Portrait. Amputée à l’âge d’un an en raison d’une malformation au niveau de la jambe droite, Clémence Delavoipière ne partait pas de la meilleure des manières dans la vie. La jeune femme de 24 ans a réussi à accepter et à surmonter ce lourd fardeau grâce à la musique et au sport. Véritable virtuose avec son violoncelle, elle excelle également dans sa pratique sportive. Après avoir renoncé à l’athlétisme lorsqu’elle est arrivée à Paris, la jeune femme en situation de handicap n’a pas eu besoin de plusieurs années pour se distinguer en escrime fauteuil. Habituée aux podiums nationaux t internationaux, Clémence Delavoipière rêve de briller aux Jeux Paralympiques organisés à la maison. Maintenant, elle sait ce qui lui reste à réaliser pour aller chercher sa sélection pour Paris 2024.

Au début de ce mois de de mars, Clémence Delaboipière, qui collectionnait les médailles sur la scène nationale et internationale. espérait tout rafler aux Championnats d’Europe d’escrime fauteuil disputés à la  halle Georges Carpentier situé dans le 13e arrondissement de Paris. À domicile, la sportive en situation de handicap a dû se contenter seulement de l’argent. Elle a partagé cette médaille continentale avec la France sur l’épreuve de l’épée par équipes aux cotés de Cécile Demaude, Sophie Sablon et Brianna Vidé. Malgré cette déception européenne, tout reste encore possible pour Clémence Delavoipière dans la course à la qualification pour les Paralympiques de Paris.

Née le 5 janvier 2000 à Boissey-le-Châtel dans le département de l’Eure, Clémence Delavoipière voit sa vie basculer à l’âge d’un an. La jeune femme doit subir une amputation après la détection d’une malformation au niveau de la jambe droite. « J’ai grandi avec les prothèses. Le handicap fait partie de moi », a-t-elle résumé sur Actu.fr.

Grâce à une grande force de caractère, ellea su s’adapter à son quotidien face à l’absence d’un membre important. Finalement, elle arrive néanmoins à s’assumer et à surmonter ce lourd fardeau grâce au sport. ,

Amputée à l’âge d’un an de la jambe droite, Clémence Delavoiîère va apprendre à vivre avec ce lourd fardeau(Crédit Photo : ©Frederic Lopez)

Violoncelliste à sportive en situation de handicap, il n’y qu’un pas.

Clémence s’est permis de faire des activités qui la passionnent. D’ailleurs, la sportive en situation de handicap possède une passion pour la musique. Depuis son enfant, elle réussit à exceller d’un instrument comportant un poids très imposant : le violoncelle. La jeune femme libère des sons graves avec un bois de l’archet frottant quatre cordes accordées en quintes. Admirative des partitions musicales, Clémence Delavoipière tombe amoureuse du sport. 

Violoncelliste à sportive en situation de handicap, il n’y qu’un pas. La jeune femme de 24 ans trouve un moyen de se démarquer grâce au sport. D’ailleurs, elle a testé toute sorte de disciplines. Clémence semble avoir tout pratiqué selon ses dires. « J’ai fait de la gym, de l’escalade et du roller… », a énuméré Clémence.

Durant l’adolescence, Clémence Delavoipière court par passion. Tombée sous le charme de l’athlétisme, elle intègre le club handisport de Petit-Couronne en Seine-Maritime. Portant une lame pour remplacer son membre absent, elle met tout en oeuvre pour pratiquer cette discipline.

En arrivant à Paris pour ses études, Clémence doit renoncer à la course à ^pied

Cependant, Clémence doit très vite renoncer à la course après son arrivée à Paris dans le cadre de ses études. Elle n’a pas pu trouver un club handisport pour continuer dans l’athlétisme. « Dans le club, j’étais la seule amputée. Ce n’était pas terrible. C’est parfois compliqué de trouver un bon club handisport », regrette-t-elle.

Pour ne pas arranger les choses, Clémence rencontre des difficultés au sein d’un environnement sportif qui n’est pas conforme à ses envies et à son handicap. Elle doit donc se mettre à une autre discipline qui la fait vibrer au plus profond d’elle-même. En 2019, elle s’essaye dans le monde des mousquetaires !

Clémence Delaboipière se distingue déjà en escrime fauteuil

Après avoir renoncé à l’athlétisme, Clémence Delaboipière trouve son bonheur dans le monde de l’escrime fauteuil (Crédit Photo : D-Echelard / Fédération Française Handisport)

Elle trouve son chemin dans l’escrime fauteuil au Levallois Sporting Club situé dans les Hauts-de-Seine. Elle a acquis les bases de la discipline paralympique auprès de son entraîneur Jean-Yves Huet. Passant de novice à prodige en l’espace de très peu de temps, Delavoipière affiche des résultats très impressionnants. 

Clémence se distingue ainsi à l’épée et au fleuret dans la catégorie A. Elle fait partie de cette classe appartenant aux athlètes ayant un handicap au membre inférieur. La jeune sportive porteuse d’un handicap a fait valoir son talent dans l’aire de jeu.

Clémence marque se forge déjà un solide palmarès

Sacrée championne du monde à seulement 22 ans, la sportive en situation de handicap signe une première victoire lors des mondiaux U23. Clémence Delavoipière décroche la médaille d’or à Sao Paulo (Brésil) en épée, après son succès contre la Turque Elke Lale Van Achterberg.

Durant cette compétition, lle s’adjuge deux autres médailles, dont une fleuret et une autre en sabre. Performante, Clémence a aussi marqué les esprits en senior, avec des titres lors des nationaux à Orange. L’escrismeuse porteuse d’un handicap acquiert beaucoup d’expérience en prenant part au circuit mondial.  Tout faire pour décrocher sa sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris

Grâce à ses excellents résultats, Clémence Delaboipière fait la fierté du département de l’Eure. Pour un montant de trois millions d’euros, la ville Bourneville-Sainte-Croix a décidé de construire un gymnase qui portera son nom. « Je suis vraiment heureuse qu’un gymnase porte mon nom. Je ne n’y attendais vraiment pas », se réjouit-elle.  

Depuis 2022, elle a tout mis en œuvre pour être présente aux Jeux Paralympiques. « Il faut aller chercher la sélection. Cela se fait sur 2 ans en 14 épreuves. À la fin de ses compétitions, on aura un classement pour les Jeux de Paris », résume la sportive en situation de handicap au micro de France Bleu.

Pour mettre toutes les chances de son côté, elle a décidé faire une pause dans ses études en Bachelor audiovisuel. « On a beaucoup discuté avec le staff de l’équipe de France par rapport au projet professionnel. On s’est dit que comme les études audiovisuelles sont techniques demandant une assiduité constante en cours, le plus simple était de les mettre en parenthèse pour cette année pour sa place aux Paralympiques », annonce-t-elle. Un choix qui pourrait s’avérer payant si Clémence Delavoipière se pare d’or à Paris…