Tiffany Logette court après son rêve paralympique

Portrait. Atteinte d’une rétinite depuis sa naissance, Tiffany Logette a réussi à transformer toute sa colère en quelque chose de fabuleux grâce à l’athlétisme. Multi-médaillée sur la scène nationale, la sportive de 30 ans a eu besoin de temps pour faire le deuil de sa non-sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris. Une fois ce moment délicat surmonté, la native de Bar-le-Duc (Meuse) a pu analyser en détails les raisons de cet échec afin de mieux rebondir. Désormais, celle qui entame sa troisième saison à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la oerformance (Insep) souhaite mettre toutes les chances de son côté afin de vivre son rêve américain. Rendez-vous à Los Angeles en 2028 pour espérer la voir décrocher une première médaille paralympique sur le 100m ou le saut en longueur dans la catégorie T11. Le compte à rebours a commencé pour Tiffany Logette…

Se relever d’un échec, ce n’est jamais simple à digérer. Surtout lorsque c’est le projet de toute une vie.  Tiffany Logette a dû traverser cette épreuve pour réussir à se reconstruire après sa non-sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris.

« On ne va pas se mentir ! Le fait de ne pas vivre ces Jeux à la maison a été difficile à digérer. Notre égo qui en prend un coup car on n’a pas été retenue pour cette compétition. Lorsque la cérémonie de Jeux Olympiques a eu lieu, un de mes amis voulait savoir si je souhaitais la regarder. J’ai répondu oui car je connais certains athlètes de l’équipe de France et je discutais avec eux. Cependant, pour celle des Paralympiques, je ne voulais en aucun la voir car la blessure était encore trop vive », avoue-t-elle.

Même si on peut se dire que ne pas faire les Jeux, ce n’est pas une fin en soi, comment arrive-t-on à se reconstruire en tant que sportive de haut niveau ? « Certains athlètes prennent des anti-dépresseurs, d’autres font appel à un psychologue pour évacuer cette déconvenue. Pour ma part, j’ai été me ressourcer auprès de ma famille et de mes amis durant tout l’été pour me changer les idées », précise Tiffany Logette.,

Tiffany Logette : « Au début, j’avais beaucoup de colère en moi »

Grâce à l’amour inconditionnel de ses proches, la jeune femme aura pu voir tout le chemin parcouru depuis son plus jeune âge. Atteinte d’une rétinite pigmentaire, elle peut compter sur Erwan Le Rolland pour la guider sur la piste. Et dans la vie de tous les jours, elle peut faire confiance à son fidèle compagnon « Méga » poue la rendre la plus autonome possible. Cependant, il lui aura fallu du temps pour accepter son handicap.

« Au début, j’avais beaucoup de colère en moi. À cette époque, j’étais une élève pas très sympathique avec mes professeurs. Lorsque je revois mes anciens enseignants, je m’excuse encore pour mon attitude », se rappelle-t-elle. Désormais, celle qui a obtenu son baccalauréat professionnel en comptabilité avec une mention européenne puis un BTS assistant-manager doit vivre avec cette maladie. « La pire chose qui me soit arrivée, c’est lac’est le handicap. Je remercie la vie pour m’avoir offert cette épreuve. Sans elle, je n’aurais jamais pu vivre des moments incroyables dans mon existence », relativise-t-elle.

L’athlétisme comme une évidence

Et dans tout cela, qu’en est-il du sport ? Pratiquant la danse classique et moderne entre 4 et 10-11 ans, elle a fait une pause avec l’activité physique pendant de nombreuses années. Et puis, en 2015, elle a décidé de se mettre à l’athlétisme. On peut se demander pourquoi Tiffany a choisi ce sport et pas un autre.

La réponse est toute simple. « Certains ont des prédispositions pour le dessin ou le chant, ou d’autres ont des qualités pour des activités diverses et variées. Moi, je cours vite », explique-t-elle.

Tiffany Logette : « Si je fais de l’athlétisme, c’est pour intégrer l’équipe de France et m’entraîner un jour à l’Insep »

Tiffany se verrait bien en haut de l’affiche. « Lorsque j’ai rencontré mon tout premier entraîneur, je lui ai dit : si je fais de l’athlétisme, c’est pour intégrer l’équipe de France et de m’entraîner un jour à l’Institut national du soirt, de l’expertise et de la performance (Insep) . Et il m’a répondu : on verra bien », raconte-t-elle.

Quelques mois plus tard, son rêve deviendra réalité. « En juillet 2022, j’étais à la recherche d’un guide. Ma coache me dit’ de monter sur Paris car elle a potentiellement trouvé quelqu’un pour moi. J’y vais alors. À ma grande surprise, je rentre à l’Insep en septembre 2022 », se souvient-elle.

À la découverte d’un nouvel environnement pour performer

C’était un tout nouvel environnement à dompter. « La première fois que j’ai passé la porte de l’Insep, j’étais totalement perdue. C’est vrai qu’il est difficile de se repérer dans un endroit aussi grand », avance-t-elle. Finalement, la sportive en situation de handicap, actuellement 16e mondiale sur le 100m et le saut en longueur, a réussi à faire sa place au sein de ce lieu de l’excellence sportive à la française.

La vice-championne de France 2022 du 100m peut compter sur son entraîneur, son fidèle compagnon « Méga » pour ne pas se perdre dans l’Insep. Elle peut également s’appuyer sur la solution intitulée « Virtuoz » qui lui permet d’être autonome au sein du complexe sportif situé dans le bois de Vincennes. Tout est donc réuni pour que Tiffany Logette se transcende sur la piste.

Inspirer les jeunes générations

Surtout que la jeune génération pousse très fort derrière pour lui mordre les mollets. « Forcément, avec l’engouement des Jeux Paralympiques, on voit arriver de nouveaux visages en équipe de France. C’est une bonne nouvelle pour la santé de notre sport. Cependant, il ne faudrait pas qu’elles nous prennent déjà ma place, sourit-elle. Cela peut paraître un peu stressant de se faire dépasser par les jeunes. Mais cela me motive surtout pour rester la meilleure sur la piste. »

Pour le moment, la jeune femme n’a pas de crainte à avoir concernant son statut en équipe de France. L’essentiel semble être ailleurs pour Tiffany Logette. « Ce n’est pas bon pour moi de voir toujours les mêmes personnes et de penser toujours à la même chose. Je cherche un emploi pour me changer les idées », révèle-t-elle.

En attendant, elle intervient au sein des entreprises pour des mises en situation afin de sensibiliser leurs collaborateurs au handicap. Elle se produit également dans des écoles pour  transmettre toute son expertise auprès des jeunes générations.

« Vous dire que tout est possible, ce serait un mensonge. Il fau être en paix avec son handicap. Si vous souhaitez pratiquer une activité physique, il faut y aller à fond. Souvent, votre entourage va vous dire que vous n’y arriverez jamais. S’il vous plaît, ne les écouter pas. Sinon, vous passerez à côté de quelque chose de fantastique. Et puis, si cela ne fonctionne pas, ce n’est pas grave. Au moins, vous autre pu voir de quoi vous êtes capables », témoigne-t-elle.

Rendez-vous à Los angeles en 2028

Pour sa part, Tiffany Logette a eu besoin de temps pour prendre conscience de ses qualités. Grâce à une féroce détermination, la native de Bar-le-Duc (Meuse) a réussi à s’émanciper pour devenir la jeune femme qu’elle est aujourd’hui. Ce qui n’aura pas été une mince à faire.

« Mon entourage me voit toujours comme Tiffany qui a cinq ans et qui mange ses céréales devant la télévision.Et non pas comme une sportive de haut niveau. Mes parents ne se rendent pas compte que je peux être un rôle-modèle pour de adolescentes. Cependant, mon père en a pris conscience lorsqu’il est venu me voir aux championnats du monde à charléty. Il s’est rendu compte de ce que je pouvais vivre lorsque le public parisien scandait mon nom et que je portais le maillot de l’équipe de France sur cette compétition. Bien évidemment, ils sont fiers de moi et ils regardent les reportages en disant vous voyez, c’est ma fille », constate-t-elle.

Et pourquoi pas désormais la suivre dans ses nouvelles aventures afin de l’accompagner jusqu’aux Jeux Paralympiques de Los Angeles 2028. Dans un peu plus de trois ans, la jeune femme aura eu le temps d’analyser ce qui n’a pas fonctionné en 2024 afin de vivre son rêve américain. Avec l’objectif d’aller chercher sa première médaille paralympique en Californie. Le compte à rebours a commencé pour Tiffany Logette.

Sophia Azzi : « Continuer à se passionner pour le parasport en France »

Entretien. Trois semaines après la fin de la quatrième édition de la Women’s Cup organisée à la Halle Georges Carpentier (Paris 13e), la co-directrice du tournoi, Sophia Azzi, semble satisfaite. Malgré une petite pointe de déception sur l’affluence globale durant ces quatre jours de compétition, le rugby-fauteuil se conjugue de plus en plus. Fort de ce succès, le Comité paralympique sportif et français (CPSF) reste attentif à cet essor afin de lancer une compétition officielle cette fois-ci. Peut-être que World Rugby a devancé l’instance tricolore en mettant sur pied une Coupe du monde de rugby-fauteuil en marge du Mondial féminin à XV qui aura lieu en Angleterre en 2025. Ce serait une belle reconnaissance pour ce sport paralympique…

Sophia, quels enseignements retirez-vous faites-vous de cette quatrième édition de la Women’s Cup ?

Par rapport aux éditions précédentes, elle est plus que réussie.  D’une part, on est passé de 12 à 60 joueuses présentes sur cette compétition. D’autre part, on a eu cinq équipes nationales, dont la première sélection française. Sans oublier une semi-nationale avec la Team Euro-Ireland.

Vous attendiez-vous à voir autant d’équipes sur cette édition parisienne ?

C’était un peu un rêve d’avoir autant d’équipes présentes sur cette édition 2024 à Paris. Au tout début, je me souviens qu’il n’y avait que deux équipes lorsque l’on a lancé cette compétition en 2014. Au fil des années, on a vu un véritable engouement pour cette épreuve. Pour rappel, il n’existait aucun tournoi de ce genre pour les femmes. Fort de ce succès, la Fédération internationale de rugby a même décidé de lancer un groupe de travail pour organiser une compétition officielle en marge de la Coupe du monde féminine qui aura lieu en 2025 en Angleterre.  

Pouvez-vous nous faire un retour sur la fréquentation de ce tournoi ?

Sur la fréquentation du tournoi, je suis un peu déçue. On espérait surfer sur la vague des Jeux Paralympiques et l’enthousiasme qu’elle a pu susciter dans le public. Le contexte n’était pas trop favorable pour mobiliser du monde dans cette salle parisienne. Il a fallu composer avec le changement de gouvernement et la réouverture de Notre-Dame. Cependant, le public a répondu présent pour soutenir l’équipe de France. Le vendredi, on a réussi à faire venir quasiment 2 OOO enfants ont pu assister aux différents matches de cette journée.

« Le fait de proposer un tournoi comme celui-ci aux femmes va leur permettre d’avoir un vrai rôle sur le terrain »

Pour la première fois, la France a mis sur pied une sélection nationale pour cette Women’s Cup. Cela donne-t-il plus de légitimité pour le rugby-fauteuil féminin ?

Complètement ! De nombreuses féminines évoluent au sein des équipes masculines mais n’ont pas beaucoup de temps de jeu. Le fait de proposer un tournoi comme celui-ci aux femmes va leur permettre d’avoir un vrai rôle sur le terrain et peut-être d’encourager leurs clubs à les mettre davantage en avant.

Pouvez-vous nous faire un retour sur l’aspect médiatique de cet événement ?

Pour le moment, je n’ai pas encore de chiffres sur ce sujet. France Télévisions a suivi l’équipe de France pour son premier match dans ce tournoi. D’autres médias étaient présents sur cet événement pour relayer les performances des Bleues. Bien évidemment, on espérait avoir plus de médiatisation autour de la Women’s Cup. Malheureusement, d’autres actualités nationales ont pris le pas sur notre compétition. Mais on va essayer de poursuivre cette médiatisation après la fin de ce tournoi.

Trois mois après la fin des Jeux Paralympiques, quel était votre objectif en organisant cette compétition

Clairement, c’était un vrai challenge pour nous. Avant, les Jeux Paralympiques, on avait aucune visibilité sur la planification de cet événement. Il a fallu attendre fin septembre pour enfin mettre sur pied notre organisation. On a voulu le faire trois mois après la fin des Jeux Paralympiques. On souhaitait poursuivre sur cette bonne dynamique et inviter le public à continuer à sensibiliser, à découvrir et à se passionner pour le parasport en France.

« Au niveau international, on constate que de plus en plus de femmes se mettent au rugby-fauteuil »

Au-delà de cette compétition, comment fait-on pour sensibiliser les jeunes générations à la pratique du rugby-fauteuil ?

Tout d’abord, les comités départementaux et régionaux et la Fédération proposent des journées-découvertes pour mettre en avant des disciplines sportives qui concernent tous les types de handicap. Le rugby-fauteuil reste une activité physique particulière car elle concerne seulement les personnes tétraplégiques ou qui ont au moins une atteinte des trois membres. Ensuite, on a invité des centres spécialisés avec des filles éligibles à la pratique de ce sport. Pour vous donner un  exemple, Mélanie Sambrès, qui ne connaissait pas ce sport, a découvert le rugby-fauteuil en venant assister à l’édition 2023 de la Women’s Cup. Enfin, il faut faire beaucoup de pédagogie autour de cette discipline car les gens ont tendance à avoir les images du rugby classique. Alors que ce n’est pas le cas puisque le ballon n’est pas le même et les règles du jeu sont différentes. Cependant le rugby-fauteuil reste le sport paralympique par excellence.

La Women’s Cup peut-elle faire naître des vocations ?

Au ni veau international, on constate aujourd’hui que de plus en plus de femmes se mettent au rugby-fauteuil. Par ailleurs, le Comité paralympique sportif et français regarde ce sujet de près afin de voir comment le CPSF peut créer une compétition officielle 1J00% fémininedans cette discipline.

Et la création d’une Coupe du monde l’an prochain en Angleterre pourrait-elle changer la donne pour ce sport ?

Oui, on l’espère tous ! En effet, ce projet, porté par World Rugby et la Fédération internationale de rugby-fauteuil, est en train d’aboutir. On aurait une compétition officielle en marge de la Coupe du monde féminine de rugby à XV en 2025 en Angleterre. Ce serait chouette de retrouver lz sélection britannique pour jouer à nouveau un « Crunch » dans ce contexte-là.

« Le rugby-fauteuil est un sport exceptionnel et impactant »

Selon vous, comment voyez-vous l’évolution du rugby-fauteuil

Il faut en parler bien plus. Il faut mettre en avant certaines sportives afin que les jeunes filles puissent s’identifier à des rôles-modèles. C’est une chose importante à garder dans un coin de sa tête lorsque l’on subit un accident de la vie ou que l’on devient handicapé. Rien n’est perdu car on peut faire quelque chose de sa vie grâce à l’activité physique. Le sport a des bienfaits énorme sur son existence. On se se sent plus épanouie socialement et physiquement…

Quel message avez-vous envie de transmettre auprès des jeunes générations ?

Le rugby-fauteuil est un sport exceptionnel et impactant. Alors, n’hésitez pas à venir le tester. Vous ne serez pas déçues du voyage…

Aurélie Aubert soutenue par Ferrero Rocher

Tous Sports. Sacrée championne paralympique en boccia en septembre dernier aux Jeux de Paris, Aurélie Aubert va devenir la première sportive en situation de handicap soutenue par Ferrero Rocher. L’information a été confirmée ce mercredi 18 décembre par le géant agroalimentaire italien. L’entreprise prendra en charge l’ensemble de ses frais sportifs, ses déplacements,, ainsi que ses équipements. Une bonne nouvelle pour la Normande de 27 ans dans l’optique de préparer Los Angeles 2028 de la meilleure des manières.

Le conte de fées continue pour Aurélie Aubert ! Le 2 septembre dernier, la Normande de 27 ans avait ému tout un pays après avoir décroché la première médaille d’or pour la boccia aux Jeux Paralympiques de Paris. Trois jours plus tard sur le plateau de l’émission « Quels Jeux » diffusée sur France Télévisions. la sportive en situation de handicap avait rappelé son amour pour le chocolat..

À cette occasion, elle avait fait un appel au groupe Ferrero Rocher pour la soutenir. « J’espère que Kinder va nous sponsoriser », en rigolait-elle sur le plateau de France TV. Une vidéo devenue très virale sur les réseaux sociaux.

« A la suite de son appel sur France Télévisions, nous avons été envahis par une vague de messages qui nous demandait de la soutenir », a expliqué le directeur des affaires extérieures de Ferrero France, Fausto Rotelli, dans un communiqué publié sur leurs réseaux.

Ce mercredi 18 décembre, le géant de l’agroalimentaire italien a annoncé la signature d’un contrat d’un an renouvelable avec la Normande de 27 ans. « Ce partenariat va donc permettre de planifier sereinement sa saison 2025, toutes les compétitions internationales, les stages » , a rappelé son assistante-coach, Claudine Llop à nos confrères de L’Éqioê.  

Excepté l’aspect financier, cette collaboration va sans lui offrir de nouvelles perspectives. La jeune femme, devenue la première sportive soutenue par Ferrero Rocher, va voir l’avenir avec plus de sérénité. Grâce à ce contrat, ele pourra ainsi préparer les Jeux de Los Angeles en 2028 avec beaucoup d’ambition. Et pourquoi pas vivre son rêve américain en Californie afin de mettre définitivement la boccia sur la carte du monde…

Souhad Ghazouani a l’haltérophilie dans la peau

Portrait. Née avec un handicap; Souhad Ghazouani a réussi à tracer un magnifique chemin dans l’univers de l’haltérophilie. Très talentueuse depuis son plus jeune âge dans cette discipline, la sportive en situation de handicap a gravi les échelons pour devenir la meilleure athlète au monde. Sous la tunique de l’équipe de France, Souhad Ghazouani enregistre de nombreuses victoires sur les compétitions majeures. Avec en point d’orgue son titre paralympique obtenu à Londres en 2012. Revenue bredouille de ceux de Paris, la Nordiste âgée de 42 ans pense déjà à Los Angeles 2028 pour finir sa carrière en aopthéose.

Soulever de la fonte, une passion qui va à jamais lui changer le cours de sa vie. Née avec un handicap, Souhad Ghazouani trouve le moyen d’avoir une certaine force de caractère. Paralysée des deux jambes en raison d’une malformation de la colonne vertébrale, soit un spina bifida, la sportive en situation de handicap doit tout faire à la force de ses bras dansson fauteuil. Finalement, c’est grâce au sport qu’elle va réussir à s’émanciper.

Dès l’âge de six ans, Souhad Ghazouani fait ses premiers pas dans l’haltérophilie. C’est un éducateur d’un centre spécialisé à Villeneuve-d’Ascq qui la pousse à pratiquer ce sport à cause de son goût de la violence pour se défendre. « Je me suis beaucoup battue avec les garçons, revenant à la maison avec des bleus, des griffes, du sang sur les vêtements. Mais je me défendais plutôt bien. J’en ai cassé des bras », a raconté Ghazouani face au média A Block. A ce moment, elle a réussi à soulever 30 kilos pour sa première barre.

L’haltérophilie comme une évidence

Même si elle a touché à l’athlétisme et au basket-fauteuil, la jeune femme se tourne définitivement vers l’haltérophilie en atteignant notamment 57 kg à 12 ans. « Je ne vois pas ma vie sans mon sport, l’haltérophilie ! Il m’a apporté et m’apporte une plus grande autonomie. Ça aide réellement les personnes en fauteuil dans la gestion de leur quotidien », a-t-elle confié auprès du média Ableock. 

Ayant un talent indéniable à cette discipline paralympique, Souhad Ghazouani endosse le maillot de l’équipe de France à 20 ans afin de briller dans l’élite mondiale. 

Bien évidemment, cette déficience physique ne la freine pas dans son ascension en haltérophilie pour remplir son armoire de prestigieux titres et médailles. « Quand je soulève la barre, les premiers centimètres de poussée sont pour ceux que j’aime. La fin de mon geste est réservée à ceux qui m’ont fait du mal. Je les écrase au plafond, a-t-elle déclaré de façon déterminée à la Voix du Nord. Mon adversaire, c’est la barre. Soit elle m’écrase, soit je la lève », a exprimé l’athlète aux cinq médailles paralympiques.  

Un poids lourd avec un énorme palmarès  

La Française a apposé son nom dans l’élite de l’haltérophilie ! Souhad Ghazouani devient une référence sur la scène mondiale avec des triomphes retentissants. En France, elle détient de nombreux records et des titres nationaux. Dans les compétitions continentales, la sportive en situation de handicap s’empare de sept sacres dans la catégorie – 73 kg. La quarantenaire enchaîne les victoires en obtenant deux titres mondiaux. Sa grande carrière est auréolée par ses six participations aux Jeux Paralympiques depuis 2024. La Nordiste empoche l’or lors des Jeux de Londres avec une barre portée à 146 kg devant la Chinoise Tan Yujiao et la Nigériane Victoria Nneji.  

Ce souvenir s’avère le plus marquant dans sa vie d’athlète de haut niveau. a-t-elle relaté sur le site internet de France Paralympique. Quelle fierté de porter l’or paralympique autour du cou ! C’est d’ailleurs le meilleur souvenir de ma carrière sportive. Je ne peux expliquer ce que j’ai ressenti lorsque la Marseillaise a résonné … c’est quelque chose d’unique dans la vie d’un athlète de haut niveau ». De surcroît, Souhad Ghazouani remporte 5 autres médailles dont deux en argent et 2 en bronze.  

Déjà prête pour Los Angeles 2028

Pour les Jeux Paralympiques de Paris, la licenciée du club de ASPTT Lille Metropole espérait avoir une chance de décrocher une médaille dans la catégorie des –67 g. Ce 6 septembre dernier à l’Arena La Chapelle, ses rêves de victoires se sont envolés. Souhad Ghazouani termine cette finale à la septième place avec une barre soulevée à 106 alors que la championne paralympique Yujiao Tan a brillé avec un record du monde de la catégorie. En effet, la Chinoise a réussi à prendre l’or après avoir surmonté 142 g devant l’Egyptienne Fatma Elyan (139 kg) et la Brésilienne (133 kg). Pour la première fois, Ghazouani ne réussit pas à ramener une médaille aux Paralympiques.

Méforme de la part de la Française. La parasportive avouait son incapacité à effectuer une performance solide afin de chercher une médaille. « Je ne me suis peut-être pas assez entraînée. Je savais que je n’allais rien avoir. Même avec une barre à 129 kg, je n’aurais pas eu la médaille de bronze », a expliqué la Nordiste de 42 ans auprès de France Info. Pour ne pas arranger les choses, elle a participé aux Jeux Paralympiques de Paris avec une hernie discale. Une fois la déception passée, la compétitrice a vite retrouver du poil de la bête en pensant déjà à la prochaine paralympiade qui se déroulera à Los Angeles en 2028. « Si je suis encore vivante, j’y serai », a-t-elle promis. Rendez-vous dans quatre ans…

Chiara Zenati galope vers ses deuxièmes Jeux Paralympiques 

Portrait. Avec Chiara Zenati, on plonge dans le monde équestre.À seulement 21 ans, la para-cavalière disputera déjà à Paris ses deuxièmes Jeux Paralympiques. Hémiplégique depuis sa naissance, la native de Seine-Saint-Denis trouve son chemin en tombant amoureuse de l’équitation. Chiara Zenati pratique cette discipline depuis ses six ans et découvre la compétition handisport quelques années après. Spécialiste du dressage en ayant des aptitudes d’effectuer des figues ou des mouvements avec son cheval avec maîtrise et équilibre. Intégrant rapidement l’équipe de France, la sportive en situation de handicap progresse avec deux titres de championne de France et des succès à l’international. Après une première expérience paralympique avec son cheval Swing Royal à Tokyo, Chiara Zenati se donne les moyens de réussir pour Paris. Se préparant pour les Paralympiades de Paris, la jeune femme se fixe l’objectif de gagner une médaille.

Tout comme un symbole ! le 26 juillet dernier, Chiara Zenati a eu le bonheur de porter la flamme olympique lors de son passage en Seine-Saint-Denis. Une belle occasion pour la para-cavalière âgée de 21 ans de sentir cet engouement autour de ces Jeux. À elle maintenant d’écrire l’une des plus belles pages de son histoire.

Dès sa naissance, Chiara Zenati devait se familiariser avec son handicap dans sa vie de tous les jours. Atteinte d’une hémiplégie du côté droit à la suite d’un accident vasculaire cérébral, la native du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a réussi à dépasser les montagnes grâce au sport. La jeune femme s’est d’abord essayé au basket avec un certain talent.

« Quand j’étais au collège, j’ai fait des compétitions scolaires en basket, ce qui rendait parfois certains élèves un peu jaloux parce que j’arrivais à maîtriser le ballon uniquement avec la main droite », a révélé Chiara Zenati dans un entretien accordé à Ouest-France.  

L’équitation comme une évidence

Aimant aussi l’escalade, la jeune sportive en situation de handicap de 21 ans dédie finalement son temps à l’équitation. Cette discipline lui a permis de mettre en évidence sa passion pour le cheval. « Ce sport me permettait de combiner mon goût pour l’exercice physique et mon amour pour les animaux », a-t-elle affirmé sur le site officiel du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire.

La jeune femme plonge alors dans le monde équestre dès l’âge de six ans en compagnie d’enfants valides. Grandissant à Drancy, elle s’entraîne au centre équestre de La Courneuve. Chiara Zenati se distingue dans le dressage, discipline équestre c onsistant aux cavalières à effectuer des mouvements et des figures en guidant le cheval sur différentes allures au pas, au trot ou au galop.  

Cette épreuve équestre s’avère une véritable plus-value pour Chiara qui met en évidence son talent malgré son handicap. La para-cavalière assume sa déficience physique tout en étant en contact avec son cheval de compétition, Swing Royal. « C’est plus facile d’accepter son handicap avec un animal qu’avec le regard des gens. », a-t-elle avoué auprès de Ouest-France. En coucours, Chiara Zenati se révèle comme une très bonne cavalière et présente de bons résultats au sein de l’élite équestre.  

Chiara Zenati, une athlète accomplie sur la scène internationale  

La para-cavalière de dressage en Grade 3, l’une des cinq catégories de handicap qui incopre les athlètes ayant une déficience au niveau de l’équilibre du tronc, doit faire des reprises et mouvements obligatoires au pas et au trot. Le galop est peut-être utilisé sur des figures libres. La native de Seine-Saint-Denis s’affirme dans le monde du dressage.

Athlète de haut niveau depuis 2017, elle décroche deux titres de championne de France (2018 et 2019) en compagnie de son premier cheval Summerhill Boy. Sans oublier ses deux médailles européennes en montant Swing Royal. Très performante, Zenati continue à impressionner jusqu’ à être sélectionnée pour les Jeux Paralympiques de Tokyo.  

Lors de la dernière paralympiade au pays du Soleil Levant, la jeune femme délivre une performance honorable, avec à la clé une belle huitième place en individuel, et une sixième position par équipes. « Faire les Jeux à 18 ans, ce n’est pas donné à tout le monde même si je n’ai pas eu de médailles, ça restera toujours ma première belle expérience », a livré Chiara Zenati sur le site du ministère de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire. Depuis Tokyo, elle a continué sa folle progression avec huit compétitions internationales remportées en compagnie de Swing Royal. La sportive en situation de handicap se plonge dans une longue préparation afin d’être en forme optimale pour les Jeux de Paris. 

Les Jeux de Paris en ligne de mire

« Mon grand rêve pour Paris, ramener une médaille » a annoncé Chiara Zenati auprès de Paralympic Games l Ce qui serait une consécration pour la sportive en situation de handicap âgée seulement de 21 ans. À Paris, elle ura le privilège de concourir au Château de Versailles, comme les valides il y a quelques semaines. La native de Seine-Saint-Denis peut ainsi nourrir de grands sur cette paralympiade. espoirs

Cependant, pour préparer au mieux cet événement planétaire, elle devait se forger à la concurrence sur le circuit du CPEDI*3 pour voir où elle en était. Classée quatrième mondiale en Grade 3, Chiara Zenati a réussi à prendre deux deuxièmes places lors du concours de Fontainebleau, avril dernier. Elle a décroché une belle victoire en individuel A et en concours libre au Grand Prix de Stadl-Paura. À Hagen. Sans oublier ses trois podiums, dont une victoire en individuel B. Le couple Zenati/Swing Royal finit deuxième dans l’épreuve libre sur le parcours néerlandais de Derne. De bon augure pour Paris 2024.

La para-cavalière en dressage semble prête pour vivre ces Jeux à la maison même si elle pense déjà un peu à sa reconversion. Détentrice d’un diplôme d’animatrice d’équitation, elle souhaite obtenir son Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) afin de rendre l’équitation accessible aux personnes en situation de handicap. À son allure, Chiara Zenati se donne les moyens pour être heureuse dans le monde équestre en rêvant de briller avec une médaille aux Jeux sous le drapeau français.