Lenaïg Corson : « On est à mi-distance entre amateurisme et professionnalisme »

Ce jeudi 7 avril, la joueuse du Stade Français Paris, Lenaïg Corson, était l’invitée du podcas « 48”25 » impulsé par le média Les Sportives. À cette occasion, la membre du comité directeur du Prévale, le syndicat des joueurs et joueuses de rugby, a rappelé que depuis 2014, la Fédération a fait un travail considérable pour professionnaliser l’Élite 1, le Championnat de France féminin de rugby à xv. Aujourd’hui, 50 filles sont sous contrat avec l’équipe de France à 7 et à 15. Concrètement, cela veut dire qu’elles touchent un salaire en fin de mois. Et pour les autres, il y a aucune rémunération pécuniaire.

20 000 euros. C’est le salaire moyen par mois pour un joueur du Top 14. Pour les joueuses de l’Élite 1, le Championnat de France féminin de rugby à xv, on est très loin de ce montant. Pour les féminines, le salaire moyen avoisine entre 1 500 et 2 500 euros par mois. Mais cela ne concerne qu’une cinquantaine de filles qui sont sous contrat professionnel avec la Fédération. Pour celles qui n’évoluent pas en équipe de France, il n’y a aucune rémunération pécuniaire.

Un constat évoqué, ce jeudi 7 avril, par la joueuse du Stade Français Paris, Lenaïg Corson, lors de son passage dans le podcast « 48”25  » impulsé par le média Les Sportives. « Même si on est bien accompagnées en équipe de France, il faut aller voir ce qu’il se passe sous le sommet de la pyramide. Il y a l’Élite 1. Et en dessous, il y a les différents niveaux amateurs. Il faut communiquer davantage sur notre Championnat de France. Aujourd’hui, on est à mi-distance entre amateurisme et professionnalisme », rappelle Lenaïg Corson.

Pourtant la Fédération française de rugby (FFR) a opéré, depuis 2014, un travail considérable pour améliorer les conditions des féminines tant sur le plan sportif que sur le plan salarial. Il reste encore des choses à effectuer pour tendre vers un certain professionnalisme en Élite 1.

Pour le moment, les filles, pour la plupart d’entre elles, ont encore un statut d’amatrices. Elles doivent jongler entre leur journée de travail et l’entraînement le soir afin de performantes le week-end en championnat.

« Les filles sont passionnées. C’est pour cette raison qu’elles jouent au rugby même si à la fin du mois, elles ne touchent pas un sou. Cela reste des filles qui ont envie de s’éclater sur un terrain et de remporter des titres », explique-t-elle. Peut-être qu’au sortir de la prochaine Coupe du monde en fin d’année en Nouvelle-Zélande, les féminines espèrent ainsi évoluer à l’avenir dans un Championnat de France féminin de rugby à xv 100% professionnel…

Le rêve bleu d’Émilie Boulard

Émilie Boulard vit un rêve éveillé. Depuis son arrivée en équipe de France, la jeune femme, âgée de 21 ans, semble devenir une joueuse incontournable du collectif d’Annick Hayraud. Auteure de l’essai du bonus offensif face à l’Italie (39-6), dimanche dernier à Grenoble, l’arrière du RC Chilly-Mazarin sera titulaire contre l’Irlande, ce samedi à Toulouse pour le second match du xv de France dans ce Six Nations 2022. L’occasion pour Émilie Boulard de marquer de gros points à quelques mois de la prochaine Coupe du monde.

Dimanche dernier pour son entrée en lice dans le Tournoi des Six Nations au Stade des Alpes (Grenoble), l’équipe de France a pu compter, en partie, sur ses remplaçants!antes pour faire la différence face à l’Italie (39-6). Parmi elles, l’arrière du RC Chilly-Mazarin, entrée en seconde période, a inscrit le quatrième essai, synonyme du bonus offensif.

« Vous savez, lorsque je pénètre sur la pelouse, je n’y pense pas. Je suis plutôt bien rentrée dans cette partie. Ensuite, tout s’est fait naturellement. On en a pris conscience après le coup de sifflet final.  Je suis contente d’apporter l’essai du bonus offensif à l’équipe de France », nous confie-t-elle.

Ce n’est ni la première, ni la dernière étincelle que l’on pourra voir d’elle sous le maillot tricolore. La jeune femme, âgée de 21 ans, voit tout le chemin accompli depuis ses premiers pas en équipe de France.

« J’ai eu la chance de jouer très vite avec les Bleues et de m’imprégner rapidement du projet de jeu du xv de France. J’ai essayé d’apporter tout ce que je pouvais à l’équipe et je le réalise encore actuellement.  Cela fonctionne plutôt bien et j’espère que cela va durer le plus longtemps possible », rappelle Émilie Boulard.

Émilie Boulard : « Je travaille dur pour devenir la meilleure joueuse possible. »

On pourrait avoir bien trouvé la digne remplaçante!ante de Jessy Trémoulière au poste d’arrière. Mais la jeune ne s’enflamme pas et reste lucide sur ses performances.

« Être indiscutable en Bleue, je n’en suis pas certaine car il existe des joueuses de grande qualité dans cet effectif. Elles le montrent lorsqu’elles rentrent sur le terrain. Je dois encore progresser sur mon jeu au contact que ce soit en défense et en attaque. Je dois m’améliorer sur mes plaquages et mon jeu au pied. Je travaille dur pour devenir la meilleure joueuse possible mais je ne sais pas si cela me permettra de rester en équipe de France »,  tempère-t-elle.

Le Grand Chelem en ligne de mire avant la Coupe du monde

Pour le moment, cela fonctionne plutôt bien puisque ce samedi face à l’Irlande, Émilie honorera sa huitième sélection en tant que titulaire. Une belle récompense pour cette jeune joueuse qui ne se pose jamais de question lorsqu’elle a le ballon en main. L’arrière du RC Chilly-Mazarin a toujours cet objectif de déstabiliser ses adversaires pour permettre à ses coéquipières de jouer en avançant.

Une maxime qu’il faudra continuer à appliquer tout au long de ce tournoi car les futurs adversaires de l’équipe de France ne leur offriront pas la victoire sur un plateau. Et l’Irlande pourrait bien jouer un vilain tour aux Bleues. « On s’attend à vivre des matches âpres et disputés. On va affronter de très bonnes équipes avec des caractéristiques différentes. Il faudra être irréprochable contre le xv du Trèfle. Car cette équipe est coriace avec une défense très agressive », avance-t-elle.

Certes, ce ne sera pas simple mais les Tricolores voudront remporter tous leurs matches pour décrocher ce Grand Chelem, et faire aussi bien que leur homologues masculins dans ce Six Nations 2022. Le rêve en bleu pour Émilie Boulard pourrait bien se poursuivre jusqu’à la Coupe du monde en fin d’année en Nouvelle-Zélande.

Six Nations : Émilie Boulard offre le bonus offensif aux Bleues

Une semaine après le Grand Chelem décroché par les garçons, c’est au tour des féminines de lancer leur Tournoi des Six Nations. Ce dimanche à Grenoble pour leur entrée en lice dans cette compétition, les Bleues se sont imposées face à l’Italie (39-6). À cette occasion, Émilie Boulard, l’arrière du RC Chilly-Mazarin, aura libéré les Tricolores en inscrivant le quatrième essai bleu, synonyme du bonus offensif. Prochain rendez-vous, ce samedi 02 avril à Toulouse contre l’Irlande.

Ce n’est jamais simple de démarrer une compétition à la maison. Ce dimanche 27 mars au Stade des Alpes à Grenoble, le xv de France féminin a balbutié son rugby pendant plus d’une mi-temps. Finalement, les Bleues lancent leur Six Nations par une victoire bonifiée face à l’Italie (39-6). Un succès acquis grâce au quatrième essai inscrit par Émilie Boulard.

Entrée juste avant l’heure de jeu, l’arrière du RC Chilly-Mazarin-Mazarin, qui honorait sa septième sélection sous le maillot bleu, a eu besoin de quelques minutes pour entrer dans cette partie. À quelques minutes du terme de cette rencontre, Francilienne, âgée de 22 ans, offre le point du bonus offensif après avoir conclu un magnifique mouvement tricolore dans l’en-but transalpin.

Grâce à cette première victoire, les Françaises reviennent à hauteur des Anglaises en tête du classement général. Prochain rendez-vous pour les Bleues, ce samedi 02 avril au Stade Ernest-Wallon à Toulouse avec la réception de l’Irlande.