Médias. Ce samedi, à l’occasion de la rencontre entre la France et l’Angleterre, comptant pour la ddernière journée du Tournoi des Six Nations hommes, cinq femmes vont prendre le micro pour vous faire vivre ce crunch sur la chaîne Twich de la Fédération française de rugby (FFR). Parmi elles, l’ancienne internationale de l’équipe de France, Yanna Rivoalen (44 sélections), sera également présente pour cette initiative portée par la Société Génrale. Une belle opportunité pour promouvoir la diversité et l’insertion des femmes dans l’univers des médias et du sport.
21%. C’est le pourcentage de femmes présentes sur le plateau des émissions sportives, selon le dernier rapport de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel français, sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio. sans doute que cette initiative, portée par la Société Générale, pourrait faciliter la diversité et l’insertion des femmes dans l’univers des médias et du sport.
Ce samedi soir, cinq femmes prendront place derrière le micro pour commenter en direct le dernier match du Tournoi des Six Nations hommes entre la France et l’Angleterre. À cette occasion, les journalistes Isabelle Ithurburu et Marie-Louise Preira, les deux anciennes internationales tricolores Yanna Rivoalen et Jessy Tremouliere, ainsi que la streameuse Yume vous feront vivre ce Crunch sur la chaîne Twitch de la Fédération française de rugby (FFR).
« C’est un réel plaisir de faire ceci entre filles. Pour moi, ce ne sera pas quelque chose de nouveau car j’ai déjà commenté des rencontres pour TF1 et Radio Franc, à l’occasion de la Coupe du monde masculine 2023 , et celle des féminines en 2022. C’est important de donner la parole aux femmes et que notre voix porte dans les médias », nous confie Yanna Rivoalen.
Les Jeunes ont la solution
Et quoi de mieux qu’une plateforme comme Twitch pour parler aux jeunes. « Aujourd’hui, lorsque l’on parle de changement ou d’évolution dans notre société par rapport à la place des femmes, c’est aux jeunes filles et garçons de prendre ce sujet à bras le corps. En étant présente sur Twitch, on s’adresse à cette population qui dans les années à venir devra faire le travail pour faire bouger les mentalités », précise-t-elle.
Un choix pertinent pour inspirer les nouvelles générations. « Je ne prétends pas à être un rôle-modèle car j’ai une personnalité plutôt discrète. Cependant, si par la force des choses, je donne envie à des jeunes filles de sauter le pas, de s’épanouir à travers le sport, et de dépasser leurs inhibitions, ce sera avec plaisir », avance-t-elle. Et pourquoi pas faire naître des vocations en voyant Yanna sur Twitch.
Pour cela, faudrait-il encore que le sport féminin soit plus visible. Un combat que les nouvelles générations devraient s’en emparer pour continuer à deconstruire les stéréotypes et les clichés autour du sport féminin, comme l’espère Yanna Rivoalen…
Rugby. Au lendemain du quatrième sacre planétaire de l’Afrique du Sud, Lenaïg Corson est revenue sur cette belle Coupe du monde organisée en France. Même si les Bleus ont été éliminés en quarts, l’ancienne internationale aura pu vivre au plus près cette compétition au coeur de la « Dream Team RMC ». Une expérience qu’elle a souhaitée nous faire partager. Mais l’occasion était toute trouvée pour évoquer avec celle qui vient de lancer son association « Rugby Girl Académie » les différences de traitement de l’information sportive dans les grands médias. Mais surtout de montrer tout le travail qu’il reste encore à effectuer pour médiatiser de plus en plus le rugby féminin en France.
Lenaïg, vous venez de commenter les rencontres de la Coupe du monde masculine de rugby à xv. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’était une grande fierté pour moi de faire partie de la « Dream Team RMC » pour cette Coupe du monde, sachant qu’en plus je suis la seule consultante féminine pour hui hommes, je crois. Bien évidemment, il ne faut pas oublier Winny Claret, qui est journaliste pour RMC. C’est donc important d’avoir des figures féminines à l’antenne pour que l’on puisse aider des jeunes filles à s’identifier à nous.
C’était important pour vous de d’être présente pour ce rendez-vous planétaire ?
Vous savez, je n’avais pas forcément vocation à être journaliste et à travailler dans le monde des médias. Je n’avais pas forcément rêvé à faire cela dans ma vie. C’est une opportunité qui s’est proposée à moi et je l’ai saisie pour vivre au plus près cette Coupe du monde en France.
Comment avez-vous jugé tout et engouement autour de ce Mondial et l’équipe de France ?
Depuis plusieurs mois, l’équipe de France nous propose du beau et réalise de belles prestations, avec le Grand Chelem remporté en 2022. En plus, les Bleus possèdent les meilleurs joueurs du monde, à l’image d’Antoine Dupont. Certes, on parle beaucoup de lui mais il y a d’autres joueurs d’exception dans ce xv de France. Sans oublier les remplaçants. Et puis, vous savez, le rugby véhicule de belles valeurs. Même si les gens ne comprennent pas toujours toutes les règles du jeu, ils adorent le regarder. Si on le compare au football, où il y a des buts et des occasions, le rugby propose plus de choses sur un terrain. C’est pour toutes ces raisons que ce sport qui plaît au grand public.
« Je regrette également que l’on ne montre pas assez de diversité dans le traitement e l’information sportive »
On avait l’impression que dans les médias, il y a eu moins d’engouement autour du xv de France féminin lors de la dernière Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Qu’est-ce que cela vous inspire-t-il ?
Malgré le décalage horaire avec la Nouvelle-Zélande, de nombreuses personnes ont suivi le parcours du xv de France féminin. Battues d’un point par le pays hôte en demi-finales, les Bleues repartent tout de même de ce Mondial avec une breloque autour du cou. Cela change peut-être les choses lorsque tu reviens d’une compétition avec une médaille dans les valises. Et puis aujourd’hui, les filles proposent du beau jeu. Elles méritent plus, je pense…
Le décalage horaire peut-il être un argument acceptable lorsque l’on parle de médiatisation du sport féminin ?
Pour celle en Nouvelle-Zélande, peut-être. Mais en 2017, la Coupe du monde féminine avait lieu en Irlande, avec une seule heure de décalage horaire. Et pourtant, on n’en a pas parlé davantage. Il faut donc communiquer bien plus en amont pour dire aux gens qu’il y a un match des Bleues à la télévision. Si on ne le fait pas, les gens ne peuvent pas être devant leurs écrans. Cependant, il n’y a pas assez de médias qui rendent visible le rugby féminin, à l’image de notre championnat encore trop peu médiatisé.
Selon vous, est-ce que l’on fait un procès d’intention auprès des médias dits traditionnels ?
Un grand oui ! Je regrette de voir qu’il n’y ait pas assez de Une consacrées au sport féminin ans les médias sportifs (En 2021, seulement 15 Unes ont été dédiées au sport féminin su sein du journal L’Équipe, selon le média Les Sportives, Ndlr). Je regrette également que l’on ne montre pas assez de diversité dans le traitement e l’information sportive. En effet, on parle essentiellement du football en France. Et les autres sports n’existent pas. Par exemple, les médias arrivent à trouver mon numéro pour me reparler, trois semaines après, de la polémique autour de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby. Par contre, lorsque je les contacte certains médias pour leur présenter « Rugby Girl Académie », et ainsi mettre en lumière le rugby féminin et le sport sociétal , cela n’intéressait plus personne.
« Si on veut avoir de plus en plus de rôles modèles au féminin, il faut permettre à certaines associations qui traitent de ces sujets de voir le jour et de leur donner plus de visibilité dans les grands médias »
Est-ce que le fait de ne pas avoir un championnat professionnel, comme peut l’être chez les hommes avec le Top 14, pourrait-il freiner sa médiatisation ?
Bien sûr ! Moi, je me pose cette question. Comment on fait pour augmenter le nombre de joueuses formées et comment on fait pour développer la base dans le rugby féminin. Très peu de choses sont faites en ce sens. Par exemple, certains clubs masculins ne possèdent pas de section féminine. Dans d’autres cas, il y avait une ou deux filles qui évoluent dans ces structures et qui doivent jouer avec les garçons. Ce n’est pas simple alors de pratiquer un sport de combat dès son plus jeune âge au sein d’une équipe mixte. On perd ainsi de nombreuses opportunités pour développer le rugby féminin. Même si on constate une hausse des licenciées et un engagement de la fédération française de rugby sur ce sujet, je pense que l’on peut aller plus vite et plus fort pour mettre en valeur notre championnat.
Rassurez-nous Lenaïg, y-a-t-il encore des raisons d’espérer pour avoir de plus en plus de rôles modèles dans le rugby féminin ?
Aider les initiatives traitant de sport féminin à se développer. Moi aujourd’hui, je suis une association qui a pour objectif d’inciter des jeunes jeunes filles à découvrir le rugby et ensuite à poursuivre au sein dd’un club. Malheureusement, on me voit comme une concurrence. Sauf qu’en fait, tu te rends compte qu’il y a énormément des enjeux politiques. Il Faut trouver les bons leviers pour pour comprendre comment on peut se faire accompagner. Dans mon cas, c’est assez déroutant car de nombreuses se sont fermées lorsque j’ai demandé de l’aide. Surtout que mon projet, il est chouette. Tout le monde le dit sans me lancer des fleurs. Pourtant, les gens te disent que tu as un beau concept mais lorsqu’il faut mettre la main à leur porte-monnaie, il n’y a plus personne pour te soutenir. Au final, si on veut avoir de plus en plus de rôles modèles au féminin, il faut permettre à certaines associations qui traitent de ces sujets de voir le jour et de leur donner plus de visibilité dans les grands médias.
Rugby. Un an après sa relégation en deuxième division, les joueuses du Stade Français retrouvent l’élite 1. Une remontée express obtenue ce samedi après leur succès face à La Rochelle (22-) en finale du championnat de France d’Elite 2.
Deuxième de la saison régulière, à deux points de La Rochelle, le Stade Français s’est offert le droit de retrouver l’Elite 1 la saison prochaine. Après avoir dominé Rouen (43-25) en demi-finales, les Franciliennes ont décroché ce samedi le titre de championnes de France d’Elite 2 après leur succès en finale face à La Rochelle (22-3).
Ce samedi, au stade Sainte-Germaine, situé au Bouscat, dans la métropole de Bordeaux, il aura fallu attendre les dernières minutes de cette première période pour le premier et seul essai dans cette finale. Il aura été inscrit par la deuxième ligne du Stade Français Paris, Angéline Viardot (36e).
Le reste des points aura été marqué par Lucile Dont (auteure de 17 points au pied). L’ouvreuse parisienne n’aura pas tremblé face aux perches. Cette dernière aura même scellé le score de cette finale sur une dernière pénalité (22-3).
« Je suis à la fois joyeuse et soulagée. Je suis heureuse de faire partie de cette équipe qui est récompensée par ce trophée. Et faisant partie de l’équipe qui avait fait descendre le Stade Français, je me devais de porter cette équipe vers le haut, de ramener un bouclier et de remonter en Elite 1. Je suis fière », a réagi la capitaine Stade Français, CoumbaDiallo , sur le site officiel de la Fédération française de rugby (FFT).
Un an après sa relégation, le Stade Français Paris retrouvera une autre équipe francilienne, l’AC Bobigny 93, en première division de rugby à xv féminin. Avec l’objectif de ne pas redescendre immédiatement à l’échelon inférieure….
Ce jeudi 7 avril, la joueuse du Stade Français Paris, Lenaïg Corson, était l’invitée du podcas«48”25 » impulsé par le média Les Sportives. À cette occasion, la membre du comité directeur du Prévale, le syndicat des joueurs et joueuses de rugby, a rappelé que depuis 2014, la Fédération a fait un travail considérable pour professionnaliser l’Élite 1, le Championnat de France féminin de rugby à xv. Aujourd’hui, 50 filles sont sous contrat avec l’équipe de France à 7 et à 15. Concrètement, cela veut dire qu’elles touchent un salaire en fin de mois. Et pour les autres, il y a aucune rémunération pécuniaire.
20 000 euros. C’est le salaire moyen par mois pour un joueur du Top 14. Pour les joueuses de l’Élite 1, le Championnat de France féminin de rugby à xv, on est très loin de ce montant. Pour les féminines, le salaire moyen avoisine entre 1 500 et 2 500 euros par mois. Mais cela ne concerne qu’une cinquantaine de filles qui sont sous contrat professionnel avec la Fédération. Pour celles qui n’évoluent pas en équipe de France, il n’y a aucune rémunération pécuniaire.
Un constat évoqué, ce jeudi 7 avril, par la joueuse du Stade Français Paris, Lenaïg Corson, lors de son passage dans le podcast«48”25 » impulsé par le média Les Sportives. « Même si on est bien accompagnées en équipe de France, il faut aller voir ce qu’il se passe sous le sommet de la pyramide. Il y a l’Élite 1. Et en dessous, il y a les différents niveaux amateurs. Il faut communiquer davantage sur notre Championnat de France. Aujourd’hui, on est à mi-distance entre amateurisme et professionnalisme », rappelle Lenaïg Corson.
Pourtant la Fédération française de rugby (FFR) a opéré, depuis 2014, un travail considérable pour améliorer les conditions des féminines tant sur le plan sportif que sur le plan salarial. Il reste encore des choses à effectuer pour tendre vers un certain professionnalisme en Élite 1.
Pour le moment, les filles, pour la plupart d’entre elles, ont encore un statut d’amatrices. Elles doivent jongler entre leur journée de travail et l’entraînement le soir afin de performantes le week-end en championnat.
« Les filles sont passionnées. C’est pour cette raison qu’elles jouent au rugby même si à la fin du mois, elles ne touchent pas un sou. Cela reste des filles qui ont envie de s’éclater sur un terrain et de remporter des titres », explique-t-elle. Peut-être qu’au sortir de la prochaine Coupe du monde en fin d’année en Nouvelle-Zélande, les féminines espèrent ainsi évoluer à l’avenir dans un Championnat de France féminin de rugby à xv 100% professionnel…
Émilie Boulard vit un rêve éveillé. Depuis son arrivée en équipe de France, la jeune femme, âgée de 21 ans, semble devenir une joueuse incontournable du collectif d’Annick Hayraud. Auteure de l’essai du bonus offensif face à l’Italie (39-6), dimanche dernier à Grenoble, l’arrière du RC Chilly-Mazarin sera titulaire contre l’Irlande, ce samedi à Toulouse pour le second match du xv de France dans ce Six Nations 2022. L’occasion pour Émilie Boulard de marquer de gros points à quelques mois de la prochaine Coupe du monde.
Dimanche dernier pour son entrée en lice dans le Tournoi des Six Nations au Stade des Alpes (Grenoble), l’équipe de France a pu compter, en partie, sur ses remplaçants!antes pour faire la différence face à l’Italie (39-6). Parmi elles, l’arrière du RC Chilly-Mazarin, entrée en seconde période, a inscrit le quatrième essai, synonyme du bonus offensif.
« Vous savez, lorsque je pénètre sur la pelouse, je n’y pense pas. Je suis plutôt bien rentrée dans cette partie. Ensuite, tout s’est fait naturellement. On en a pris conscience après le coup de sifflet final. Je suis contente d’apporter l’essai du bonus offensif à l’équipe de France », nous confie-t-elle.
Ce n’est ni la première, ni la dernière étincelle que l’on pourra voir d’elle sous le maillot tricolore. La jeune femme, âgée de 21 ans, voit tout le chemin accompli depuis ses premiers pas en équipe de France.
« J’ai eu la chance de jouer très vite avec les Bleues et de m’imprégner rapidement du projet de jeu du xv de France. J’ai essayé d’apporter tout ce que je pouvais à l’équipe et je le réalise encore actuellement. Cela fonctionne plutôt bien et j’espère que cela va durer le plus longtemps possible », rappelle Émilie Boulard.
Émilie Boulard : « Je travaille dur pour devenir la meilleure joueuse possible. »
On pourrait avoir bien trouvé la digne remplaçante!ante de Jessy Trémoulière au poste d’arrière. Mais la jeune ne s’enflamme pas et reste lucide sur ses performances.
« Être indiscutable en Bleue, je n’en suis pas certaine car il existe des joueuses de grande qualité dans cet effectif. Elles le montrent lorsqu’elles rentrent sur le terrain. Je dois encore progresser sur mon jeu au contact que ce soit en défense et en attaque. Je dois m’améliorer sur mes plaquages et mon jeu au pied. Je travaille dur pour devenir la meilleure joueuse possible mais je ne sais pas si cela me permettra de rester en équipe de France », tempère-t-elle.
Le Grand Chelem en ligne de mire avant la Coupe du monde
Pour le moment, cela fonctionne plutôt bien puisque ce samedi face à l’Irlande, Émilie honorera sa huitième sélection en tant que titulaire. Une belle récompense pour cette jeune joueuse qui ne se pose jamais de question lorsqu’elle a le ballon en main. L’arrière du RC Chilly-Mazarin a toujours cet objectif de déstabiliser ses adversaires pour permettre à ses coéquipières de jouer en avançant.
Une maxime qu’il faudra continuer à appliquer tout au long de ce tournoi car les futurs adversaires de l’équipe de France ne leur offriront pas la victoire sur un plateau. Et l’Irlande pourrait bien jouer un vilain tour aux Bleues. « On s’attend à vivre des matches âpres et disputés. On va affronter de très bonnes équipes avec des caractéristiques différentes. Il faudra être irréprochable contre le xv du Trèfle. Car cette équipe est coriace avec une défense très agressive », avance-t-elle.
Certes, ce ne sera pas simple mais les Tricolores voudront remporter tous leurs matches pour décrocher ce Grand Chelem, et faire aussi bien que leur homologues masculins dans ce Six Nations 2022. Le rêve en bleu pour Émilie Boulard pourrait bien se poursuivre jusqu’à la Coupe du monde en fin d’année en Nouvelle-Zélande.
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