Retardée dès le premier secteur pavé en raison d’une grosse chute, Perrine Clauzel aura tout tenté, avec ses coéquipières de St-Michel-Auber 93, pour essayer de réintégrer le peloton des favorites ! Un effort en vain ! Pour la spécialiste du cyclo-cross et du VTT, l’essentiel était ailleurs puisqu’elle a bouclé son premier Paris-Roubaix sans chute ni crevaison et dans les temps ! Retour sur une journée inoubliable dans l’Enfer du Nord pour Perrine Clauzel.

Ce samedi 16 avril restera à jamais graver dans sa mémoire. Pour sa deuxième course professionnelle sur la route, Perrine Clauzel a eu le bonheur de participer à cette deuxième édition du Paris-Roubaix femmes. Maintenant, la jeune femme, âgée de 28 ans, peut se targuer d’avoir vaincu les pavés de l’Enfer du Nord. Arrivée 67e, à plus de neuf minutes de la lauréate du jour, l’Italienne Elisa Longo Borghii, l’essentiel était ailleurs pour Perrine Clauzel.

« Peu importe ma place, je retiens juste que j’ai terminé Paris-Roubaix dans les temps et que je suis classée. Je suis assez contente d’avoir réussi à m’accrocher dans ce qui restait du peloton principal. À un moment, j’ai eu peur de craquer physiquement mais je me suis fait violence pour le boucler avec mes coéquipières. C’est une immense fierté pour moi », nous raconte-t-elle.

Lire Aussi : Perrine Clauzel prête à dompter l’Enfer du Nord

Quelques heures plus tôt à Demain, les filles de St-Michel-Auber 93 s’élançaient pour 125 kilomètres, dont 29,2 de secteurs pavés. Avant d’affronter la première difficulté située à Hornaing, le peloton féminin devait effectuer quatre tours de circuit. Un moment un peu difficile à vivre pour Perrine Clauzel.

« Forcément, je n’étais pas super à l’aise sur ce début de course sur l’asphalte. Je suis venue sur la route pour progresser dans ce domaine. Malheureusement, à chaque relance, je me retrouvais au fond du peloton. J’attendais avec impatience l’entrée sur les pavés », rappelle-t-elle.

Piégée dès le premier secteur pavé

À l’approche du premier secteur pavé, Perrine a été retardée en raison d’une grosse chute. Le mal était fait car la sociétaire de St-Michel-Auber 93 se retrouvait dans un second peloton avec l’ensemble de ses coéquipières. Derrière, elles vont tout tenter pour rentrer. Finalement, elles n’arriveront jamais à réintégrer le peloton des favorites.

« C’est rageant car on avait le premier peloton en ligne de mire. Malheureusement, les filles qui étaient présentes avec nous dans ce groupe ne voulaient prendre la course à leur compte pour revenir sur la tête de course. Elles nous expliquaient qu’elles avaient leurs coéquipières devant et que ce n’était pas à elles de rouler. Je ne comprends pas trop cette stratégie car Paris-Roubaix reste une course hors du commun avec autant de rebondissement », s’étonne-t-elle.

Contrat rempli pour Perrine Clauzel

Car on est jamais à l’abri d’une chute ou d’une crevaison dans l’Enfer du Nord. « J’ai eu de la chance de ne pas crever, ni de tomber. Je n’ai pas tapé une seule fois un caillou. Je pense que mon expérience du cyclo-cross et du VTT aura été déterminante pour aller jusqu’au bout », précise-t-elle.

Contrat rempli pour Perrine Clauzel. À l’arrivée sur le vélodrome de Roubaix, elle peut être satisfaite de sa journée. « C’était incroyable ! Il y avait du monde sur la route pour nous encourager. J’ai eu des frissons tout au long de cette épreuve. En plus, je ne m’attendais pas à être sélectionnée sur ce Paris-Roubaix. St-Michel-Auber 93 m’a fait confiance sur cette compétition. Je ne pense pas avoir démérité sur ce parcours. Même si ce n’est pas le sentiment général de mon équipe, moi, je suis fière de ma course », conclut Perrine Clauzel.