocytose et d’un trouble cognitif avec des difficultés visuelles, spatiales et temporelles, Rokia devait pratiquer un sport adapté à ses capacités physiques. Comme elle ne peut pas faire une activité à haute intensité, la jeune femme s’est orientée vers la natation. Reste maintenant à trouver une piscine accessible. Pas une mince à faire.

« Par exemple, la piscine de Belleville, proche de chez moi, est très esthétique mais elle n’est pas accessible car il y a trop de marches pour accéder au bassin. Je n’irai donc jamais dans cette piscine », regrette-t-elle.

Se libérer des barrières sociales

Si certaines rencontrent des difficultés pour pratiquer une activité physique à Paris, d’autres arrivent à trouver leur chaussure à leurs pieds. Dans ce club cycliste handisport parisien, son président, Candide Codjo, tente de développer une section féminine au sein de l’ASLAA (Association sports et loisirs pour aveugles et amblyopes). 

Pas si simple à mettre en place. Déjà, il faut trouver les binômes féminins pour pouvoir rouler ensemble sur le tandem. Ensuite, il faut équiper les vélos avec des selles femmes afin qu’elles pratiquent leur sport dans de bonnes conditions. Et enfin, il leur faut un vestiaire adapté pour se changer correctement. Autant de barrières à franchir qui pour le moment restent lettre morte. 

Comme le rappelle le professeur en sociologie à l’université de Montpellier, Rémi Richard, joint par téléphone. « Selon l’esprit coubertinien, le sport de compétition n’est pas un espace très favorable à la pratique sportive féminine. Si on rajoute le handicap, les problèmes se multiplient et on arrive à des situations où il y a de nombreuses barrières à franchir pour ces femmes touchées par le handicap. Elles ne sont pas seulement liées à l’accessibilité mais elles sont finalement sociales », avance-t-il.

Promouvoir la pratique féminine handisport à Paris

Pour essayer de lever ces barrières sociales, le Comité départemental handisport de Paris, élu par les clubs affiliés à la région Ile-de-France, met en place des actions comme la formation de tous les maîtres-nageurs parisiens afin d’accueillir du public en situation de handicap ou encore la création d’un groupe de travail femmes pour réfléchir sur les orientations à donner pour le sport féminin à Paris.

Subventionné à hauteur de 40 000 euros par an par l’Agence nationale du sport (ANS) et la ville de Paris, le CDH 75 travaille sur un projet avec la mairie parisienne afin de rendre tous les bassins de la capitale accessibles à tous.

En mode système-D

« À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la ville de Paris s’intéresse de plus en plus au handicap », souffle le patron du CDH 75, Vincent Lassalle, joint par téléphone.

À l’heure actuelle, les femmes en situation de handicap doivent encore trouver des solutions alternatives pour pratiquer un sport à paris. Giulia a déniché par un pur hasard une salle de sport où elle peut pratiquer le Crossfit en toute quiétude. Quant à Rokia, cette dernière a opté pour les cours d’aquagym pour sénirs car les horaires et la bienveillance du coach lui conviennent. Même si certaines arrivent à pratiquer un sport à Paris, d’autres ont sans doute jeté l’éponge, faute de solutions viables pour elles… 

TF1 se mobilise pour « Sport Toujours Féminin »

Très engagé autour de l’égalité femmes/hommes, le Groupe TF1 se mobilise pour l’opération « Sport Toujours Féminin », initiée par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et du numérique (Arcom) du 14 au 20 février. 

À l’occasion de cette semaine, TF1 mettra le sport féminin a l’honneur dans ses différents programmes. Par exemple, deux reportages sur le sport féminin seront diffusés dans les JT de TF1. De son côté, Téléfoot consacrera son émission au Tournoi de France féminin de football.

Enfin, le magazine Vis leurs vies, diffusé chaque week-end sur LCI, proposera un sujet sur Stéphanie, sportive de l’extrême qui aborde la place des femmes dans cette discipline. 

Bien évidemment, TF1 diffusera très largement sur leurs plateformes digitales afin de mettre en lumière ces sportives d’exception. Le site aufeminin sera particulièrement mobilisé avec une rubrque « sport au féminin », mise en avant sur la page d’accueil du site. Les parcours inspirants de sportives seront également relayés sur le site et les réseaux sociaux d’aufeminin. À partir de ce lundi 14 février, devenez fans du sport féminin !