Pas de demi-finale en double pour Pauline Déroulède au Masters

Après sa participation à son premier tournoi du Grand Chelem à l’US Open,Pauline Déroulède engrange encore de l’expérience sur les courts mondiaux de tennis-fauteuil. Associée en double à l’Allemande Katharina Krüger, l’Yvelinoise s’arrête aux portes des demi-finales du Masters disputé aux Pays-Bas.

L’aventure est déjà terminée pour Pauline Déroulède ! En compagnie de l’Allemande Katharina Krüger, la Française s’arrête aux portes des demi-finales du Masters disputé aux Pays-Bas ! Dans ce tournoi de double, la paire franco-germanique a enregistré deux défaites en phase de groupes face à une forte concurrence.

Dans un groupe A très relevé, les deux joueuses ont subi un premier revers contre la paire néerlandaise, n°1 mondiale, Diede De Groot et Aniek Van Koot (0-6, 0-6). Ensuite, elles se sont inclinées face au duo Macarena Cabrillana et Maria Florencia Moreno (3-6, 2-6).

« Fin des masters en doubles avec ma partenaire Katharina Krüger. Malgré une belle première expérience, nous ne parvenons pas à nous qualifier pour les demies finales. De bonnes sensations, du beau tennis, de l’expérience et du positif », a réagi l’Yvelinoise sur ses réseaux sociaux.

De retour en France apprès cette belle expérience vécue aux Pays-Bas, l’Yvelinoise est déjà à la maison pour préparer les deux rendez-vous sur le sol français, avec l’Open du Loiret du 17 au 20 novembre, puis l’Open des Yvelines du 24 au 27 novembre. Une belle occasion de voir Pauline Déroulède soulever un trophée à la maison…

Une médaille au forceps pour Christelle Ribault

Pour ces Championnats du monde de para-cyclisme disputés du 20 au 23 octobre au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, la délégation française a montré un bon visage avec 17 breloques glanées à la maison. Parmi les médaillés tricolores, nos deux franciliennes, Marie Patouillet et Christelle Ribault, ont contribué à la performance de l’équipe de France avec la manière.

Pari réussi pour l’équipe de France de para-cyclisme sur piste. À deux ans des Jeux paralympiques de Paris 2024, la délégation française a montré un magnifique visage à l’occasion des Championnats du monde organisés du 20 au 23 octobre au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Durant ces quatre jours de compétition, les Tricolores auront décroché de nombreuses médailles.

« Avec 17 médailles, 6 en or, 5 en argent et 6 en bronze, le bilan est excellent. Il y a eu des surprises, des confirmations et des progressions. À deux ans des Jeux, sur la piste où vont se dérouler les épreuves de Paris 2024, cette compétition était très importante, en présence des meilleures nations, car elle permettait de glaner des points dans l’optique des quotas pour les Jeux Paralympiques. Cela permettait aussi de prendre des repères sur cette piste. Les Tricolores ont répondu aux attentes et placé de belles promesses dans l’optique de Paris 2024 », se félicitait l’entraîneur national de l’équipe de France, Mathieu Jeanne.

Parmi ces bons résultats tricolores, Christelle Rigault a fait tous les efforts du monde pour obtenir sa première médaille mondiale lors du Scratch 15 km dans la catégorie C2 (hémiplégie modérée). Dans une course, où les deux premières médaillées étaient réservées par les favorites (Amanda Reid en or et Fluria Rigling en argent, ndlr), la troisième place s’avérerait à sa portée.

Quatrième à quelques mètres de la ligne d’arrivée, la licenciée du club de CSM Villeneuve-la-Garenne s’est employée pour s’imposer au sprint face à une adversaire pour s’emparer du bronze. « Une médaille de bronze qui vaut de l’or. Tant d’investissements, de sacrifices enfin récompensés par cette médaille obtenue sur la course scratch, devant mes proches, mes amis, à domicile ça n’a pas de prix, le sentiment de kiffe est indescriptible », a-t-elle déclaré avec émotion sur son compte Instagram.

De son côté, la Versaillaise de club de l’US Créteil a fait des siennes dès le premier jour sur la piste. La cycliste de la catégorie C5 (atteinte du membre inférieur et supérieur) s’est d’abord adjugée la médaille d’argent sur le 500 mètres départ arrêté. Elle a aussi établi un record du monde sur le 200 m lancé.

« J’avais annoncé mes objectifs qui étaient assez vagues : faire un bilan et faire des chronos. J’ai fait des chronos. Sur le 500, on peut dire que la prépa mentale a bien payé. C’est une journée positive », a-t-elle expliqué concernant ses ambitions dans ces Mondiaux. Ensuite, elle a décroché le bronze à l’issue du Scratch puis s’est contenté d’une deuxième place de l’Omnium. De bon augure à deux ans des Jeux Paralympiques de Paris.

Pauline Déroulède rate sa première à l’US Open

Pour sa première participation à l’US Open, Pauline Déroulède s’est inclinée face à l’Allemande Katharina Kruger (6-2, 7-5), ce mercredi dès son entrée en lice à New-York. La Française tentera de faire mieux en doubles

Quelle frustration ! Pour ses grands débuts à l’US Open, Pauline Déroulède n’aura pas réussi à franchir le cap du premier tour. La Française n’a pas trouvé les solutions contre Katharina Kruger. Elle s’est fort logiquement inclinée en deux sets face à l’Allemande (6-2, 7-5), ce mercredi à Flushing Meadows.

« J’ai joué face à une joueuse qui a fait un très bon match et qui a plusieurs d’années d’expérience sur le circuit à son actif, c’est le jeu », a-t-elle précise sur ses réseaux sociaux.

Pour sa part, la Parisienne aura été prise par la pression de cet événement. « Tétanisée par l’enjeu de ce premier Grand Chelem, je n’ai jamais pu me libérer et jouer mon tennis. J’ai sous-estimé ce stress et pensais échapper à cette pression mais elle aura eu raison de moi, cette fois-ci », a-t-elle rappelé. Pauline Déroulède est prévenue pour la prochaine fois. Et peut-être plus vite que prévue puisqu’elle disputera le double à New-York avec l’Allemande Katharina Kruger.

Le nouveau défi de Laëtitia Bernard

Après le Paris-Bucarest, organisé l’automne dernier, Laëtitia Bernard s’attaque à un nouveau défi. Ce samedi 21 mai à la Cité Fertile à Pantin, la journaliste de Radio France sera au départ de la deuxième édition du challenge « 200 nanas sur 200 km ». organisé par l’Audax club parisien. Une occasion idéale pour celle qui sera pilotée par Clémence Legrand de mettre en avant la pratique cycliste féminine mais surtout de prendre beaucoup de plaisir sur le vélo.

Depuis octobre 2021, et sa participation sur le challenge Paris-Bucarest organisé par l’association Casiopeea, le temps commençait à paraître long pour Laëtitia Bernard. Travail oblige, la journaliste, qui officie à la Maison de la radio et de la musique, n’a guère l’occasion de participer à des événements sportifs. « Comme je suis à l’antenne tous les week-ends, il est difficile pour moi de tout faire », nous confie-t-elle.

Ce samedi 21 mai, l’ancienne championne de France de para-équitation a répondu favorablement à l’invitation d’Elisabeth Lavaill, l’une des organisatrices du défi « 200 nanas sur 200 km » « C’est un événement dont elle me parle depuis de longues années. Elle voulait que je sois présente sur ce challenge. Elle m’a aidée à trouver une cycliste motivée et assez expérimentée en tandem pour me piloter. Je me suis alors lancée dans cette aventure », précise-t-elle.

Mettre en avant le cyclisme féminin

Maintenant place à l’entraînement. Pour parcourir une telle distance, il faut avaler les kilomètres. La tâche allait s’annoncer encore un peu plus complexe puisque Laëtitia n’était plus remontée sur le vélo depuis le Paris-Bucarest en octobre dernier. Le temps lui était alors compté pour être fin prête le jour j.

« Je ne sais pas ce que cela va donner. Même si j’ai une préparation globale puisque je m’entraîne toutes les semaines entre la salle de sport et des séances de course à pied sur piste, je n’ai pas l’occasion de faire les sorties en tandem le dimanche à cause de mon travail. On va essayer d’aller au bout mais si c’est trop dur, Je me laisse la possibilité de ne pas le faire en intégralité car ma préparation n’a pas été optimale », avance-t-elle. L’essentiel sera sans doute ailleurs pour Laëtitia Bernard.

Ce samedi matin, au départ de la Cité Fertile, située au 14 avenue Édouard Vaillant à Pantin (Seine-Saint-Denis), l’objectif sera mettre en avant le développement de la pratique cycliste féminine sur longue distance. Mais surtout de prendre du plaisir sur le vélo et de partager un bon moment avec toutes les autres filles présentes sur ce défi sportif.

Le début d’une belle aventure sportive avec Clémence

« À titre personnel, je veux m’éclater avec ma pilote, Clémence Legrand. Je n’ai aucune attente en termes de chrono. Au final, je veux juste me dépenser physiquement car cela me manquait terriblement de ne plus rouler », prévient-elle. Ce sera alors un test grandeur nature pour celle qui apprécie les longues distances. Avant qui sait de songer à d’autres sorties en tandem d’ici les semaines à venir.

Ce sera le cas puisque les deux jeunes femmes, qui roulent sur un vélo Cyfac, feront quelques étapes, cet été, sur les routes du Tour de France avec les filles de Donnons des Elles au Vélo. À Pantin, on pourrait assister à la naissance d’une belle aventure sportive entre Laëtitia et Clémence.

Femmes et handicap : la double peine pour faire du sport à Paris

Comment rendre la pratique sportive féminine plus inclusive dans la Capitale ?

Personnels peu formés à l’accueil du public en situation de handicap dans les salles de sport, piscines peu accessibles, vestiaires pas adaptés. Autant de barrières à lever pour rendr la pratique sportive accessible à des femmes en situation de handicap à Paris. 

28. C’est le nombre de structures proposant une offre sportive à paris pour les personnes handicapées. Compte-tenu des difficultés pour trouver un club près de chez soi, ce n’est pas simple de pratiquer une activité dans la capitale lorsque l’on est en situation de handicap. Et quand on est une femme handicapée, cela relève du parcours du combattant.

Giulia Riccioni en a fait l’amère expérience. Âgée d’une quarantaine d’années, et aveugle depuis l’âge de 22 ans, la jeune femme, sophrologue à son compte depuis un an et demi, a essuyé de nombreux refus dans les différentes salles de sport où elle a souhaité s’inscrire.

« À l’époque, j’étais intéressée pour faire du sport au Club Med Gym. Je leur ai passé un coup de fil pour m’informer sur les modalités d’inscription. Lorqque je leur ai dit que j’étais aveugle, la personne m’a recalée direct  sans même chercher à comprendre ma situation », révèle Giulia Riccioni, jointe par téléphone.  

Des piscines parisiennes encore trop peu accessibles

 Dans le public, l’accès à la pratique sportive devrait s’avérer plus simple pour les personnes handicapées. Pas si sûr… Rokia Kebé, âgée d’une quarantaine d’années, et qui vient de lancer son entreprise « Miam Miam & Family » après quinze ans chez Axa, l’a appris à ses dépens.

Atteinte d’une drépanocytose et d’un trouble cognitif avec des difficultés visuelles, spatiales et temporelles, Rokia devait pratiquer un sport adapté à ses capacités physiques. Comme elle ne peut pas faire une activité à haute intensité, la jeune femme s’est orientée vers la natation. Reste maintenant à trouver une piscine accessible. Pas une mince à faire.

« Par exemple, la piscine de Belleville, proche de chez moi, est très esthétique mais elle n’est pas accessible car il y a trop de marches pour accéder au bassin. Je n’irai donc jamais dans cette piscine », regrette-t-elle.

Se libérer des barrières sociales

Si certaines rencontrent des difficultés pour pratiquer une activité physique à Paris, d’autres arrivent à trouver leur chaussure à leurs pieds. Dans ce club cycliste handisport parisien, son président, Candide Codjo, tente de développer une section féminine au sein de l’ASLAA (Association sports et loisirs pour aveugles et amblyopes). 

Pas si simple à mettre en place. Déjà, il faut trouver les binômes féminins pour pouvoir rouler ensemble sur le tandem. Ensuite, il faut équiper les vélos avec des selles femmes afin qu’elles pratiquent leur sport dans de bonnes conditions. Et enfin, il leur faut un vestiaire adapté pour se changer correctement. Autant de barrières à franchir qui pour le moment restent lettre morte. 

Comme le rappelle le professeur en sociologie à l’université de Montpellier, Rémi Richard, joint par téléphone. « Selon l’esprit coubertinien, le sport de compétition n’est pas un espace très favorable à la pratique sportive féminine. Si on rajoute le handicap, les problèmes se multiplient et on arrive à des situations où il y a de nombreuses barrières à franchir pour ces femmes touchées par le handicap. Elles ne sont pas seulement liées à l’accessibilité mais elles sont finalement sociales », avance-t-il.

Promouvoir la pratique féminine handisport à Paris

Pour essayer de lever ces barrières sociales, le Comité départemental handisport de Paris, élu par les clubs affiliés à la région Ile-de-France, met en place des actions comme la formation de tous les maîtres-nageurs parisiens afin d’accueillir du public en situation de handicap ou encore la création d’un groupe de travail femmes pour réfléchir sur les orientations à donner pour le sport féminin à Paris.

Subventionné à hauteur de 40 000 euros par an par l’Agence nationale du sport (ANS) et la ville de Paris, le CDH 75 travaille sur un projet avec la mairie parisienne afin de rendre tous les bassins de la capitale accessibles à tous.

En mode système-D

« À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la ville de Paris s’intéresse de plus en plus au handicap », souffle le patron du CDH 75, Vincent Lassalle, joint par téléphone.

À l’heure actuelle, les femmes en situation de handicap doivent encore trouver des solutions alternatives pour pratiquer un sport à paris. Giulia a déniché par un pur hasard une salle de sport où elle peut pratiquer le Crossfit en toute quiétude. Quant à Rokia, cette dernière a opté pour les cours d’aquagym pour sénirs car les horaires et la bienveillance du coach lui conviennent. Même si certaines arrivent à pratiquer un sport à Paris, d’autres ont sans doute jeté l’éponge, faute de solutions viables pour elles…