Violences sexuelles dans le sport : 6655 personnes mises en cause en 2021

Le temps du silence est révolu. Désormais, mesdames, vous n’êtes plus toute seule. À l’occasion de cette troisième convention de prévention nationale des violences dans le sport organisée ce mercredi 9 mars à l’Assemblée nationale, un premier message est d’ores et déjà passé : l’impunité, c’est terminé !

Elles s’appellent Sarah, Cathérine, Isabelle, Audrey, Marie, Ludivine… Elles ont eu le courage de dévoiler au grand des violences sexuelles qu’elles ont subies dans leur jeunesse. Souvent, au terme d’un combat de tous les instants pour se faire entendre. 

« Nous vous entendons, nous vous croyons et nous sommes prêts à vous accompagner. Nous allons essayer d’avoir autant de courage que vous, clame la ministre chargé edes Sports, Roxana Maracineanu, ce mercredi 9 mars à l’occasion de la troisième convention nationale de prévention des violences dans le sport organisée à l’Assemblée nationale.  Le temps du silence est désormais révolu. La souffrance ne disparaîtra pas mais vous n’êtes plus toute seule. Plus d’impunité que l’on soit médiatique ou anonyme. »

Cette nouvelle convention a notamment permis de dresser un bilan du travail réalisé depuis le mouvement inédit de libération de la parole des victimes, et de rendre compte de l’action des services déconcentrés du ministère chargé des Sports. 

Depuis 2019, et les révélations d’une enquête journalistique, une cellule, qui gère et traite tous les signalements de violences dans le sport, a vu le jour au sein des services déconcentrés du ministère des Sports.

Au 31 décembre 2021, 655 personnes ont été mises en cause dans 610 affaires de violences. Par conséquent, 291 mesures ont été prononcées par les préfets de département, dont 120 décisions en urgence interdisant d’exercer pour six mois maximum.

Sensibiliser tous les acteurs du sport

Pour continuer à combattre ce fléau, un plan national de prévention, initié en 2020 sous la coordination de la déléguée ministérielle en charge de la lutte contre les violences dans le sport, Fabienne Bourdais, a permis l’élaboration d’outils pédagogiques de prévention largement diffusés aux acteurs sportifs.

À ce titre, le ministère a conventionné dix-huit associations en 2022 afin qu’elles puissent intervenir auprès des jeunes sportifs et de leurs encadrants dans le réseau du Grand INSEP. Bien évidemment, il ne faut pas oublier certaines fédérations sportives qui sensibilisent et déploient déjà des modules de formation auprès de leurs licencié.e.s.

 ­­­Grâce à leur engagement au quotidien, leur travail commence déjà à porter ses fruits. Au 14 février 2022, 17 mesures d’incapacité d’exercer comme éducateurs sportifs (6) ou exploitants (11) ont été prononcées, à la suite d’une condamnation inscrite au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violents (FIJAIS) et trois mesures d’urgence ont été infligées. Le combat n’est donc pas près de s’arrêter de sitôt.

Tribune : « La santé gynécologique c’est tous les jours ! »

Aujourd’hui, plus de 150 000 femmes sont traitées tous les ans pour des problèmes liés à leur fertilité3. Et personne n’en parle ! L’association parisienne  Fibrome Info France i publie cette tribune, ce mardi 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, afin d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur la santé gynécologique.