Tiffany Logette court après son rêve paralympique

Portrait. Atteinte d’une rétinite depuis sa naissance, Tiffany Logette a réussi à transformer toute sa colère en quelque chose de fabuleux grâce à l’athlétisme. Multi-médaillée sur la scène nationale, la sportive de 30 ans a eu besoin de temps pour faire le deuil de sa non-sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris. Une fois ce moment délicat surmonté, la native de Bar-le-Duc (Meuse) a pu analyser en détails les raisons de cet échec afin de mieux rebondir. Désormais, celle qui entame sa troisième saison à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la oerformance (Insep) souhaite mettre toutes les chances de son côté afin de vivre son rêve américain. Rendez-vous à Los Angeles en 2028 pour espérer la voir décrocher une première médaille paralympique sur le 100m ou le saut en longueur dans la catégorie T11. Le compte à rebours a commencé pour Tiffany Logette…

Se relever d’un échec, ce n’est jamais simple à digérer. Surtout lorsque c’est le projet de toute une vie.  Tiffany Logette a dû traverser cette épreuve pour réussir à se reconstruire après sa non-sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris.

« On ne va pas se mentir ! Le fait de ne pas vivre ces Jeux à la maison a été difficile à digérer. Notre égo qui en prend un coup car on n’a pas été retenue pour cette compétition. Lorsque la cérémonie de Jeux Olympiques a eu lieu, un de mes amis voulait savoir si je souhaitais la regarder. J’ai répondu oui car je connais certains athlètes de l’équipe de France et je discutais avec eux. Cependant, pour celle des Paralympiques, je ne voulais en aucun la voir car la blessure était encore trop vive », avoue-t-elle.

Même si on peut se dire que ne pas faire les Jeux, ce n’est pas une fin en soi, comment arrive-t-on à se reconstruire en tant que sportive de haut niveau ? « Certains athlètes prennent des anti-dépresseurs, d’autres font appel à un psychologue pour évacuer cette déconvenue. Pour ma part, j’ai été me ressourcer auprès de ma famille et de mes amis durant tout l’été pour me changer les idées », précise Tiffany Logette.,

Tiffany Logette : « Au début, j’avais beaucoup de colère en moi »

Grâce à l’amour inconditionnel de ses proches, la jeune femme aura pu voir tout le chemin parcouru depuis son plus jeune âge. Atteinte d’une rétinite pigmentaire, elle peut compter sur Erwan Le Rolland pour la guider sur la piste. Et dans la vie de tous les jours, elle peut faire confiance à son fidèle compagnon « Méga » poue la rendre la plus autonome possible. Cependant, il lui aura fallu du temps pour accepter son handicap.

« Au début, j’avais beaucoup de colère en moi. À cette époque, j’étais une élève pas très sympathique avec mes professeurs. Lorsque je revois mes anciens enseignants, je m’excuse encore pour mon attitude », se rappelle-t-elle. Désormais, celle qui a obtenu son baccalauréat professionnel en comptabilité avec une mention européenne puis un BTS assistant-manager doit vivre avec cette maladie. « La pire chose qui me soit arrivée, c’est lac’est le handicap. Je remercie la vie pour m’avoir offert cette épreuve. Sans elle, je n’aurais jamais pu vivre des moments incroyables dans mon existence », relativise-t-elle.

L’athlétisme comme une évidence

Et dans tout cela, qu’en est-il du sport ? Pratiquant la danse classique et moderne entre 4 et 10-11 ans, elle a fait une pause avec l’activité physique pendant de nombreuses années. Et puis, en 2015, elle a décidé de se mettre à l’athlétisme. On peut se demander pourquoi Tiffany a choisi ce sport et pas un autre.

La réponse est toute simple. « Certains ont des prédispositions pour le dessin ou le chant, ou d’autres ont des qualités pour des activités diverses et variées. Moi, je cours vite », explique-t-elle.

Tiffany Logette : « Si je fais de l’athlétisme, c’est pour intégrer l’équipe de France et m’entraîner un jour à l’Insep »

Tiffany se verrait bien en haut de l’affiche. « Lorsque j’ai rencontré mon tout premier entraîneur, je lui ai dit : si je fais de l’athlétisme, c’est pour intégrer l’équipe de France et de m’entraîner un jour à l’Institut national du soirt, de l’expertise et de la performance (Insep) . Et il m’a répondu : on verra bien », raconte-t-elle.

Quelques mois plus tard, son rêve deviendra réalité. « En juillet 2022, j’étais à la recherche d’un guide. Ma coache me dit’ de monter sur Paris car elle a potentiellement trouvé quelqu’un pour moi. J’y vais alors. À ma grande surprise, je rentre à l’Insep en septembre 2022 », se souvient-elle.

À la découverte d’un nouvel environnement pour performer

C’était un tout nouvel environnement à dompter. « La première fois que j’ai passé la porte de l’Insep, j’étais totalement perdue. C’est vrai qu’il est difficile de se repérer dans un endroit aussi grand », avance-t-elle. Finalement, la sportive en situation de handicap, actuellement 16e mondiale sur le 100m et le saut en longueur, a réussi à faire sa place au sein de ce lieu de l’excellence sportive à la française.

La vice-championne de France 2022 du 100m peut compter sur son entraîneur, son fidèle compagnon « Méga » pour ne pas se perdre dans l’Insep. Elle peut également s’appuyer sur la solution intitulée « Virtuoz » qui lui permet d’être autonome au sein du complexe sportif situé dans le bois de Vincennes. Tout est donc réuni pour que Tiffany Logette se transcende sur la piste.

Inspirer les jeunes générations

Surtout que la jeune génération pousse très fort derrière pour lui mordre les mollets. « Forcément, avec l’engouement des Jeux Paralympiques, on voit arriver de nouveaux visages en équipe de France. C’est une bonne nouvelle pour la santé de notre sport. Cependant, il ne faudrait pas qu’elles nous prennent déjà ma place, sourit-elle. Cela peut paraître un peu stressant de se faire dépasser par les jeunes. Mais cela me motive surtout pour rester la meilleure sur la piste. »

Pour le moment, la jeune femme n’a pas de crainte à avoir concernant son statut en équipe de France. L’essentiel semble être ailleurs pour Tiffany Logette. « Ce n’est pas bon pour moi de voir toujours les mêmes personnes et de penser toujours à la même chose. Je cherche un emploi pour me changer les idées », révèle-t-elle.

En attendant, elle intervient au sein des entreprises pour des mises en situation afin de sensibiliser leurs collaborateurs au handicap. Elle se produit également dans des écoles pour  transmettre toute son expertise auprès des jeunes générations.

« Vous dire que tout est possible, ce serait un mensonge. Il fau être en paix avec son handicap. Si vous souhaitez pratiquer une activité physique, il faut y aller à fond. Souvent, votre entourage va vous dire que vous n’y arriverez jamais. S’il vous plaît, ne les écouter pas. Sinon, vous passerez à côté de quelque chose de fantastique. Et puis, si cela ne fonctionne pas, ce n’est pas grave. Au moins, vous autre pu voir de quoi vous êtes capables », témoigne-t-elle.

Rendez-vous à Los angeles en 2028

Pour sa part, Tiffany Logette a eu besoin de temps pour prendre conscience de ses qualités. Grâce à une féroce détermination, la native de Bar-le-Duc (Meuse) a réussi à s’émanciper pour devenir la jeune femme qu’elle est aujourd’hui. Ce qui n’aura pas été une mince à faire.

« Mon entourage me voit toujours comme Tiffany qui a cinq ans et qui mange ses céréales devant la télévision.Et non pas comme une sportive de haut niveau. Mes parents ne se rendent pas compte que je peux être un rôle-modèle pour de adolescentes. Cependant, mon père en a pris conscience lorsqu’il est venu me voir aux championnats du monde à charléty. Il s’est rendu compte de ce que je pouvais vivre lorsque le public parisien scandait mon nom et que je portais le maillot de l’équipe de France sur cette compétition. Bien évidemment, ils sont fiers de moi et ils regardent les reportages en disant vous voyez, c’est ma fille », constate-t-elle.

Et pourquoi pas désormais la suivre dans ses nouvelles aventures afin de l’accompagner jusqu’aux Jeux Paralympiques de Los Angeles 2028. Dans un peu plus de trois ans, la jeune femme aura eu le temps d’analyser ce qui n’a pas fonctionné en 2024 afin de vivre son rêve américain. Avec l’objectif d’aller chercher sa première médaille paralympique en Californie. Le compte à rebours a commencé pour Tiffany Logette.

À la découverte du padel avec Mélissa Martin

Padel. Marraine de ce tournoi international de padel fauteuil, organisé du 30 août au 1er septembre à la Casa Padel située à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Mélissa Martin nous livre tous les secrets de ce sport dont elle est devenue accroc depuis six-sept ans. Actuelle numéro huit française, la Francilienne espère faire naître des vocations auprès des jeunes générations.

Nichée au coeur d’une zone d’activité à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la Casa Padel a accueilli les meilleurs joueurs de padel en fauteuil du mercredi 30 août au vendredi 1er septembre. À cette occasion, Mélissa Martin, qui sera la marraine de cet événement, actuelle numéro 8 tricolore, et classée autour de la 200e place mondiale, va nous faire découvrir le padel.

LA DÉCOUVERTE DU PADEL

Ancienne joueuse de tennis, qui a découvert le padel il y a six-sept ans lorsqu’elle était en vacances dans le Sud de la France, vous assure que l’on peut vite devenir accroc à ce sport. Et qu’il est simple de s’y mettre.

« On a plus de chance de découvrir le padel  dans le milieu du tennis car il y a des terrains de padel au sein des clubs de tennis. Ensuite, Canal+ diffuse les tournois du circuit mondial sur ses antennes. Et enfin, de nombreux clubs et activités voient le jour pour sur le territoire français. Sans oublier certaines célébrités qui pratiquent ce sport et en parlent sur leurs réseaux. Tour ceci permet au Padel de toucher un plus large public », résume Mélissa Martin.

LES QUALITÉS POUR JOUER AU PADEL

Après avoir essayé ce sport, quelles sont alors les qualités premières pour pratiquer cette activité ? « Il est difficile aujourd’hui de vous donner le portrait-robot du joueur-type car il existe différents styles de jeu. Certaines joueuses peuvent mesurer 1,60m et d’autres 1,80m. Cela peut jouer sur leur niveau de jeu. C’est ce qui fait la beauté de notre sport », précise-t-elle.

Certes, on peut avoir toutes les qualités du monde, mais pour Mélissa Martin une seule reste essentielle. « Le padel est un sport qui se joue uniquement en doubles. Il est important d’avoir un état d’esprit irréprochable. Si vous êtes individualiste, vous n’arriverez pas à performer au plus haut niveau. C’est un sport où il faut sans cesse communiquer sur le terrain », avance-t-elle.  

Car le padel permet également de développer certaines qualités dans son jeu.

« Avant de pratiquer ce sport, je jouais au tennis et je voulais faire le point en deux ou trois coups de raquette. Avec le padel, j’ai appris à être patiente. Cela m’a aidée à développer mon jeu. Soit tu es patiente et ce sport est fait pour toi et soit tu ne l’es pas et ce sport t’apprends à l’être. Dans tous les cas, tu es gagnante », prévient-elle.

DONNER ENVIE AUX JEUNES FILLES

Il ne reste plus qu’à convaincre les jeunes de s’y mettre. Et il y a de quoi leur donner envie.« Tout d’abord, c’est un sport assez fun. Ensuite, on s’entend bien sur et en dehors du terrain. C’est assez convivial car derrière, on peut aller prendre un verre ensemble. Cette ambiance pourrait donner envie aux jeunes filles de venir essayer le padel », se réjouit-elle.

Et pourquoi pas commencer dès le plus jeune âge. « Aujourd’hui, de nombreux clubs s’associent à des écoles pour proposer des initiations auprès des scolaires. De ce fait, onOn peut mettre plusieurs enfants sur un terrain, et d’autres pourraient jouer contre un mur. Finalement, ce n’est pas si difficile que cela à mettre en place pour sensibiliser les jeunes générations au padel », analyse-t-elle. Désormais grâce à Mélissa Martin, le padel n’aura plus aucun secret pour vous.

Pas de demi-finale en double pour Pauline Déroulède au Masters

Après sa participation à son premier tournoi du Grand Chelem à l’US Open,Pauline Déroulède engrange encore de l’expérience sur les courts mondiaux de tennis-fauteuil. Associée en double à l’Allemande Katharina Krüger, l’Yvelinoise s’arrête aux portes des demi-finales du Masters disputé aux Pays-Bas.

L’aventure est déjà terminée pour Pauline Déroulède ! En compagnie de l’Allemande Katharina Krüger, la Française s’arrête aux portes des demi-finales du Masters disputé aux Pays-Bas ! Dans ce tournoi de double, la paire franco-germanique a enregistré deux défaites en phase de groupes face à une forte concurrence.

Dans un groupe A très relevé, les deux joueuses ont subi un premier revers contre la paire néerlandaise, n°1 mondiale, Diede De Groot et Aniek Van Koot (0-6, 0-6). Ensuite, elles se sont inclinées face au duo Macarena Cabrillana et Maria Florencia Moreno (3-6, 2-6).

« Fin des masters en doubles avec ma partenaire Katharina Krüger. Malgré une belle première expérience, nous ne parvenons pas à nous qualifier pour les demies finales. De bonnes sensations, du beau tennis, de l’expérience et du positif », a réagi l’Yvelinoise sur ses réseaux sociaux.

De retour en France apprès cette belle expérience vécue aux Pays-Bas, l’Yvelinoise est déjà à la maison pour préparer les deux rendez-vous sur le sol français, avec l’Open du Loiret du 17 au 20 novembre, puis l’Open des Yvelines du 24 au 27 novembre. Une belle occasion de voir Pauline Déroulède soulever un trophée à la maison…

Une médaille au forceps pour Christelle Ribault

Pour ces Championnats du monde de para-cyclisme disputés du 20 au 23 octobre au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, la délégation française a montré un bon visage avec 17 breloques glanées à la maison. Parmi les médaillés tricolores, nos deux franciliennes, Marie Patouillet et Christelle Ribault, ont contribué à la performance de l’équipe de France avec la manière.

Pari réussi pour l’équipe de France de para-cyclisme sur piste. À deux ans des Jeux paralympiques de Paris 2024, la délégation française a montré un magnifique visage à l’occasion des Championnats du monde organisés du 20 au 23 octobre au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Durant ces quatre jours de compétition, les Tricolores auront décroché de nombreuses médailles.

« Avec 17 médailles, 6 en or, 5 en argent et 6 en bronze, le bilan est excellent. Il y a eu des surprises, des confirmations et des progressions. À deux ans des Jeux, sur la piste où vont se dérouler les épreuves de Paris 2024, cette compétition était très importante, en présence des meilleures nations, car elle permettait de glaner des points dans l’optique des quotas pour les Jeux Paralympiques. Cela permettait aussi de prendre des repères sur cette piste. Les Tricolores ont répondu aux attentes et placé de belles promesses dans l’optique de Paris 2024 », se félicitait l’entraîneur national de l’équipe de France, Mathieu Jeanne.

Parmi ces bons résultats tricolores, Christelle Rigault a fait tous les efforts du monde pour obtenir sa première médaille mondiale lors du Scratch 15 km dans la catégorie C2 (hémiplégie modérée). Dans une course, où les deux premières médaillées étaient réservées par les favorites (Amanda Reid en or et Fluria Rigling en argent, ndlr), la troisième place s’avérerait à sa portée.

Quatrième à quelques mètres de la ligne d’arrivée, la licenciée du club de CSM Villeneuve-la-Garenne s’est employée pour s’imposer au sprint face à une adversaire pour s’emparer du bronze. « Une médaille de bronze qui vaut de l’or. Tant d’investissements, de sacrifices enfin récompensés par cette médaille obtenue sur la course scratch, devant mes proches, mes amis, à domicile ça n’a pas de prix, le sentiment de kiffe est indescriptible », a-t-elle déclaré avec émotion sur son compte Instagram.

De son côté, la Versaillaise de club de l’US Créteil a fait des siennes dès le premier jour sur la piste. La cycliste de la catégorie C5 (atteinte du membre inférieur et supérieur) s’est d’abord adjugée la médaille d’argent sur le 500 mètres départ arrêté. Elle a aussi établi un record du monde sur le 200 m lancé.

« J’avais annoncé mes objectifs qui étaient assez vagues : faire un bilan et faire des chronos. J’ai fait des chronos. Sur le 500, on peut dire que la prépa mentale a bien payé. C’est une journée positive », a-t-elle expliqué concernant ses ambitions dans ces Mondiaux. Ensuite, elle a décroché le bronze à l’issue du Scratch puis s’est contenté d’une deuxième place de l’Omnium. De bon augure à deux ans des Jeux Paralympiques de Paris.

Pauline Déroulède rate sa première à l’US Open

Pour sa première participation à l’US Open, Pauline Déroulède s’est inclinée face à l’Allemande Katharina Kruger (6-2, 7-5), ce mercredi dès son entrée en lice à New-York. La Française tentera de faire mieux en doubles

Quelle frustration ! Pour ses grands débuts à l’US Open, Pauline Déroulède n’aura pas réussi à franchir le cap du premier tour. La Française n’a pas trouvé les solutions contre Katharina Kruger. Elle s’est fort logiquement inclinée en deux sets face à l’Allemande (6-2, 7-5), ce mercredi à Flushing Meadows.

« J’ai joué face à une joueuse qui a fait un très bon match et qui a plusieurs d’années d’expérience sur le circuit à son actif, c’est le jeu », a-t-elle précise sur ses réseaux sociaux.

Pour sa part, la Parisienne aura été prise par la pression de cet événement. « Tétanisée par l’enjeu de ce premier Grand Chelem, je n’ai jamais pu me libérer et jouer mon tennis. J’ai sous-estimé ce stress et pensais échapper à cette pression mais elle aura eu raison de moi, cette fois-ci », a-t-elle rappelé. Pauline Déroulède est prévenue pour la prochaine fois. Et peut-être plus vite que prévue puisqu’elle disputera le double à New-York avec l’Allemande Katharina Kruger.