Pour la première fois de son histoire, l’escalade fera son apparition aux Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). Pour cette occasion, Claire Hazard (22 ans) nous fait découvrir un sport méconnu du grand public. 

On aurait pu retrouver Claire Hazard sur le mur d’escalade de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Ce sera finalement au téléphone. Crise oblige au moment de réaliser notre reportage, nous ne pouvions pas se rencontrer en présentiel. Claire, étudiante en Master 1 de Marketing, Communication, Événementielle et Digitale à l’Université d’Orléans, pratique l’escalade depuis sa plus tendre enfance.

Un sport dans lequel Claire n’a jamais été confrontée à des propos sexistes lorsqu’elle pratiquait cette activité sportive. « C’est une discipline relativement ouverte aux femmes. À mon échelle, on se soutient tous même si on n’a pas le même nniveau. Des hommes viennent aider les filles et parfois ce sont les féminines qui viennent au secours des garàons », explique Claire Hazard. Elle a conscience qu’il y a encore du chemin à parcourir pour briser tous les stéréotypes autour de la pratique sportive féminine.

« Cela me révolte d’entendre des critiques concernant la morphologie de femmes pratiquant une activité physique. Il faut juste accepter le fait qu’une femme puisse faire du sport, avoir un physique plus masculin que certains hommes. Laissez les gens faire ce qu’ils ont envie de faire », s’insurge Claire Hazard.

L’amour fou pour l’escalade

Cela ne l’a pas empêchée de s’adonner à sa passion. Même si elle a pratiqué l’athlétisme ou le handball, l’escalade n’était jamais trop loin d’elle. Claire se retrouve pleinement dans cette discipline en bloc qu’elle peut pratiquer toute seule en toute autonomie et sur n’importe quel mur d’escalade qu’il soit en intérieur ou en extérieur. 

« Je grimpe sur un mur sans corde ni sans être assurée par quelqu’un mais la hauteur ne dépasse pas plus de 4 mètres de haut. Bien évidemment, il y a des matelas en mousse pour faire face aux chutes », précise-t-elle. Crise oblige, Claire a été privée de sport durant plus d’un an puisque les salles de sport restaient portes closes.

Un vrai coup de projecteur pour l’escalade, cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo

« Même si je comprenais la situation, c’était difficile à vivre. Avant la crise, je faisais six heures de sport par semaine. Pendant le confinement, je ne pratiquais plus aucune activité sportive. Cela me manquait beaucoup. J’avais hâte de retrouver la salle pour grimper à nouveau. Ce n’était pas facile mais on faisait avec. On n’avait pas le choix. On devait patiente jusqu’à leur réouverture et on s’occupait comme on le pouvait », rappelle-t-elle.

Depuis, la vie est presque revenue à la normale. Claire a ainsi pu reprendre le chemin de l’entraînement à l’occasion de la réouverture des salles de sport. Ce qui apparaît comme une vraie bouffée d’oxygène pour la jeune femme de 22 ans.

Le vrai coup de projecteur sera cet été puisque l’escalade fera son apparition pour la première fois aux Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). Une occasion pour faire naître de nouvelles vocations mais surtout pour permettre à Claire Hazard de vibrer devant les exploits de ses copains et copines de l’équipe de France d’escalade.