Le nouveau défi de Laëtitia Bernard

Après le Paris-Bucarest, organisé l’automne dernier, Laëtitia Bernard s’attaque à un nouveau défi. Ce samedi 21 mai à la Cité Fertile à Pantin, la journaliste de Radio France sera au départ de la deuxième édition du challenge « 200 nanas sur 200 km ». organisé par l’Audax club parisien. Une occasion idéale pour celle qui sera pilotée par Clémence Legrand de mettre en avant la pratique cycliste féminine mais surtout de prendre beaucoup de plaisir sur le vélo.

Depuis octobre 2021, et sa participation sur le challenge Paris-Bucarest organisé par l’association Casiopeea, le temps commençait à paraître long pour Laëtitia Bernard. Travail oblige, la journaliste, qui officie à la Maison de la radio et de la musique, n’a guère l’occasion de participer à des événements sportifs. « Comme je suis à l’antenne tous les week-ends, il est difficile pour moi de tout faire », nous confie-t-elle.

Ce samedi 21 mai, l’ancienne championne de France de para-équitation a répondu favorablement à l’invitation d’Elisabeth Lavaill, l’une des organisatrices du défi « 200 nanas sur 200 km » « C’est un événement dont elle me parle depuis de longues années. Elle voulait que je sois présente sur ce challenge. Elle m’a aidée à trouver une cycliste motivée et assez expérimentée en tandem pour me piloter. Je me suis alors lancée dans cette aventure », précise-t-elle.

Mettre en avant le cyclisme féminin

Maintenant place à l’entraînement. Pour parcourir une telle distance, il faut avaler les kilomètres. La tâche allait s’annoncer encore un peu plus complexe puisque Laëtitia n’était plus remontée sur le vélo depuis le Paris-Bucarest en octobre dernier. Le temps lui était alors compté pour être fin prête le jour j.

« Je ne sais pas ce que cela va donner. Même si j’ai une préparation globale puisque je m’entraîne toutes les semaines entre la salle de sport et des séances de course à pied sur piste, je n’ai pas l’occasion de faire les sorties en tandem le dimanche à cause de mon travail. On va essayer d’aller au bout mais si c’est trop dur, Je me laisse la possibilité de ne pas le faire en intégralité car ma préparation n’a pas été optimale », avance-t-elle. L’essentiel sera sans doute ailleurs pour Laëtitia Bernard.

Ce samedi matin, au départ de la Cité Fertile, située au 14 avenue Édouard Vaillant à Pantin (Seine-Saint-Denis), l’objectif sera mettre en avant le développement de la pratique cycliste féminine sur longue distance. Mais surtout de prendre du plaisir sur le vélo et de partager un bon moment avec toutes les autres filles présentes sur ce défi sportif.

Le début d’une belle aventure sportive avec Clémence

« À titre personnel, je veux m’éclater avec ma pilote, Clémence Legrand. Je n’ai aucune attente en termes de chrono. Au final, je veux juste me dépenser physiquement car cela me manquait terriblement de ne plus rouler », prévient-elle. Ce sera alors un test grandeur nature pour celle qui apprécie les longues distances. Avant qui sait de songer à d’autres sorties en tandem d’ici les semaines à venir.

Ce sera le cas puisque les deux jeunes femmes, qui roulent sur un vélo Cyfac, feront quelques étapes, cet été, sur les routes du Tour de France avec les filles de Donnons des Elles au Vélo. À Pantin, on pourrait assister à la naissance d’une belle aventure sportive entre Laëtitia et Clémence.

La Coupe de France pour le PSG

Comme attendu, le Paris Saint-Germain a remporté la Coupe de France. Les Parisiennes ont corrigé Yzeure, pensionnaire de deuxième division, (8-0), ce dimanche en finale à Dijon. Les partenaires de Marie-Antoinette Katoto décrochent un troisième trophée dans cette compétition après ceux obtenus en 2010 et 2018.

Deux semaines après son élimination face à l’Olympique Lyonnais en demies de la Ligue des champions, le Paris Saint-Germain voulait au moins terminer la saison avec un trophée. C’est chose faite face à Yzeure.

Ce dimanche, en finale, le PSG aura été sans pitié face aux protégées d’Ophélie Meilleroux, pensionnaires de deuxième division. Plus rapides, plus percutantes, plus à l’aise techniquement, les championnes de France avaient déjà inscrit cinq buts en moins d’un quart de jeu.

« On disait qu’il fallait être très respectueux de l’adversaire. On savait qu’il y avait une division d’écart entre les deux équipes. Il ne faut pas galvauder cette coupe dans la mesure où on a éliminé Lyon, Dijon, Fleury chez eux. C’était un vrai parcours. Les plus gros morceaux au départ pour arriver ensuite sur une équipe très méritante. Un coup de chapeau à cette équipe d’Yzeure qui est arrivée en finale et un vrai coup de chapeau à notre équipe, à toutes les filles qui ont été au top. C’est bien d’écrire des lignes sur ce livre », a réagi le coach du PSG, Didier Ollé-Nicolle, sur le site officiel du club parisien.

Sara Däbritz parachève le succès parisien

Après avoir éliminé respectivement Lyon, Montpellier et Fleury, le PSG ne pouvait pas se permettre de perdre cette finale face à un club amateur. Cela aurait été perçu comme un accident industriel. Finalement, les Parisiennes ont montré qu’il existe bien un monde entre l’équipe professionnelle et le pensionnaire de deuxième division, dont son budget avoisine les 3 00 000 euros.

Car la saison du club de l’Allier est réussie. Troisième de son championnat, les partenaires de Clara Moreira auront eu l’occasion de disputer cette finale de la Coupe de France face aux championnes de France. La marche était trop haute pour Yzeure. Même si les coéquipières de Christine Manie auront tenté quelques escarmouches en deuxième période, Sara Däbritz parachève le succès parisien et offre une troisième coupe nationale au club de la capitale.

« On savait que le PSG avait des qualités supérieures aux nôtres. Le mot d’ordre, c’était de se faire plaisir, de n’avoir aucun regret. Ce match a permis à mes joueuses de se confronter aux meilleures et de voir la marge de progression qu’elles ont. Malgré le score, on n’a rien lâché. Je suis fière de mes joueuses. Et je remercie nos supporters qui sont venus très nombreux. Depuis les quarts de finale, on a senti un vrai engouement. L’équipe a transmis des valeurs cette saison auxquelles le public adhère », a rappelé l’entraîneure du FF Yzeure, Ophélie Meilleroux, à nos confrères de La Montagne.

« C’est une immense joie pour le club. Notre parcours dans la compétition démontre les ressources mentales exceptionnelles de notre équipe féminine, qui a éliminé des candidats à la victoire finale avant de soulever le trophée aujourd’hui (dimanche). Cette saison encore, nos joueuses ajoutent un titre au palmarès du Paris Saint-Germain. Nous pouvons être fiers des performances qu’elles ont réalisées, avec l’aide précieuse de notre staff et des collaborateurs du club ainsi que le soutien de nos supporters. Ce succès majeur et l’engouement historique autour de notre section féminine nous invitent à regarder l’avenir avec beaucoup d’ambition », a précisé le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi.

Paris n’aura pas eu beaucoup de temps pour célèbrer ce trophée car la saison n’est pas encore terminée pour le club de la capitale. À deux journées de la fin en D1 Arkéma, le PSG est toujours en lice pour conserver son titre de championne de France, et ainsi réaliser le doublé coupe/championnat.

Coralie Demay, toute proche d’une victoire sur ses terres

Coralie Demay, âgée de 29 ans, a failli s'imposer sur ses terres. La Bretonne de la formation de St-Michel-Auber 93 termine deuxième sur la Classique Morbihan, ce vendredi pour le compte de la deuxième manche de la Coupe de France élite femmes FDJ. La victoire est revenue à la Chypriote Antri Christoforou. La Morbihannaise espère lever les bras ce samedi sur le Grand Prix du Morbihan.

Coralie Demay avait à coeur de briller sur ses terres. La sociétaire de St-Michel-Auber 93 est passée à deux doigts de . . .

Ce contenu est réservé aux adhérents

Abonnez-vous !

 

Je me connecte

Médias. Le film « Sportives : Le parcours médiatique des combattantes » projeté à Bonneuil

Depuis mars 2020, plusieurs villes, cinémas et entités se sont déjà portées candidates pour organiser des conférences-débats autour du film. Le documentaire « Sportives : Le parcours médiatique des combattantes » sera projeté ce dimanche 20 mars, à la salle Gérard-Philippe, à Bonneuil-sur-Marne. À la suite de la projection, un débat aura lieu avec le public présent pour échanger autour de la médiatisation du sport féminin.

Choqué, interpellé, circonspect… Ce sont toujours ces mêmes réactions qui surgissent, une fois le documentaire « Sportives : Le parcours médiatique des combattantes » projeté dans les salles. Sa réalisatrice, Marie-Lopez Vivanco, nous le confirme, ce dimanche 20 mars à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne).

« On a toujours cette même atmosphère car notre film s’adresse au grand public. On a les mêmes interrogations lorsque l’on échange après la projection du documentaire.  Parfois, on a des remarques pertinentes. Mais les gens prennent conscience de ce problème, et sont choqués d’être habitués à quelque chose qui n’est pas normal. »

Marie-Lopez Vivanco : « Cela m’a alors intéressé de comprendre pourquoi on ne voyait pas d’athlètes féminines dans les médias. »

Un électrochoc était nécessaire pour sensibiliser autour de la sous-représentation de la pratique sportive fméinine dans les médias. En 2012, seulement 7% des retransmissions à la télévision étaient dédiées au sport féminin. Il y avait alors urgence ! À cette époque, Patrick Chevalier, très engagé sur ce sujet, décide de réaliser un documentaire de 13 minutes pour mettre en lumière des sportives au parcours hors du commun. 

La rencontre en 2017 avec Marie-Lopez Vivanco va prendre une toute autre dimension. La jeune femme va alors lui proposer un projet fou : celui de réaliser un documentaire de 52 minutes. Marie veut surtout comprendre les raisons d’un tel manque d’intérêt pour le sport féminin.

« Lorsque l’on est une adolescente, ete que l’on est sportive, on a envie d’accrocher le poster de ses idoles au mmur de sa chambre. C’était difficile d’en avoir de sportives. Le seul endroit où je pouvais en trouver était dans le journal Ouest France à l’occasion des Jeux olympiques lorsque je partais en vacances en Bretagne chez mes grands-parents. Je pensais alors que le sport féminin n’existit pas. En travaillant sur ce sujet, j’ai découvert qu’il existait des équipes féminines dans le sport. Cela m’a alors intéressé de comprendre pourquoi on ne voyait pas d’athlètes féminines dans les médias », s’interroge-t-elle.

Marie-Lopez Vivanco, avec le soutien de Juvacom Médias, va alors lancer le tournage et le montage de ce documentaire entre juin 2019 et mars 2020. Depuis la sortie du documentaire, plusieurs villes, cinémas et entités se sont déjà portées candidates pour organiser des conférences-débats autour du film.  

Bonneuil-sur-Marne se mobilise pour le sport féminin

Ce dimanche 20 mars, à 16 heures, la salle Gérard-Philipe de Bonneuil-sur-Marne a décidé de mettre à l’honneur le sport féminin en diffusant le documentaire « Sportives : Le parcours médiatique des combattantes ».

À cette occasion, l’adjointe au maire de Bonneuil en charge des Sports, Sandra Besnier, a pu prendre connaissance d’une réalité glaçante autour de la pratique sportive féminine. Même si les associations sportives de la commune du Val-de-Marne sont réceptives à promouvoir le sport féminin, l’élue de Bonneuil se heurte à une difficulté majeure avant même de parler de médiatisation.

« La complexité, c’est d’avoir des entraîneurs pour les féminines. Jusqu’à l’adolescence, elles peuvent s’entraîner avec les garçons. Après un certain âge, on a une eprte d’adhésion de la part des filles dans les clubs. Car c’est plus intéressant d’entraîner les hommes. Dans l’imaginaire commun, les garçons vont plus loin, et non, les filles. Pour ma part, sur les derniers Jeux de Tokyo, ce n’est pas le football qui prend la lumière mais bien les sports collectifs féminins », conclut l’adjointe au maire en charge des Sports, Sandra Besnier.

Violences sexuelles dans le sport : 6655 personnes mises en cause en 2021

Le temps du silence est révolu. Désormais, mesdames, vous n’êtes plus toute seule. À l’occasion de cette troisième convention de prévention nationale des violences dans le sport organisée ce mercredi 9 mars à l’Assemblée nationale, un premier message est d’ores et déjà passé : l’impunité, c’est terminé !

Elles s’appellent Sarah, Cathérine, Isabelle, Audrey, Marie, Ludivine… Elles ont eu le courage de dévoiler au grand des violences sexuelles qu’elles ont subies dans leur jeunesse. Souvent, au terme d’un combat de tous les instants pour se faire entendre. 

« Nous vous entendons, nous vous croyons et nous sommes prêts à vous accompagner. Nous allons essayer d’avoir autant de courage que vous, clame la ministre chargé edes Sports, Roxana Maracineanu, ce mercredi 9 mars à l’occasion de la troisième convention nationale de prévention des violences dans le sport organisée à l’Assemblée nationale.  Le temps du silence est désormais révolu. La souffrance ne disparaîtra pas mais vous n’êtes plus toute seule. Plus d’impunité que l’on soit médiatique ou anonyme. »

Cette nouvelle convention a notamment permis de dresser un bilan du travail réalisé depuis le mouvement inédit de libération de la parole des victimes, et de rendre compte de l’action des services déconcentrés du ministère chargé des Sports. 

Depuis 2019, et les révélations d’une enquête journalistique, une cellule, qui gère et traite tous les signalements de violences dans le sport, a vu le jour au sein des services déconcentrés du ministère des Sports.

Au 31 décembre 2021, 655 personnes ont été mises en cause dans 610 affaires de violences. Par conséquent, 291 mesures ont été prononcées par les préfets de département, dont 120 décisions en urgence interdisant d’exercer pour six mois maximum.

Sensibiliser tous les acteurs du sport

Pour continuer à combattre ce fléau, un plan national de prévention, initié en 2020 sous la coordination de la déléguée ministérielle en charge de la lutte contre les violences dans le sport, Fabienne Bourdais, a permis l’élaboration d’outils pédagogiques de prévention largement diffusés aux acteurs sportifs.

À ce titre, le ministère a conventionné dix-huit associations en 2022 afin qu’elles puissent intervenir auprès des jeunes sportifs et de leurs encadrants dans le réseau du Grand INSEP. Bien évidemment, il ne faut pas oublier certaines fédérations sportives qui sensibilisent et déploient déjà des modules de formation auprès de leurs licencié.e.s.

 ­­­Grâce à leur engagement au quotidien, leur travail commence déjà à porter ses fruits. Au 14 février 2022, 17 mesures d’incapacité d’exercer comme éducateurs sportifs (6) ou exploitants (11) ont été prononcées, à la suite d’une condamnation inscrite au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violents (FIJAIS) et trois mesures d’urgence ont été infligées. Le combat n’est donc pas près de s’arrêter de sitôt.