Daydé veut s’offrir un joli cadeau d’anniversaire

Portrait. Ce dimanche 2 juin, Léa Daydé soufflera ses dix-neuf printemps ! L’occasion est trop belle pour la coursière du Sprinteur club féminin de décrocher le titre régional chez les espoirs. La tâche s’annoncera compliquée mais tout reste possible pour Daydé à Presles-en-Brie.

L’histoire pourrait être belle pour Léa Daydé. Alors qu’elle est plutôt habituée à glaner les premières places sur la piste, la coursière du Sprinteur club féminin espère bien décrocher le titre régional, ce dimanche à Presles-en-Brie, le jour de ses dix-neuf ans.

« Ce serait cool si je décroche ce maillot Ile-de-France chez les espoirs, lâche Léa Daydé. Malheureusement, ma famille ne sera pas présente ce dimanche en Seine-et-Marne. » Léa pourra compter sur l’appui de son entraîneur et de tout le staff de l’équipe Sprinteur club féminin.

Préparer au mieux ce Championnat de France d’Ile-de-France

L’ambiance semble très familiale car toutes les filles s’entendent très bien. Et elles ont toutes le même objectif. Celui de « ramener au moins un titre chez les juniors ou chez les espoirs. Chacune d’entre nous aura sa chance dans ces deux catégories ».

Pour y parvenir, toute l’équipe du Sprinteur club féminin aura mis ses athlètes dans les meilleures conditions pour aborder au mieux ce Championnat de France d’Ile-de-France, dimanche à Presles-en-Brie. « On a eu une semaine un peu plus cool afin de relâcher la pression avant ce grand rendez-vous régional », avoue-t-elle. L’occasion pour Léa Daydé de performer sur un tracé qu’elle connaît bien malgré une concurrence très relevé chez les espoirs.

Daydé : « Pour moi, la favorite reste Marine Cloarec »

« Je devrais me méfier de Marine Cloarec et de Laura Da Cruz. Pour moi, la favorite reste Marine Cloarec. Elle est très forte, cette année. Le titre ne devrait guère lui échapper chez les espoirs », prévient Daydé. La tâche s’annoncera alors compliquée pour celle qui pratique le cyclisme depuis l’âge de quatre ans.

Plus à l’aise sur la piste, Léa a décidé cette année d’engranger les kilomètres sur la route afin d’être au départ des Championnats de France de cyclisme sur route, fin juin à la Haye-Fouassière. « Ce sera le gros objectif de ma saison », précise-t-elle.

Avant d’y songer, il faudra réaliser une prestation de haut vol en Seine-et-Marne pour espérer obtenir sa sélection pour les France. « On verra après Presles-en-Brie, si on prépare les Championnats de France sur piste ou ceux sur route », prévient-elle. Verdict ce dimanche à Presles-en-Brie…

L’effectif du Sprinteur club féminin :
Besnard Laëtitia
Brunet Marie
Daydé Léa
Giolda Amandine
Laclare Amandine
Pomares Cindy

Marie Patouillet part à la conquête du monde

Portrait. Médaillée de bronze l’an dernier à Apeldoorn aux Pays-Bas, Marie Patouillet espère faire aussi bien voire mieux cette année aux Championnats du monde de paracyclisme sur piste à Milton au Canada (30 janvier au 2 février). Engagée sur l’épreuve du 500 mètres départ arrêté, la licenciée de l’US Créteil, entraînée par Grégory Baugé, espère bien que tous les sacrifices consentis depuis près d’un an commencent à porter leurs fruits. Avec à la clé les Jeux Paralympiques de Tokyo2020 en ligne de mire…

« C’est l’objectif phare de ma saison », nous confiait l’intéressée. À partir de ce jeudi, et jusqu’à dimanche, Marie Patouillet espère bien décrocher le plus beau des métaux à Milton (Canada), à l’occasion des Championnats du monde de paracyclisme sur piste.

Dix mois plus tôt, Marie Patouillet décrochait la médaille de bronze, sur le 500 mètres départ arrêté, lors des Mondiaux qui se sont déroulés à Apeldoorn en mars 2019. Depuis, la jeune femme en a fait du chemin. Tout débute en 2017. Cette année-là, on va lui offrir un dossard pour s’aligner sur l’Étape du Tour. Une fois, la ligne d’arrivée franchie, elle décide de prendre une licence handisport pour pratiquer le cyclisme handisport. Un pari gagnant.

En pleine apprentissage

Née avec une malformation au niveau du pied gauche, Marie « manque de puissance de ce côté ». Cela ne l’a pas arrêté puisqu’elle a tout mis en oeuvre depuis plus d’un an pour tutoyer les sommets. Cette dernière a rejoint le club de l’US Créteil pour les étapes les unes après les autres. « Ce club m’a permis de progresser relativement vite. Je prends tout ce qu’il y a à prendre. Par ailleurs, Grégory Baugé, qui m’entraîne, m’apporte m’apporte beaucoup et me partage toute son expérience », avance-t-elle. Et les résultats commencent à porter leurs fruits sur la piste.

Sur la scène nationale, on peut pas vraiment pas savoir si Marie progresse tant la concurrence est inexistante. « Au niveau français, la densité est pauvre. Il n’y aucune concurrence », lâche-t-elle. Alors pour pouvoir progresser, Marie a décidé de participer à l’épreuve du 500 mètres départ arrêté chez les valides, à l’occasion des Championnats de France sur piste disputés en août dernier à Saint-Quentin-en-Yvelines. « C’était bien de pouvoir se mesurer à des athlètes comme Mathilde Gros. Cela me permettait de me mettre dans l’ambiance et d’acquréir de l’expérience en vue des Mondiaux Handisports », rappelle-t-elle.

Tokyo2020 en ligne de mire

Avec à la clé une belle surprise en décrochant une belle médaille de bronze chez les valides. « C’est un bonheur immense de décrocher cette breloque », souffle-t-elle. Le plus important, c’est que Marie a gagné cinq dixièmes depuis les derniers Championnats du monde hollandais. Un temps qui lui assurerait un nouveau podium à Milton. « Le temps réalisé à Saint-Quentin-en-Yvelines va sans doute me permetetre de changer la couleur de la médaille », espère-t-elle.

Et pourquoi pas songer au titre mondial sur le 500 mètres départ arrêté. Pour cela, il faudra encore elver son niveau et réaliser un temps canon. Rien n’est impossible pour Marie Patouillet. Car son objectif numéro un reste la qualification pour les Jeux Paralympiques de Tokyo2020 avec à la clé un podium au Japon. Et pourquoi ne pas la voir aux Jeux Olympiques.

« Non, on ne verra que sur les Jeux Paralympiques si j’arrive à me qualifier. Pour pouvoir espérer participer aux Jeux Olympiques, il faudrait réaliser les temps de Mathilde Gros », ajoute-t-elle. L’impensable pourrait un jouer devenir réalité pour Marie Patouillet…

Pour Claire Hazard, l’escalade ne rime pas avec sexisme

Pour la première fois de son histoire, l’escalade fera son apparition aux Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). Pour cette occasion, Claire Hazard (22 ans) nous fait découvrir un sport méconnu du grand public. 

On aurait pu retrouver Claire Hazard sur le mur d’escalade de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Ce sera finalement au téléphone. Crise oblige au moment de réaliser notre reportage, nous ne pouvions pas se rencontrer en présentiel. Claire, étudiante en Master 1 de Marketing, Communication, Événementielle et Digitale à l’Université d’Orléans, pratique l’escalade depuis sa plus tendre enfance.

Un sport dans lequel Claire n’a jamais été confrontée à des propos sexistes lorsqu’elle pratiquait cette activité sportive. « C’est une discipline relativement ouverte aux femmes. À mon échelle, on se soutient tous même si on n’a pas le même nniveau. Des hommes viennent aider les filles et parfois ce sont les féminines qui viennent au secours des garàons », explique Claire Hazard. Elle a conscience qu’il y a encore du chemin à parcourir pour briser tous les stéréotypes autour de la pratique sportive féminine.

« Cela me révolte d’entendre des critiques concernant la morphologie de femmes pratiquant une activité physique. Il faut juste accepter le fait qu’une femme puisse faire du sport, avoir un physique plus masculin que certains hommes. Laissez les gens faire ce qu’ils ont envie de faire », s’insurge Claire Hazard.

L’amour fou pour l’escalade

Cela ne l’a pas empêchée de s’adonner à sa passion. Même si elle a pratiqué l’athlétisme ou le handball, l’escalade n’était jamais trop loin d’elle. Claire se retrouve pleinement dans cette discipline en bloc qu’elle peut pratiquer toute seule en toute autonomie et sur n’importe quel mur d’escalade qu’il soit en intérieur ou en extérieur. 

« Je grimpe sur un mur sans corde ni sans être assurée par quelqu’un mais la hauteur ne dépasse pas plus de 4 mètres de haut. Bien évidemment, il y a des matelas en mousse pour faire face aux chutes », précise-t-elle. Crise oblige, Claire a été privée de sport durant plus d’un an puisque les salles de sport restaient portes closes.

Un vrai coup de projecteur pour l’escalade, cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo

« Même si je comprenais la situation, c’était difficile à vivre. Avant la crise, je faisais six heures de sport par semaine. Pendant le confinement, je ne pratiquais plus aucune activité sportive. Cela me manquait beaucoup. J’avais hâte de retrouver la salle pour grimper à nouveau. Ce n’était pas facile mais on faisait avec. On n’avait pas le choix. On devait patiente jusqu’à leur réouverture et on s’occupait comme on le pouvait », rappelle-t-elle.

Depuis, la vie est presque revenue à la normale. Claire a ainsi pu reprendre le chemin de l’entraînement à l’occasion de la réouverture des salles de sport. Ce qui apparaît comme une vraie bouffée d’oxygène pour la jeune femme de 22 ans.

Le vrai coup de projecteur sera cet été puisque l’escalade fera son apparition pour la première fois aux Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). Une occasion pour faire naître de nouvelles vocations mais surtout pour permettre à Claire Hazard de vibrer devant les exploits de ses copains et copines de l’équipe de France d’escalade.