Paris-Roubaix : Marion Borras si proche de l’exploit

Sous ses nouvelles couleurs de St-Michel-Mavic-Auber 93, Marion Borras aura tenté le tout pour tout pour remporter cette troisième édition du Paris-Roubaix Femmes avec Zwift. Malheureusement, la coursière de la formation francilienne doit se contenter de cette cinquième place. Devant, la victoire est revenue à la Canadienne Alison Jackson (EF Education-TIBCO-SVB), ce samedi au terme des 145, 4 kilomètres courus entre Denain et le vélodrome de Roubaix (Nord).

Il ne lui aura manqué que quelques mètres pour aller chercher l’une des plus belles victoires de sa carrière sur la Reine des classiques. Ce samedi, sur la troisième édition de Paris-Roubaix Femmes avec Zwift, courue des 145, 4 kilomètres courus entre Denain et le vélodrome de Roubaix (Nord), Marion Borras a tout tenté mais doit se contenter d’une magnifique cinquième place.

« Je savais que tout le monde était dans le dur physiquement. À la fin, on n’était plus assez nombreuses pour rouler. Cependant, il fallait continuer à le faire sinon le groupe des favorites ne rentrent sur nous. J’aurais sans doute dû patienter un peu avant de lancer mon sprint mais j’ai voulu jouer le tout pour le tout sur le vélodrome de Roubaix. Malheureusement, cela ne l’a pas fait pour le podium », explique-t-elle au micro de France Télévisions.

Marion Borras prend la bans la bonne échappée

Certes, il n’y a pas la victoire au bout, mais Marion Borras n’a aucun regrets à avoir sur cette course. Partie dans l’échappée, qui au final sera la bonne, l’Iséroise ne s’attendait pas à vivre une telle journée dans l’Enfer du Nord. Et cette belle aventure aurait pu s’arrêter après avoir crevé dans le secteur de Mons-en-Pévèle.

« Honnêtement, à ce moment-là j’ai cru que c’était fini. Mais je n’ai rien voulu lâcher en me disant que de toute façon, je n’avais rien à perdre. Au pire, je ne rentrais jamais et je retournais dans le peloton. Finalement, j’ai réussi à reprendre beaucoup de temps dans les secteurs pavés. À chaque fois, je revenais au cul des voitures, qui me gênaient. Purée, c’était frustrant… J’avais envie de les pousser (sourire). Puis, j’ai enfin revu les filles devant et ça m’a aidée à garder le cap. Une fois que je suis revenue, j’ai eu besoin de souffler alors je n’ai plus trop coopéré », raconte-t-elle sur le site internet de DirectVélo.

Heureusement pour elle, le groupe des favorites n’arrivera jamais à faire la jonction sur cette échappée. Malheureusement, Marion Borras aura sans doute payé dans le final tous ses efforts consentis pour rentrer sur la tête de course après sa crevaison. Dans les derniers mètres, Alison Jackson s’est imposée au sprint au terme des 145, 4 kilomètres de course devant l’Italienne Katia Ragusa (Liv Racing TeqFind) et la Belge Marthe Truyen (Fenix-Deceuninck). La Canadienne succède à la Transalpine Elisa Longo Borghini (Trek-Segafredo) au palmarès de cette épreuve. De son côté, Marion prend une belle cinquième place et n’oubliera pas de si tôt cette journée sur les pavés du Nord.

Une journée inoubliable pour Perrine Clauzel dans l’Enfer du Nord

Retardée dès le premier secteur pavé en raison d’une grosse chute, Perrine Clauzel aura tout tenté, avec ses coéquipières de St-Michel-Auber 93, pour essayer de réintégrer le peloton des favorites ! Un effort en vain ! Pour la spécialiste du cyclo-cross et du VTT, l’essentiel était ailleurs puisqu’elle a bouclé son premier Paris-Roubaix sans chute ni crevaison et dans les temps ! Retour sur une journée inoubliable dans l’Enfer du Nord pour Perrine Clauzel.

Ce samedi 16 avril restera à jamais graver dans sa mémoire. Pour sa deuxième course professionnelle sur la route, Perrine Clauzel a eu le bonheur de participer à cette deuxième édition du Paris-Roubaix femmes. Maintenant, la jeune femme, âgée de 28 ans, peut se targuer d’avoir vaincu les pavés de l’Enfer du Nord. Arrivée 67e, à plus de neuf minutes de la lauréate du jour, l’Italienne Elisa Longo Borghii, l’essentiel était ailleurs pour Perrine Clauzel.

« Peu importe ma place, je retiens juste que j’ai terminé Paris-Roubaix dans les temps et que je suis classée. Je suis assez contente d’avoir réussi à m’accrocher dans ce qui restait du peloton principal. À un moment, j’ai eu peur de craquer physiquement mais je me suis fait violence pour le boucler avec mes coéquipières. C’est une immense fierté pour moi », nous raconte-t-elle.

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Quelques heures plus tôt à Demain, les filles de St-Michel-Auber 93 s’élançaient pour 125 kilomètres, dont 29,2 de secteurs pavés. Avant d’affronter la première difficulté située à Hornaing, le peloton féminin devait effectuer quatre tours de circuit. Un moment un peu difficile à vivre pour Perrine Clauzel.

« Forcément, je n’étais pas super à l’aise sur ce début de course sur l’asphalte. Je suis venue sur la route pour progresser dans ce domaine. Malheureusement, à chaque relance, je me retrouvais au fond du peloton. J’attendais avec impatience l’entrée sur les pavés », rappelle-t-elle.

Piégée dès le premier secteur pavé

À l’approche du premier secteur pavé, Perrine a été retardée en raison d’une grosse chute. Le mal était fait car la sociétaire de St-Michel-Auber 93 se retrouvait dans un second peloton avec l’ensemble de ses coéquipières. Derrière, elles vont tout tenter pour rentrer. Finalement, elles n’arriveront jamais à réintégrer le peloton des favorites.

« C’est rageant car on avait le premier peloton en ligne de mire. Malheureusement, les filles qui étaient présentes avec nous dans ce groupe ne voulaient prendre la course à leur compte pour revenir sur la tête de course. Elles nous expliquaient qu’elles avaient leurs coéquipières devant et que ce n’était pas à elles de rouler. Je ne comprends pas trop cette stratégie car Paris-Roubaix reste une course hors du commun avec autant de rebondissement », s’étonne-t-elle.

Contrat rempli pour Perrine Clauzel

Car on est jamais à l’abri d’une chute ou d’une crevaison dans l’Enfer du Nord. « J’ai eu de la chance de ne pas crever, ni de tomber. Je n’ai pas tapé une seule fois un caillou. Je pense que mon expérience du cyclo-cross et du VTT aura été déterminante pour aller jusqu’au bout », précise-t-elle.

Contrat rempli pour Perrine Clauzel. À l’arrivée sur le vélodrome de Roubaix, elle peut être satisfaite de sa journée. « C’était incroyable ! Il y avait du monde sur la route pour nous encourager. J’ai eu des frissons tout au long de cette épreuve. En plus, je ne m’attendais pas à être sélectionnée sur ce Paris-Roubaix. St-Michel-Auber 93 m’a fait confiance sur cette compétition. Je ne pense pas avoir démérité sur ce parcours. Même si ce n’est pas le sentiment général de mon équipe, moi, je suis fière de ma course », conclut Perrine Clauzel.