Portrait. Avec Chiara Zenati, on plonge dans le monde équestre.À seulement 21 ans, la para-cavalière disputera déjà à Paris ses deuxièmes Jeux Paralympiques. Hémiplégique depuis sa naissance, la native de Seine-Saint-Denis trouve son chemin en tombant amoureuse de l’équitation. Chiara Zenati pratique cette discipline depuis ses six ans et découvre la compétition handisport quelques années après. Spécialiste du dressage en ayant des aptitudes d’effectuer des figues ou des mouvements avec son cheval avec maîtrise et équilibre. Intégrant rapidement l’équipe de France, la sportive en situation de handicap progresse avec deux titres de championne de France et des succès à l’international. Après une première expérience paralympique avec son cheval Swing Royal à Tokyo, Chiara Zenati se donne les moyens de réussir pour Paris. Se préparant pour les Paralympiades de Paris, la jeune femme se fixe l’objectif de gagner une médaille.
Tout comme un symbole ! le 26 juillet dernier, Chiara Zenati a eu le bonheur de porter la flamme olympique lors de son passage en Seine-Saint-Denis. Une belle occasion pour la para-cavalière âgée de 21 ans de sentir cet engouement autour de ces Jeux. À elle maintenant d’écrire l’une des plus belles pages de son histoire.
Dès sa naissance, Chiara Zenati devait se familiariser avec son handicap dans sa vie de tous les jours. Atteinte d’une hémiplégie du côté droit à la suite d’un accident vasculaire cérébral, la native du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a réussi à dépasser les montagnes grâce au sport. La jeune femme s’est d’abord essayé au basket avec un certain talent.
« Quand j’étais au collège, j’ai fait des compétitions scolaires en basket, ce qui rendait parfois certains élèves un peu jaloux parce que j’arrivais à maîtriser le ballon uniquement avec la main droite », a révélé Chiara Zenati dans un entretien accordé à Ouest-France.
L’équitation comme une évidence
Aimant aussi l’escalade, la jeune sportive en situation de handicap de 21 ans dédie finalement son temps à l’équitation. Cette discipline lui a permis de mettre en évidence sa passion pour le cheval. « Ce sport me permettait de combiner mon goût pour l’exercice physique et mon amour pour les animaux », a-t-elle affirmé sur le site officiel du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire.
La jeune femme plonge alors dans le monde équestre dès l’âge de six ans en compagnie d’enfants valides. Grandissant à Drancy, elle s’entraîne au centre équestre de La Courneuve. Chiara Zenati se distingue dans le dressage, discipline équestre c onsistant aux cavalières à effectuer des mouvements et des figures en guidant le cheval sur différentes allures au pas, au trot ou au galop.
Cette épreuve équestre s’avère une véritable plus-value pour Chiara qui met en évidence son talent malgré son handicap. La para-cavalière assume sa déficience physique tout en étant en contact avec son cheval de compétition, Swing Royal. « C’est plus facile d’accepter son handicap avec un animal qu’avec le regard des gens. », a-t-elle avoué auprès de Ouest-France. En coucours, Chiara Zenati se révèle comme une très bonne cavalière et présente de bons résultats au sein de l’élite équestre.
Chiara Zenati, une athlète accomplie sur la scène internationale
La para-cavalière de dressage en Grade 3, l’une des cinq catégories de handicap qui incopre les athlètes ayant une déficience au niveau de l’équilibre du tronc, doit faire des reprises et mouvements obligatoires au pas et au trot. Le galop est peut-être utilisé sur des figures libres. La native de Seine-Saint-Denis s’affirme dans le monde du dressage.
Athlète de haut niveau depuis 2017, elle décroche deux titres de championne de France (2018 et 2019) en compagnie de son premier cheval Summerhill Boy. Sans oublier ses deux médailles européennes en montant Swing Royal. Très performante, Zenati continue à impressionner jusqu’ à être sélectionnée pour les Jeux Paralympiques de Tokyo.
Lors de la dernière paralympiade au pays du Soleil Levant, la jeune femme délivre une performance honorable, avec à la clé une belle huitième place en individuel, et une sixième position par équipes. « Faire les Jeux à 18 ans, ce n’est pas donné à tout le monde même si je n’ai pas eu de médailles, ça restera toujours ma première belle expérience », a livré Chiara Zenati sur le site du ministère de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire. Depuis Tokyo, elle a continué sa folle progression avec huit compétitions internationales remportées en compagnie de Swing Royal. La sportive en situation de handicap se plonge dans une longue préparation afin d’être en forme optimale pour les Jeux de Paris.
Les Jeux de Paris en ligne de mire
« Mon grand rêve pour Paris, ramener une médaille » a annoncé Chiara Zenati auprès de Paralympic Games l Ce qui serait une consécration pour la sportive en situation de handicap âgée seulement de 21 ans. À Paris, elle ura le privilège de concourir au Château de Versailles, comme les valides il y a quelques semaines. La native de Seine-Saint-Denis peut ainsi nourrir de grands sur cette paralympiade. espoirs
Cependant, pour préparer au mieux cet événement planétaire, elle devait se forger à la concurrence sur le circuit du CPEDI*3 pour voir où elle en était. Classée quatrième mondiale en Grade 3, Chiara Zenati a réussi à prendre deux deuxièmes places lors du concours de Fontainebleau, avril dernier. Elle a décroché une belle victoire en individuel A et en concours libre au Grand Prix de Stadl-Paura. À Hagen. Sans oublier ses trois podiums, dont une victoire en individuel B. Le couple Zenati/Swing Royal finit deuxième dans l’épreuve libre sur le parcours néerlandais de Derne. De bon augure pour Paris 2024.
La para-cavalière en dressage semble prête pour vivre ces Jeux à la maison même si elle pense déjà un peu à sa reconversion. Détentrice d’un diplôme d’animatrice d’équitation, elle souhaite obtenir son Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) afin de rendre l’équitation accessible aux personnes en situation de handicap. À son allure, Chiara Zenati se donne les moyens pour être heureuse dans le monde équestre en rêvant de briller avec une médaille aux Jeux sous le drapeau français.
Portrait. Quelle fierté pour Lou Méchiche. Le 23 mai dernier, la parasurefeuse a eu le bonheur de porter la flamme olympique dans les rues de Bordeaux. Tout un symbole pour la jeune femme âgée seulement de 18 ans. Perdant la vue durant son enfance à cause d’une tumeur cérébrale, la Girondine a dû faire face à une sorte de discrimination par rapport à sa singularité et qui a mis en doute son amour de soi à l’adolescence. Grâce au soutien de ses proches, elle a réiussi à assumer son handicap via le sport avec des résultats très convaincants. Avec un titre mondial par équipes et une médaille de bronze en individuel, Lou Méchiche rêve d’une meilleure reconnaissance pour le parasurf. Car, pour le moment, cette discipline n’est pas encore considérée comme une épreuve paralympique. Et cela ne risque pas de changer puisque le Comité d’organisation de Los Angeles 2028 a décidé de ne pas intégrer le parasurf au programme de cette paralympiade américaine. Le combat n’est pas prêt de s’arrêter de si tôt pour Lou Méchiche…
« Si on avait dit à la petite fille en chimiothérapie et malvoyante que j’étais, « un jour tu vas porter la flamme olympique », je n’y aurais pas cru », avait-elle indiqué sur le site internet d’Actu£.fr. Un rêve qui est devenu réalité pour Lou Méchiche. Le 23 mai dernier, la surfeuse en situation de handicap a eu l’honneur et le privilège de porter le feu sacré à Bordeaux.
Tout un symbole pour la Girondine âgée de 18 ans ! Car sa vie aurait pu basculer alors qu’elle était tout bébé. À l’âge de deux ans, elle a fait face à une tumeur cérébrale. La conséquence ? Elle a perdu la vue. Derrière, elle va devoir accepter son handicap, se construire avec cette singularité mais surtout en faire une force. Finalement, elle va réussir à trouver son épanouissement lorsqu’elle se met à l’rau avec sa planche de surf.
« Après ma chimiothérapie, les médecins m’ont autorisé à aller à l’eau. Pour moi, c’est un souvenir marquant parce qu’on m’a donné une liberté à pratiquer du sport »,, se remémore Lou Méchiche. Au début, c’est son grand frère qui lui a donné l’envie de prendre une planche afin de se confronter à l’univers aquatique. Mais elle a grandi avec ses idoles. « Dans le monde du surf, j’admire Vahine Fierro, Johannes Defay, Justine Dupont et Kelly Slater qui sont vraiment mes modèles », nous confie-t-elle.
Être malvoyante sur une planche, c’est dur ? Lou Méchiche décrit sa discipline qui possède des ressemblances par rapport à la pratique des valides. Il faut avoir de l’équilibre sur la planche pour prendre parfaitement les vagues.« Quand je surfe, je suis accompagnée par un guide qui me décrit le mouvement des vagues en temps réel. Lors des compétitions, il est interdit d’avoir des contacts physiques durant le passage à l’eau », détaille-t-elle.
Lou Méchiche brille déjà sous le maillot bleu
À peine majeure, Lou Méchiche crève déjà l’écran avec des performances de haut niveau. La jeune parasurfeuse a fait des siennes à l’international sous la tunique de l’équipe de France. La Girondine a remporté l’or par équipes lors des Mondiaux 2023 en Californie (États-Unis).
« C’était une grande fierté pour moi de décrocher ce titre mondial avec l’équipe de Fra,ce. Entendre la Marseille en Californie, avec la médaille d’or autour du cou restera un moment inoubliable. Sur la plus haute marche du podium, on avait à coeur de montrer notre joie de représenter notre pays », raconte-t-elle avec une certaine émotion.
Même si elle a obtenu la consécration sur l’épreuve par équipes, Lou Méchiche a connu des fortunes diverses en individuel. La Française restait sur une cinquième place frustrante en 2022. Elle voulait à tout prix prendre sa revanche dès l’année suivante.« Face à cette déception, je me suis promise d’aller sur le podium. J’étais donc très heureuse d’avoir accompli mon objectif. C’est moment très marquant pour moi », révèle-t-elle. C’est chose faite puisqu’elle décrochera une belle médaille de bronze en Californie.
Faire la différence grâce à sa singularité
Avant de truster les podiums grâce à sa planche de surf, Lou Méchiche a traversé une période difficile à cause du regard des autres. « Mon handicap a été dur à porter durant mes années au collège et au lycée. Ce sont les autres qui ont remarqué ma différence pour dire que je n’étais pas comme eux. Ce n’était pas normal de ne pas être comme tout le monde. J’ai très mal vécu ces moments et je me disais finalement ce qu’on peut m’aimer avec mon handicap », s’en explique-t-elle.
Il lui aura fallu du temps pour surmonter cette épreuve. Pour y parvenir, elle aura pu comptere sur ses proches. Mais une personne sort du lot dans cette période délicate . Bien évidemment, il s’agir de son chien-guide Pita qui l’accompagne désormais partout. Lou Méchiche est alors armée pour vivre sa vie pleinement.
Lou Méchiche : « Je trouve que l’on se focalise que sur les Jeux Olympiques et pas assez sur les Paralympiques »
Malgré le fait de perdre la vue, rien n’est impossible pour la parasurfeuse. En tant que conférencière, elle veut, à travers son parcours, sensibiliser autour du handicap. « Selon moi, on devrait tous comprendre que c’est une richesse de vivre avec la différence des autres. Je fais beaucoup d’interventions en maternelle et même dans les entreprises en tant que conférencière. Je tente au maximum de parler des différences dans notre société », avance-t-elle.
Même si la jeune femme réalise de nombreuses sensibilisations autour de la différence, elle espère que les mentalités évoluent autour des Jeux Paralympiques en France. « Je trouve que l’on se focalise que sur les Jeux Olympiques et pas assez sur les Paralympiques alors que les deux doivent être sur le même pied d’égalité. On a autant de mérite que les athlètes valides. Quand les gens regardent les Jeux Paralympiques, ils ressentent de la peine. C’est dommage car cela ne devrait pas être le cas », constate-t-elle.
Le seul regret pour Lou Méchiche concerne le regard très empathique sur les sportifs sans avoir une véritable admiration sur leur performance. « A notre arrivée en France, c’est frustrant quand on constate que personne de l’Elysée nous a félicités. On a tout de même représenté la France avec ce titre mondial par équipe. On voulait que la nation soit fière de leurs sportifs tricolores », s’étonne-t-elle.
Si on souhaite mettre en valeur ces sportives au parcours de vie hors du commun, faudrait-il encore développer cette pratique afind’avoir plus de considération pour ce sport. «C’est à nous; athlètes, de développer la discipline avec envie et détermination. Et je rêverai que le parasurf soit vu à la télé au même titre que le football », espère-t-elle. Malheureusement, le rêve ne sera pas pour tout de suite puisque le Comité d’organisation des Jeux de Los Angeles 2028 a décidé que le parasurf ne serait pas au programme de cette paralympiade américaine. Le combat continue pour Lou Méchiche…
Portrait. Victime d’un grave accident de moto, Lynda Medjaheri a vu basculer sa vie en 2014. Amputée de la jambe gauche, c’est d’une deuxième qui commence pour elle. Et le sport aura été salutaire dans sa rééducation. À ce moment-là, la jeune femme, qui fêteraz ses quarante-trois ans à l’automne prochain, a découvert le volley assis. Le début d’une veritable histoire d’amour avec cette discipline. Depuis, elle a franchi les étapes les unes après les autres pour aujourd’hui être en « quipe de France et prétendre à une sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris. Même si la Française rêve bien évidemment de médailles en France devant ses proches et ses amis, ce qui serait une première pour les Françaises, l’essentiel est peut-être ailleurs pour Lynda Medjaheri . Très impliquée dans le handicap, elle ne cesse de sensibiliser les jeunes et leurs parents au volley assis, un sport accessible à tous peu importe sa condition, afin de tordre le cou aux préjugés autour de cette pratique sportive. Avec une telle ambassadrice, ce sport à de beaux jours devant lui…
Il y a encore quelques jours, l’équipe de France de volley-assis participait au Women’s Super 6 à Nancy. Un bon moyen de se jauger face aux Etats-Unis, à la Chine, à l’Italie, et au Canada,, considérées comme les meilleures nations mondiales de la discipline. À cette occasion, les Bleues ont terminé sixièmes de ce tournoi remporté par les Américaines. Un résultat encourageant à quelques semaines des Jeux Paralympiques de Paris pour Lynda Medjaheri et ses partenaires de l’équipe de France de volley assis.
Avant de songer à Paris et la possibilité d’aller décrocher une médaille paralympique devant ses proches et ses amis, la jeune femme, qui fêtera ses quarante-trois ans à l’automne prochain, a dû franchir de nombreuses étapes dans sa vie afin de se donner le droit de rêver.
Le début d’une seconde vie pour Lynda Medjaheri
Victime d’un violent accident de moto, sa vie a basculé en 2014. Lynda Medjaheri va devoir se préparer à vivre désormais des moments difficiles. Avant son amputation de sa jambe gauche, elle a dû subir une trentaine d’opérations chirurgicales. .
« Le plus compliqué, c’était d’accepter l’accident et surtout la perte de ma jambe. L’amputation a été une sorte de renaissance », nousconfie celle qui a ouvert un groupe Facebook pour femmes amputées afin de discuter, d’échanger des conseils et se donner des conseils sur les problématiques du quotidien. C’est forcément une seconde vie qui débute pour Lynda Medjaheri.
Lynda Medjaheri : « Le volley assis m’a pas forcément aidé à accepter mon handicap »
Lors de son passage en centre de rééducation, Lynda espère Trouver un sport adéquat à ses envies ! la jeune femme va s’essayer au basket-fauteuil et au rugby-fauteuil. Finalement, la sportive en situation de handicap a jeté son dévolu sur le volley assis grâce à une amie proche.
« Quand on m’a proposé de pratiquer le volley assis, je me suis dit : ce n’est pas la peine si c’est en fauteuil roulant. On m’a dit qu’il n’y a pas de fauteuil roulant dans ce sport. Cela m’a plu car le handicap ne se voit pas, même se distingue plus dans le jeu », a-t-elle raconté.
Une fois les apprioris levés, Lynda a pu constater que cette activité physique avait eu des effets positifs sans sa vie. « Le volley assis m’a pas forcément aidé à accepter mon handicap mais me permet de construire une deuxième vie et de penser autrement sur ma capacité à apprendre et réapprendre sur ce que je suis capable de faire. Le handicap ne n’est pas la joie mais il faut faire avec », a-t-elle reconnu.
Le volley assis, le sport idéal pour Lynda
Maintenant, il ne lui restait plus qu’à comprendre les codes de ce sport. « Comme je n’ai jamais pratiqué le volley avant, je ne connaissais pas les règles. J’étais novice sur le déplacement dans le jeu et concernant le contact avec le ballon, il fallait que j’apprenne tous les fondamentaux de la discipline. Au départ, c’était difficile d’enregistrer toutes les informations pour jouer », a livré l’internationale française.
Une fois les règles du jeu assimilées, Lynda s’attendait à pratiquer un sport exigeante où il faut être très en forme physique avec des déplacements en utilisant ses bras, ses jambes et même les fesses. Mais surtout, elle allait devoir se battre contre tous les stéréotypes et les clichés qui gravitent autour du volley assis.
Un sport décrié par le monde du volley
En effet, cette discipline paralympique soulève des interrogations sur le fait que les athlètes en situation de handicap jouent sur le sol. L’aspect dégradant semble déranger certaines personnes.
« Effectivement, j’effectue des coups de balais et de serpillières sur le sol. En plus, je suis une véritable maniaque de la propreté. Le volley assis, une discipline dégradante, pas forcément. C’est vrai qu’on se présente à même le sol. Les gens pensent qu’il y a un aspect humiliant. Après avoir passé ce stade-là, le volley assis se pratique naturellement comme une discipline à part entière », a déclaré la joueuse.
Alors que la pratique est accessible à tous, certains valides sont très refermés pour jouer car ils pourraient se sentir rabaissés ou humiliés d’après une petite anecdote fournie par Lynda Medjaheri. « Une nouvelle joueuse, qui est venue renforcer l’équipe de France, voulait que son mari découvre le volley assis. Cependant, il ne voulait pas se mettre dans une position de personne en situation de handicap ».
Lynda Medjaheri : « Les parents ne l’ont pas forcément appris, l’école doit être un moyen pour changer les mentalités vis-à-vis du handicap dans le sport »
Pour combattre ces préjugés autour du volley assis, comme sport accessible à tous peu importe sa condition, Lynda Medjaheri effectue beaucoup d’interventions pour faire découvrir son sport de prédilection. Elle adore participer à ses nombreuses initiatives pour monter qu’on peut s’épanouir dans le sport face au handicap. « Je trouve joyeux de pratiquer le volley assis de manière inclusive. Aller montrer mon sport dans des centres de rééducation, c’est un pur bonheur. Cette dimension qui s’oriente au volley santé car on y trouve des gens âgés qui ne peuvent pas se déplacer. De savoir qu’ils peuvent transpirer juste en levant les bras. Faire découvrir ma discipline, c’est primordial », a affirmé l’internationale française dans son rôle éducatif auprès du public.
Mais comme elle le sait, tout commence à l’école. « Les parents ne l’ont pas forcément appris, l’école doit être un moyen pour changer les mentalités vis-à-vis du handicap dans le sport. On a la mission d’éduquer les enfants actuels. Ces derniers seront des adultes qui apprendront à leur propre enfant d’avoir une bonne approche concernant le handicap. Tomber dans le handicap peut intervenir à n’importe qui et à tout âge ». a-t-elle souligné.Il y a certaines familles qui tournent le dos à un proche qui a subi un accident de vie. D’apprendre qu’on est capable d’accomplir des choses incroyables en étant en situation de handicap, je pense qu’il a une sorte de fierté. C’est à partir de ce moment-là que le sentiment d’être un fardeau pour les autres, se dissipera au fur et à mesure ». Désormais, elle peut se concentrer sur l’objectif de toute une vie pour une sportive de haut niveau : performer aux Jeux Paralympiques de Paris.
Paris 2024 en ligne de mire
Lynda se prépare à cet événement de grande envergure avec la France. Elle fait en sorte de ne pas se mettre la pression. « Je vis un jour après l’autre en préparant quelque chose d’important. Je me conditionne physiquement et mentalement. Souvent, je fais semblant de ne pas y croire aux Jeux afin de ne pas me mettre une énorme pression sur mes épaules. Honnêtement, si je ne suis pas sélectionnée, je ne me mets pas dans le camp des déçues. En cas de non-participation aux Jeux, ça ne m’empêchera pas de continuer le volley assis », a-t-elle avoué.
être aux Jeux de Paris, la sportive en situation de handicap aura à cpeur de montrer un beau visage durant ce tournoi paralympique avec ses partenaires de l’équipe de France de volley assis. « On a tout donné lors des Paralympiades, c’est clair, a affirmé l’internationale française. Néanmoins, il faut avoir la lucidité de notre retard sur les autres nations qui ont plus de 10 ans de pratique dans la discipline. D’ailleurs, elles sont pour certaines professionnelles alors que nous, on ne gagne pas d’argent avec notre sport. Face à nos cinq ans d’expérience, on se débrouille comme on peut pour progresser à notre échelle », a-t-elle constaté. ‘PLa sportive en situation de handicap et ses coéquipières espèrent montrer un beau visage pour ce tournoi paralympique. « On a tout donné lors des Paralympiades, c’est clair, a affirmé l’internationale française. Néanmoins, il faut avoir la lucidité de notre retard sur les autres nations qui ont plus de 10 ans de pratique dans la discipline. D’ailleurs, elles sont pour certaines professionnelles alors que nous, on ne gagne pas d’argent avec notre sport. Face à nos cinq ans d’expérience, on se débrouille comme on peut pour progresser à notre échelle », a-t-elle constaté.
Une progression qui pourrait se concrétiser par une médaille paralympique, cet été à Paris. Ce qui serait magnifique pour le volley assis français, vingt ans après l’apparition de cette épreuve féminine aux Jeux Paralympiques d’Athènes en Grèce. Lynda Medjaheri et les Bleues pourraient être ainsi à jamais les premières…
Portrait. Il y a encore trois ans, personne ne connaissait Nélia Barbosa ! Arrivée en France à l’âge de huit ans, la jeune femme de 25 ans, amputée de la jambe droite à cause de sa neurofibromatose, pratique le para-canoë-kayak depuis ses douze ans. Le début d’une vraie histoire d’amour avec ce sport qui l’emmènera jusqu’aux Jeux Paralympiques. En 2021 à Tokyo, Nélia Barbosa a tutoyé les sommets en décrochant l’argent, juste derrière la Britannique Laura Suger. Une adversaire qu’elle n’arrive toujours pas à battre. Preuve en est puisque lors des mondiaux 2024 organisés en Hongrie au début du mois de mai, la sportive en situation de handicap a décroché la médaille de bronze sur l’épreuve du 200m dans la catégorie KL3, juste derrière les Anglaises Laura Suger et Hope Gordon. Cet été, à Paris, celle qui milite pour une meilleure reconnaissance du parasport en France espère décrocher l’or paralympique devant son public afin de porter un message de paix, de liberté et d’émancipation pour toutes les personnes qui se battent avec un handicap qu’il soit visible ou ibnvisible. Le rendez-vous est donc pris…
Naviguer sur les eaux ? Nélia Barbosa en rêvait depuis toujours. Née à Lisbonne (Portugal), elle a quitté son pays natal très tôt. Arrivée en France à l’âge de huit ans, Nélia avait une certaine attirance pour le canoë-kayak depuis son enfance. Résidant à Champigny-sur-Marne, elle a éveillé sa passion pour cette discipline lors des grandes vacances à ses 12 ans.
Durant une colonie en Corse, elle s’est essayée à de nombreuses pratiques sportives. La sportive en situation de handicap a jeté son dévolu sur le canoë-kayak. Le début d’une vraie histoire d’amour avec ce sport ! .
Tombée rapidement amoureuse de cette pratique nautique, Nélia Barbosa a intégré le club de Champigny-sur-Marne pour développer ses qualités avec les pagaies et devenir une grande athlète. « J’aime aussi le rapport à la nature et à l’extérieur. Pour moi, le kayak est devenu presque vital, j’ai eu besoin d’être en extérieur, d’être sur l’eau », a expliqué Nélia Barbosa auprès de France Info.
Faisant face à un mal qui ronge l’un de ses membres depuis ses 15 mois, Nélia Barbosa a vu sa vie prendre une tournure dramatique à cause de la neurofibromatose au niveau de la cheville droite. Cette maladie génétique grave se distingue avec l’apparition de tumeurs ou encore d’excroissance au niveau des tissus nerveux.
Malheureusement, la neurofibromatose a mis en péril sa jambe très infectée. Les médecins ont été contraints d’amputer pour sauver la vie de Nélia. C’est à ce moment-là qu’elle a eu conscience de l’importance du canoë-kayak. « Le kayak ça a été une thérapie pour moi… L’annonce de l’amputation a été une période très dure. La première chose que j’ai faite après l’annonce du chirurgien, c’est d’aller au kayak. J’avais besoin d’extérioriser », s’est-elle remémorée auprès de Radio France.
Et quoi de mieux que le canoë-kayak pour y parvenir. Grâce à des aptitudes physiques importantes, Nélia Barbosa possède un sens de l’équilibre assez incroyable pour propulser le kayak. Évoluant en KL3, l’une des six classes dévolue au para-canoë-kayak, la Francilienne, qui porte une prothèse pour la pratique paralympique, s’est forgé une véritable notoriété sur la scène mondiale.
Peu à peu, elle a réussi à se faire un nom dans cette discipline apparue dans le monde paralympique seulement depuis 2017. La sportive en situation de handicap de 25 ans a obtenu des bons résultats aux championnats du monde et en Coupe du monde sur le 200 m, sa distance de prédilection. Mais son rêve est de s’approprier l’or paralympique. Elle a empoché l’argent durant la dernière Paralympiade disputée à Tokyo en 2021, seulement battue par la Britannique LauraSugar.
« Pour aller chercher l’Anglaise, il faut que je sois en-dessous de 46 secondes sur toutes les courses », analysait-elle au micro de RMC Sport lors des Mondiaux 2023 en Allemagne. La compétitrice française, établissant un temps de 47 secondes 15 sur le 200 m KL3 à Szeged, travaille énormément dans le but de gagner ce sacre paralympique sur les eaux françaises.
« Aujourd’hui, la très haute performance c’est une médaille d’or. Je n’arrive plus à me satisfaire d’une deuxième place. Si je veux évoluer, il faut monter la marche au-dessus et cette marche c’est l’or », a-t-elle révélé sur le site de la Fédération française de canoë-kayak.
Même si Nélia Barbosa a tracé sa eoute jusqu’à Paris, elle se bat pour une meilleure reconnaissance du parasport en France. En effet, la sportive en situation de handicap de Champigny-sur-Marne est ambassadrice de notamment la région du Val-de-Marme.
Hormis ses entraînements intensifs, elle intervient dans les manifestations sportives pour parler davantage du monde du handicap. D’ailleurs, elle partage son expérience de vie accouplée avec sa carrière d’athlète de haut niveau auprès d’un public néophyte.
La kayakiste veut surtout s’adresser aux personnes qui ont vécu le même drame ou eu un accident de vie. « À ceux et celles qui auraient traversé la même épreuve que moi, je leur dirais de ne pas se mettre de barrières. La plus grande barrière, c’est souvent nous-mêmes : on se dit : “Moi, avec mon handicap, je ne peux pas faire ci ou ça…”. Mais c’est dans la tête », a déclaré Nélia Barbosa au média A Block. Maintenant, il ne lui reste plus qu’à aller chercher l’or aux Jeux Paralympiques de Paris pour continuer à faire bouger les mentalités autour du handicap en France.
Portrait. Atteinte d’un handicap visuel, Sandrine Martinet a vécu des moments difficiles à l’école. Différente des autres, la quarantenaire s’est bâtie grâce au sport dans l’optique d’effacer la colère et l’injustice qu’elle avait en elle. Cette mère de famille a réussi à se construire l’un des plus beau palmarès du para-judo français. Pour récompenser cette magnifique carrière auréolée de multiples titres nationaux et internationaux, la Française aura eu le bonheur d’être porte-drapeau de la délégation tricolore aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2021, lieu où elle a décroché la médaille d’argent dans sa catégorie des moins de 48kg. Cet été, à Paris, la licenciée du PSG Judo rêve de monter sur le toit de l’Olympe devant ses enfants, ses amis et ses fans…
Sandrine Martinet n’avait pas envie de raccrocher le kimono sur une fausse note. Consacrée à Rio en 2016, la sportive en situation de handicap, âgée de 41 ans, n’a pas réussi à conserver son titre paralympiques à Tokyo malgré le fait d’avoir été porte-drapeau de la deélégation tricolore au Japon en 2021 !
La judokate française a alors décidé de repartir au combat. Actuellement en pleine préparation pour les Jeux de Paris, la Française espère monter en puissance sur les différentes compétitions internationales afin de se jauger face à la concurrence à quelques mois des Jeux Paralympiques de Paris.
Même si Sandrine Martinet performe aujourd’hui sur les tatamis du monde entier, elle a réussi ç tracer son chemin dans l’univers du judo. La sportive en situation de handicap de 41 ans a vu le jour à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Elle a pris goût au judo à l’âge de neuf ans par l’influence de ses frères qui pratiquaient cette discipline.
« Mes frères faisaient du judo au lycée. Cet art martial m’a plu. Dès mon arrivée dans mon premier club, je me suis sentie comme un enfant en kimono qui faisait du sport comme les autres », a expliqué celle qui souffre de l’achromatopsie, depuis son enfance sur le site internet de TF1 Info.
Une enfance difficile
Sandrine Martinet combat avec une achromatopsie provoquant une diminution de la distinction des couleurs et une faible acuité visuelle à cause de l’absence de cônes ou de l’altération de leur fonctionnement. Elle appartient donc à la classe J2. .
Tout au long de son parcours, elle a dû se confronter aux moqueries des autres enfants à cause de sa différence ! D’ailleurs, la sportive en situation de handicap a raconté ses moments traumatisants. « J’ai eu droit à “la taupe” et comme je faisais 1m10 les bras levés, j’entendais aussi “la naine”, a-t-elle livré au micro de France Télévisions. J’avais très souvent les yeux fermés avec des lunettes de soleil en classe et le style de l’époque était assez dur à porter ».
À cause de cette méchante, Sandrine Martinet a ressenti de la colère et de la haine du fait que les autres n’arrivent pas accepter son handicap. « Je trouvais tellement injuste d’avoir mon handicap, d’avoir à faire tous ces efforts et d’être moquée en retour », a-t-elle ressenti dans un entretien publié sur TF1 Info. C’est pourquoi la femme de 41 ans s’est orientée dans le sport pour trouver sa place. Dans le judo, Martinet trouve les valeurs morales et de respect afin de canaliser sa grande énergie.
« J’avais besoin de me battre pour prouver que j’avais ma place. Le sport m’a permis d’exprimer ma colère et mon sentiment d’injustice, a-t-elle rappelé. Plus jeune dans ce, j’emmagasinais beaucoup de manque de confiance en moi. Le sport m’a obligé à me sortir de ma zone de confort, à me confronter à des difficultés et à apprendre ».
Être un exemple pour les autres
La judokate a parcouru du chemin depuis ses premiers combats. En 20 ans de carrière, elle aura réussi à se construire l’un des plus beaux palmarès du para-judo français, Maisavec notamment quatre médailles paralympiques, dont un sacre à Rio en 2016, et trois breloques mondiales. Sans oublier sa couronne européenne obtenue en 2007. À cela, il faut ajouter de multiples titres de championne de France.
Mais le plus fort réside dans le fait qu’elle a réussi à concilier entre sa vie professionnelle et privée. Kinésithérapeute, Sandrine a dû s’organiser pour gérer au mieux sa vie de famille et ses compétitions internationales. La sportive en situation de handicap s’est organisée a prouvé que rien n’était impossible dans une vie lorsque l’on le souhaitait vraiment…
« C’est possible d’être mère et sportive de haut niveau, a partagé Sandrine Martinet sur TF1 Info. Être une femme complète, réaliser mes envies, mes rêves, ça fait de moi quelqu’un d’épanoui même si ce n’est pas simple tous les jours ».
La fierté de ses enfants
Et la consécration est arrivée en 2021 pour Sandrine Martinet. Aux Jeux Paralympiques de Tokyo, la judokate tricolore a eu l’honneur et le privilège d’être désignée porte-drapeau de la délégation française au Japon. Une récompoense à sa juste valeur. Après cette paralympiade, la quadragénaire a pensé un temps à la retraite avant de se raviser pour une raison familiale. Elle a d’ailleurs voulu montrer à sa fille pourquoi elle a décidé de continuer l’aventure dans le judo pour les Jeux de Paris.
« Ma fille n’avait que deux ans en 2016. On ne l’avait pas amenée à Rio, contrairement à son frère qui en avait six. Elle n’a pas non plus connu Tokyo. Mais j’ai très envie qu’elle puisse être là, à Paris, et qu’elle voit les côtés positifs de tout ça , a-t-elle avancé auprès de l’Équipe.
Finir sa carrière en beauté à Paris
Cet été, à Paris, Sandrine Martinet veut prouver à sa fille qu’elle n’a pas fait tous sacrifices pour rien. Elle n’a qu’un seul objectif en tête : être championne paralympique à la maison !
« On met de nouvelles choses en place à chaque fois avec l’idée de s’améliorer. Il est certain que le fait que les Jeux aient lieu à la maison, au-delà de l’engouement populaire, simplifie certaines choses. Après, cela reste une préparation pour les Jeux, avec tous les aléas potentiels. La concurrence est plus forte aussi. Mais c’est vrai que cela se présente bien », a témoigné la sportive en situation de handicap en quête de l’or. Et quoi de plus beau que de terminer sa carrière sur le toit de l’Olympe devant ses enfants, ses amis et tous ses fans…
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