La FFC et la FDJ lancent la Coupe de France élite femmes

A moins de cent jours du grand départ du Tour de France Femmes avec Zwift depuis le pied de la tour Eiffel, la Fédération française de cyclisme et le groupe FDJ s’associent pour lancer la première édition de la Coupe de France élite femme FDJ. Espérons que cette nouvelle épreuve ne viendra pas faire de l’ombre à la Coupe de France pour les équipes tricolores évoluant en National 1 et 2. En attendant de voir, rendez-vous ce dimanche sur le Grand Prix de Chambéry pour découvrir ce nouveau format.

« À mon époque, je devais faire quatre heures de voiture pour participer à une course féminine. Le plus souvent du temps, je devais courir avec les garçons car il n’y en avait pas », se rappelle la directrice du Tour de France femmes avec Zwift, Marion Rousse. Un temps bien révolu puisqu’aujourd’hui, il existe de plus en plus des épreuves pour les filles.

Parmi elles, une nouvelle compétition va voir le jour. Ce lundi 11 avril, la Fédération française de cyclisme, avec FDJ, a annoncé le lancement de la Coupe de France élite femmes. Cette épreuve sera composée de huit manches qui se dérouleront chacune sur une journée. Une bonne nouvelle pour le développement du cyclisme féminin.

Cette nouvelle compétition sera réservée aux formations inscrites à l’Union cycliste internationales (UCI) qu’elles soient françaises ou étrangères. Par ailleurs, les N1 tricolores seront invitées sur ces courses. Pourtant, une Coupe de France ouverte uniquement aux évoluant en et 2 existe déjà. On s’y perd un peu.

« Moi-même, j’étais un peu perdue lorsque j’ai lu cette annonce car je me dit que cela existait déjà. On est d’accord là-dessus, précise-t-elle. Vous savez, les premières années sont toujours difficiles à gérer.  Il va falloir un peu de temps pour que l’on trouve des solutions pour que l’on aille tous dans le même sens pour faire évoluer le cyclisme féminin. »

Trouver des passerelles entre les deux compétitions nationales femmes

L’idée serait peut-être de réussir à trouver des passerelles entre ces deux compétitions. Cela permettrait aux jeunes filles, qui arrivent dans le monde du cyclisme, de gravir doucement mais sûrement les échelons jusqu’au plus haut niveau.

Car c’est en travaillant main dans la main, et non l’un contre l’autre, que l’on pourra réduire l’écart de niveau entre les équipes de National 1 et 2 français et celles qui évoluent en World Tour.

Peut-être que cette Coupe de France élite femmes, qui débute ce dimanche à Chambéry, pourra y parvenir. C’est l’avenir qui nous le dira…

 Les huit manches au programme :

17/04 – Grand Prix Féminin de Chambéry (1.1)

13/05 – La Classique Morbihan (1.1)
14/05 – Grand Prix du Morbihan Femmes (1.1)

13/08 – La Périgord Ladies (1.2)

14/08 – La Picto-Charentaise (1.2)
25/08 – Kreiz Breizh Elites Féminin (1.1)
11/09 – La Choralis Fourmies Féminine (1.2)
18/09 – Grand Prix International d’Isbergues-Pas de Calais Féminin (1.2)

Perrine Clauzel prête à dompter l’Enfer du Nord

À l’occasion de la deuxième édition du Paris-Roubaix femmes avec Zwift, qui se tiendra ce samedi sous un temps sec, Perrine Clauzel va se frotter à l’Enfer du Nord. Au terme des 124,7 kilomètres à parcourir, dont 29,2, de secteurs pavés, la spécialiste du cyclo-cross et du VTT, qui vient de rejoindre les rangs de St-Michel-Auber 93, espère bien terminer cette course mythique sur le Vélodrome de Roubaix.

Arrivée à l’automne dernier au sein de St-Michel-Auber 93, Perrine Clauzel prend petit à petit ses marques avec sa nouvelle équipe. « C’est tout nouveau pour moi d’être professionnelle sur la route et de disputer des courses avec les meilleures cyclistes de la planète », nous explique-t-elle.

Ce samedi, aux côtés de ses coéquipières de ST-Michel-Auber 93,a jeune femme, âgée de 28 ans, prendra part à son premier Paris-Roubaix. « C’est une immense fierté pour moi d’être présente sur cette course mythique », s’enthousiasme Perrine Clauzel.

Pour performer sur la Reine des classiques, l’équipe francilienne évoluant en Continental Pro n’a rien laissé au hasard.Il y a un mois, les filles de St-Michel-Auber 93 ont été reconnaître le parcours exigeant de cette deuxième édition.

« J’ai trouvé les premiers secteurs pavés très cassant et très irréguliers. Ensuite, on a des passages plus roulant mais il faudra faire avec la poussière. Je ne sais pas si c’est mieux que la boue. À la fin, . Et les quelques derniers à l’approche du Carrefour de l’Arbre resteront éprouvant à franchir. Bien évidemment, on s’attend à vivre une course difficile », reconnaît-elle.

Rendez-vous à Roubaix

Pour la spécialiste du cyclo-cross et du VTT, les pavés ne lui font pas peur car elle est très à l’aise sur son vélo pour franchir les pavés ou rouler sur les bas côtés de la chaussée. Sa plus grande crainte concerne son état de forme. Sur cette épreuve, longue de 124,7 kilomètres, cette dernière, qui disputera seulement sa deuxième course de l’année sous ses nouvelles couleurs. pourrait éprouver quelques difficultés à suivre le rythme infernal des prétendantes à la victoire finale à Roubaix.

L’essentiel sera ailleurs pour Perrine Clauzel et les filles de St-Michel-Auber 93. « On est présentes sur cette épreuve pour acquérir de l’expérience au plus haut niveau. Bien évidemment, on n’est pas à l’abri d’une crevaison ou d’une chute. Cela reste tout de même l’Enfer du Nord. On va essayer de bien se positionner au sein du peloton pour franchir les secteurs pavés dans les meilleures conditions. Car on est toutes dans l’esprit de terminer cette course sur le Vélodrome de Roubaix », espère-t–elle. Le rendez-vous est donc pris…

Laura Guégan, au pied du podium

À l’occasion de la deuxième manche de la Coupe de France National 2, Laura Guégan termine au pied du podium, ce samedi 9 avril sur le Grand Prix Chardonnay (Saône-et-Loire). La victoire est revenue à Chloé Schoenenberger. Prochain rendez-vous, le 1er mai sur le Chrono 47. 

Laura Guégan tourne autour d’une première victoire en Coupe de France. Après sa onzième place décrochée sur les Boucles Guégonnaises, le 26 mars dernier lors de la manche inaugural du calendrier national en deuxième division, la sociétaire du Sprinteur club féminin (SCF) a échoué au pied du podium sur le Grand Prix Chardonnay.

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Ce samedi 9 a avril au matin, sur un circuit exigeant de 7,8 kilomètres à parcourir à 11 reprises, Laura Guégan aurait dû abandonner dès les premiers tours en raison d’un problème mécanique. Heureusement pour elle, son mulet lui a permis de rester en course. Mais dans l’emballage final, Laura n’aura rien pu faire face à Chloé Schoenenberger qui s’impose au sprint.

Au vu des événements de course, Laura Guégan peut se satisfaire de cette belle quatrième place. Grâce à ce bon résultat, le Sprinteur club féminin pointe à la sixième place au classement général en National 2. Prochain rendez-vous, le 1er mai sur le Chrono 47.

Lenaïg Corson : « On est à mi-distance entre amateurisme et professionnalisme »

Ce jeudi 7 avril, la joueuse du Stade Français Paris, Lenaïg Corson, était l’invitée du podcas « 48”25 » impulsé par le média Les Sportives. À cette occasion, la membre du comité directeur du Prévale, le syndicat des joueurs et joueuses de rugby, a rappelé que depuis 2014, la Fédération a fait un travail considérable pour professionnaliser l’Élite 1, le Championnat de France féminin de rugby à xv. Aujourd’hui, 50 filles sont sous contrat avec l’équipe de France à 7 et à 15. Concrètement, cela veut dire qu’elles touchent un salaire en fin de mois. Et pour les autres, il y a aucune rémunération pécuniaire.

20 000 euros. C’est le salaire moyen par mois pour un joueur du Top 14. Pour les joueuses de l’Élite 1, le Championnat de France féminin de rugby à xv, on est très loin de ce montant. Pour les féminines, le salaire moyen avoisine entre 1 500 et 2 500 euros par mois. Mais cela ne concerne qu’une cinquantaine de filles qui sont sous contrat professionnel avec la Fédération. Pour celles qui n’évoluent pas en équipe de France, il n’y a aucune rémunération pécuniaire.

Un constat évoqué, ce jeudi 7 avril, par la joueuse du Stade Français Paris, Lenaïg Corson, lors de son passage dans le podcast « 48”25  » impulsé par le média Les Sportives. « Même si on est bien accompagnées en équipe de France, il faut aller voir ce qu’il se passe sous le sommet de la pyramide. Il y a l’Élite 1. Et en dessous, il y a les différents niveaux amateurs. Il faut communiquer davantage sur notre Championnat de France. Aujourd’hui, on est à mi-distance entre amateurisme et professionnalisme », rappelle Lenaïg Corson.

Pourtant la Fédération française de rugby (FFR) a opéré, depuis 2014, un travail considérable pour améliorer les conditions des féminines tant sur le plan sportif que sur le plan salarial. Il reste encore des choses à effectuer pour tendre vers un certain professionnalisme en Élite 1.

Pour le moment, les filles, pour la plupart d’entre elles, ont encore un statut d’amatrices. Elles doivent jongler entre leur journée de travail et l’entraînement le soir afin de performantes le week-end en championnat.

« Les filles sont passionnées. C’est pour cette raison qu’elles jouent au rugby même si à la fin du mois, elles ne touchent pas un sou. Cela reste des filles qui ont envie de s’éclater sur un terrain et de remporter des titres », explique-t-elle. Peut-être qu’au sortir de la prochaine Coupe du monde en fin d’année en Nouvelle-Zélande, les féminines espèrent ainsi évoluer à l’avenir dans un Championnat de France féminin de rugby à xv 100% professionnel…

Le rêve bleu d’Émilie Boulard

Émilie Boulard vit un rêve éveillé. Depuis son arrivée en équipe de France, la jeune femme, âgée de 21 ans, semble devenir une joueuse incontournable du collectif d’Annick Hayraud. Auteure de l’essai du bonus offensif face à l’Italie (39-6), dimanche dernier à Grenoble, l’arrière du RC Chilly-Mazarin sera titulaire contre l’Irlande, ce samedi à Toulouse pour le second match du xv de France dans ce Six Nations 2022. L’occasion pour Émilie Boulard de marquer de gros points à quelques mois de la prochaine Coupe du monde.

Dimanche dernier pour son entrée en lice dans le Tournoi des Six Nations au Stade des Alpes (Grenoble), l’équipe de France a pu compter, en partie, sur ses remplaçants!antes pour faire la différence face à l’Italie (39-6). Parmi elles, l’arrière du RC Chilly-Mazarin, entrée en seconde période, a inscrit le quatrième essai, synonyme du bonus offensif.

« Vous savez, lorsque je pénètre sur la pelouse, je n’y pense pas. Je suis plutôt bien rentrée dans cette partie. Ensuite, tout s’est fait naturellement. On en a pris conscience après le coup de sifflet final.  Je suis contente d’apporter l’essai du bonus offensif à l’équipe de France », nous confie-t-elle.

Ce n’est ni la première, ni la dernière étincelle que l’on pourra voir d’elle sous le maillot tricolore. La jeune femme, âgée de 21 ans, voit tout le chemin accompli depuis ses premiers pas en équipe de France.

« J’ai eu la chance de jouer très vite avec les Bleues et de m’imprégner rapidement du projet de jeu du xv de France. J’ai essayé d’apporter tout ce que je pouvais à l’équipe et je le réalise encore actuellement.  Cela fonctionne plutôt bien et j’espère que cela va durer le plus longtemps possible », rappelle Émilie Boulard.

Émilie Boulard : « Je travaille dur pour devenir la meilleure joueuse possible. »

On pourrait avoir bien trouvé la digne remplaçante!ante de Jessy Trémoulière au poste d’arrière. Mais la jeune ne s’enflamme pas et reste lucide sur ses performances.

« Être indiscutable en Bleue, je n’en suis pas certaine car il existe des joueuses de grande qualité dans cet effectif. Elles le montrent lorsqu’elles rentrent sur le terrain. Je dois encore progresser sur mon jeu au contact que ce soit en défense et en attaque. Je dois m’améliorer sur mes plaquages et mon jeu au pied. Je travaille dur pour devenir la meilleure joueuse possible mais je ne sais pas si cela me permettra de rester en équipe de France »,  tempère-t-elle.

Le Grand Chelem en ligne de mire avant la Coupe du monde

Pour le moment, cela fonctionne plutôt bien puisque ce samedi face à l’Irlande, Émilie honorera sa huitième sélection en tant que titulaire. Une belle récompense pour cette jeune joueuse qui ne se pose jamais de question lorsqu’elle a le ballon en main. L’arrière du RC Chilly-Mazarin a toujours cet objectif de déstabiliser ses adversaires pour permettre à ses coéquipières de jouer en avançant.

Une maxime qu’il faudra continuer à appliquer tout au long de ce tournoi car les futurs adversaires de l’équipe de France ne leur offriront pas la victoire sur un plateau. Et l’Irlande pourrait bien jouer un vilain tour aux Bleues. « On s’attend à vivre des matches âpres et disputés. On va affronter de très bonnes équipes avec des caractéristiques différentes. Il faudra être irréprochable contre le xv du Trèfle. Car cette équipe est coriace avec une défense très agressive », avance-t-elle.

Certes, ce ne sera pas simple mais les Tricolores voudront remporter tous leurs matches pour décrocher ce Grand Chelem, et faire aussi bien que leur homologues masculins dans ce Six Nations 2022. Le rêve en bleu pour Émilie Boulard pourrait bien se poursuivre jusqu’à la Coupe du monde en fin d’année en Nouvelle-Zélande.