Lynda Medjaheri : « L’amputation a été une sorte de renaissance »

Portrait. Victime d’un grave accident de moto, Lynda Medjaheri a vu basculer sa vie en 2014. Amputée de la jambe gauche, c’est d’une deuxième qui commence pour elle. Et le sport aura été salutaire dans sa rééducation. À ce moment-là, la jeune femme, qui fêteraz ses quarante-trois ans à l’automne prochain, a découvert le volley assis. Le début d’une veritable histoire d’amour avec cette discipline. Depuis, elle a franchi les étapes les unes après les autres pour aujourd’hui être en “quipe de France et prétendre à une sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris. Même si la Française rêve bien évidemment de médailles en France devant ses proches et ses amis, ce qui serait une première pour les Françaises, l’essentiel est peut-être ailleurs pour Lynda Medjaheri . Très impliquée dans le handicap, elle ne cesse de sensibiliser les jeunes et leurs parents au volley assis, un sport accessible à tous peu importe sa condition, afin de tordre le cou aux préjugés autour de cette pratique sportive. Avec une telle ambassadrice, ce sport à de beaux jours devant lui…

Il y a encore quelques jours, l’équipe de France de volley-assis participait au Women’s Super 6 à Nancy. Un bon moyen de se jauger face aux Etats-Unis, à la Chine, à l’Italie, et au Canada,, considérées comme les meilleures nations mondiales de la discipline. À cette occasion, les Bleues ont terminé sixièmes de ce tournoi remporté par les Américaines. Un résultat encourageant à quelques semaines des Jeux Paralympiques de Paris pour Lynda Medjaheri et ses partenaires de l’équipe de France de volley assis.

Avant de songer à Paris et la possibilité d’aller décrocher une médaille paralympique devant ses proches et ses amis, la jeune femme, qui fêtera ses quarante-trois ans à l’automne prochain, a dû franchir de nombreuses étapes dans sa vie afin de se donner le droit de rêver.

Le début d’une seconde vie pour Lynda Medjaheri

Victime d’un violent accident de moto, sa vie a basculé en 2014. Lynda Medjaheri va devoir se préparer à vivre désormais des moments difficiles. Avant son amputation de sa jambe gauche, elle a dû subir une trentaine d’opérations chirurgicales. .

« Le plus compliqué, c’était d’accepter l’accident et surtout la perte de ma jambe. L’amputation a été une sorte de renaissance », nous confie celle qui a ouvert un groupe Facebook pour femmes amputées afin de discuter, d’échanger des conseils et se donner des conseils sur les problématiques du quotidien. C’est forcément une seconde vie qui débute pour Lynda Medjaheri.

Lynda Medjaheri : « Le volley assis m’a pas forcément aidé à accepter mon handicap »

Lors de son passage en centre de rééducation, Lynda espère Trouver un sport adéquat à ses envies ! la jeune femme va s’essayer au basket-fauteuil et au rugby-fauteuil. Finalement, la sportive en situation de handicap a jeté son dévolu sur le volley assis grâce à une amie proche.

« Quand on m’a proposé de pratiquer le volley assis, je me suis dit : ce n’est pas la peine si c’est en fauteuil roulant. On m’a dit qu’il n’y a pas de fauteuil roulant dans ce sport. Cela m’a plu car le handicap ne se voit pas, même se distingue plus dans le jeu », a-t-elle raconté.  

Une fois les apprioris levés, Lynda a pu constater que cette activité physique avait eu des effets positifs sans sa vie. « Le volley assis m’a pas forcément aidé à accepter mon handicap mais me permet de construire une deuxième vie et de penser autrement sur ma capacité à apprendre et réapprendre sur ce que je suis capable de faire. Le handicap ne n’est pas la joie mais il faut faire avec », a-t-elle reconnu. 

Le volley assis, le sport idéal pour Lynda

Maintenant, il ne lui restait plus qu’à comprendre les codes de ce sport. « Comme je n’ai jamais pratiqué le volley avant, je ne connaissais pas les règles. J’étais novice sur le déplacement dans le jeu et concernant le contact avec le ballon, il fallait que j’apprenne tous les fondamentaux de la discipline. Au départ, c’était difficile d’enregistrer toutes les informations pour jouer », a livré l’internationale française.  

Une fois les règles du jeu assimilées, Lynda s’attendait à pratiquer un sport exigeante où il faut être très en forme physique avec des déplacements en utilisant ses bras, ses jambes et même les fesses. Mais surtout, elle allait devoir se battre contre tous les stéréotypes et les clichés qui gravitent autour du volley assis.

Un sport décrié par le monde du volley

En effet, cette discipline paralympique soulève des interrogations sur le fait que les athlètes en situation de handicap jouent sur le sol. L’aspect dégradant semble déranger certaines personnes.

« Effectivement, j’effectue des coups de balais et de serpillières sur le sol. En plus, je suis une véritable maniaque de la propreté. Le volley assis, une discipline dégradante, pas forcément. C’est vrai qu’on se présente à même le sol. Les gens pensent qu’il y a un aspect humiliant. Après avoir passé ce stade-là, le volley assis se pratique naturellement comme une discipline à part entière », a déclaré la joueuse.

Alors que la pratique est accessible à tous, certains valides sont très refermés pour jouer car ils pourraient se sentir rabaissés ou humiliés d’après une petite anecdote fournie par Lynda Medjaheri. « Une nouvelle joueuse, qui est venue renforcer l’équipe de France, voulait que son mari découvre le volley assis. Cependant, il ne voulait pas se mettre dans une position de personne en situation de handicap ». 

Lynda Medjaheri : « Les parents ne l’ont pas forcément appris, l’école doit être un moyen pour changer les mentalités vis-à-vis du handicap dans le sport »

Pour combattre ces préjugés autour du volley assis, comme sport accessible à tous peu importe sa condition, Lynda Medjaheri effectue beaucoup d’interventions pour faire découvrir son sport de prédilection. Elle adore participer à ses nombreuses initiatives pour monter qu’on peut s’épanouir dans le sport face au handicap. « Je trouve joyeux de pratiquer le volley assis de manière inclusive. Aller montrer mon sport dans des centres de rééducation, c’est un pur bonheur. Cette dimension qui s’oriente au volley santé car on y trouve des gens âgés qui ne peuvent pas se déplacer. De savoir qu’ils peuvent transpirer juste en levant les bras. Faire découvrir ma discipline, c’est primordial », a affirmé l’internationale française dans son rôle éducatif auprès du public.  

Mais comme elle le sait, tout commence à l’école. « Les parents ne l’ont pas forcément appris, l’école doit être un moyen pour changer les mentalités vis-à-vis du handicap dans le sport. On a la mission d’éduquer les enfants actuels. Ces derniers seront des adultes qui apprendront à leur propre enfant d’avoir une bonne approche concernant le handicap. Tomber dans le handicap peut intervenir à n’importe qui et à tout âge ». a-t-elle souligné. Il y a certaines familles qui tournent le dos à un proche qui a subi un accident de vie. D’apprendre qu’on est capable d’accomplir des choses incroyables en étant en situation de handicap, je pense qu’il a une sorte de fierté. C’est à partir de ce moment-là que le sentiment d’être un fardeau pour les autres, se dissipera au fur et à mesure ». Désormais, elle peut se concentrer sur l’objectif de toute une vie pour une sportive de haut niveau : performer aux Jeux Paralympiques de Paris.

Paris 2024 en ligne de mire

Lynda se prépare à cet événement de grande envergure avec la France. Elle fait en sorte de ne pas se mettre la pression. « Je vis un jour après l’autre en préparant quelque chose d’important. Je me conditionne physiquement et mentalement. Souvent, je fais semblant de ne pas y croire aux Jeux afin de ne pas me mettre une énorme pression sur mes épaules. Honnêtement, si je ne suis pas sélectionnée, je ne me mets pas dans le camp des déçues. En cas de non-participation aux Jeux, ça ne m’empêchera pas de continuer le volley assis », a-t-elle avoué.

être aux Jeux de Paris, la sportive en situation de handicap aura à cpeur de montrer un beau visage durant ce tournoi paralympique avec ses partenaires de l’équipe de France de volley assis. « On a tout donné lors des Paralympiades, c’est clair, a affirmé l’internationale française. Néanmoins, il faut avoir la lucidité de notre retard sur les autres nations qui ont plus de 10 ans de pratique dans la discipline. D’ailleurs, elles sont pour certaines professionnelles alors que nous, on ne gagne pas d’argent avec notre sport. Face à nos cinq ans d’expérience, on se débrouille comme on peut pour progresser à notre échelle », a-t-elle constaté. ‘PLa sportive en situation de handicap et ses coéquipières espèrent montrer un beau visage pour ce tournoi paralympique. « On a tout donné lors des Paralympiades, c’est clair, a affirmé l’internationale française. Néanmoins, il faut avoir la lucidité de notre retard sur les autres nations qui ont plus de 10 ans de pratique dans la discipline. D’ailleurs, elles sont pour certaines professionnelles alors que nous, on ne gagne pas d’argent avec notre sport. Face à nos cinq ans d’expérience, on se débrouille comme on peut pour progresser à notre échelle », a-t-elle constaté.

Une progression qui pourrait se concrétiser par une médaille paralympique, cet été à Paris. Ce qui serait magnifique pour le volley assis français, vingt ans après l’apparition de cette épreuve féminine aux Jeux Paralympiques d’Athènes en Grèce. Lynda Medjaheri et les Bleues pourraient être ainsi à jamais les premières…

Une victoire au forceps pour le Paris St-Cloud

Menées deux sets à zéro, les Mariannes ont réussi à s’en sortir en cinq manches face à Levallois (3-2, 23-25, 22-25, 25-17, 25-17, 15-9), ce mardi soir à l’occasion de la 13e journée de la Ligue A Féminine . Un succès qui leur permet de retrouver leur deuxième place au classement général, juste derrière Nante

C’était le match des extrêmes !Ce mardi soir, Levallois, actuellement avant-dernier du championnat, recevait le Paris St-Cloud, deuxième au classement général, à trois points du leader nantais. Durant deux sets, les joueuses des Hauts-de-Seine ont posé d’normes problèmes aux Parisiennes (2-0, 25-23, 25-22). L’exploit était en marche pour Levallois.

Ce contenu est réservé aux adhérents

Abonnez-vous !

 

Je me connecte

Le Paris Saint-Cloud, toujours invaincu à Géo André

Quelle fin de partie ébouriffante ! Menant deux manches à une, les joueuses du Paris Saint-Cloud ont finalement eu besoin de cinq sets pour venir à bout de Saint-Raphaël (3-2, 25-17, 21-25, 25-18, 28-30, 15-13), ce mardi soir à l’occasion de la septième journée de Ligue A Féminine. Grâce à ce quatrième succès de la saison enregistré à domicile, les Parisiennes pointent à la cinquième place au classement général. Prochain rendez-vous en championnat pour les Mariannes, le 19 novembre avec un déplacement périlleux à Mulhouse.

On se demande bien qui pourrait bien battre le Paris Saint-Cloud dans son antre parisienne. Depuis le début de la saison, les Mariannes n’ont pas perdu la moindre rencontre dans leur salle Géo André, située à quelques encablures du Parc des Princes. Sa dernière victime en date reste Saint-Raphaël.

Ce mardi soir, les partenaires de Julie Dekeukelaire, élue meilleure joueuse du match, avaient pris le match par le bon bout en menant deux manches à une face à Saint-Raphaël. Puis, dans le quatrième set, les Parisiennes ont eu sept balles de match pour conclure cette partie. C’était sans compter sur la vaillance et l’abnégation des Varoises pour pousser le Paris Saint-Cloud dans un tie-break décisif. Finalement, au terme d’un match ébouriffant, les protégées d’Alessandro Orefice ont réussi à s’en sortir au bout du suspense (3-2, 25-17, 21-25, 25-18, 28-30, 15-13).

Les Mariannes décrochent ainsi un quatrième succès en autant de matches disputés à la maison. Grâce à cette cinquième victoire en sept journées de Ligue A Féminine, les coéquipières de Radostina Marinova pointent au cinquième rang au classement général. Maintenant, il faudra faire aussi bien voire mieux dans quatre jours à Mulhouse pour continuer à jouer les premiers rôles en championnat.

Le Paris Saint-Cloud rechute à Terville-Florange

Après deux succès de rang, le Paris Saint-Cloud (1-3, 25-14, 21-25, 22-25, 22-25), ce samedi à l’occasion de la sixième journée de Ligue A Féminine. Ce mardi, les Mariannes tenteront de rester invaincues à domicile face à Saint-Raphäel.

Intraitables à domicile, avec trois victoires en trois matches disputés, les joueuses du Paris Saint-Cloud avaient quelques difficultés pour confirmer à l’extérieur. Pourtant le succès au Cannet (3-2) pouvait permettre au club de la capitale de démarrer une série de victoires en championnat. Malheureusement, après deux succès de rang, les Mariannes ont rechuté à Terville-Florange.

Malgré le gain e la première manche, les Parisiennes ont cédé les trois sets suivants face aux protégées de Romain Pitou. Les Mariannes ont concédé leur deuxième revers de la saison face à Terville-Florange (1-3, 25-14, 21-25, 22-25, 22-25), ce samedi à l’occasion de la sixième journée de Ligue A Féminine.

Après cette contre-performance, les joueuses de la capitale pointent à la sixième place au classement général. Rendez-vous ce mardi soir à la salle Géo André située dans le 16e arrondissement de Paris pour voir affronter Saint-Raphël, et ainsi poursuivre leur invincibilité devant leur public acquis à leur cause.

LAF : Les Mariannes se relancent

Battues en milieu de semaine à Nantes (2-3), les Mariannes du Pris Saint-Cloud ont relevé la tête face à France Avenir 2024 (3-0, 25-21, 25-17, 25-19), ce samedi soir pour le compte de la troisième journée de Ligue A Féminine. Grâce à ce deuxième succès à domicile depuis le début de la saison, la formation d’Alessandro Orefice pointe au quatrième rang au classement général.

La salle Géo André, située dans le 16e arrondissement, à quelques encablures du Parc des Princes, deviendrait-elle une forteresse imprenable ? Après une première victoire à la maison face à Vandoeuvre-Nancy (3-1), le 22 octobre dernier, le club de la capitale avait calé en milieu de semaine à Nantes (2-3). Les protégées ld’Aessandro Orefice avaient à coeur de marquer leurs territoires.

À domicile, les Mariannes sont implacables ! Dans l’enceinte parisienne, les Parisiennes ont signé une deuxième victoire contre France Avenir 2024 (3-0, 25-21, 25-17, 25-19), ce samedi soir à l’occasion de la troisième journée de Ligue A Féminine (LAF).

Au terme de trois sets très aboutis, Paris Saint-Cloud a pu compter sur la très belle prestation de Jade Cholet. Auteure de 15 points, la réceptionneuse-attaquante, élue meilleure joueuse du match, aura été l’une des grandes artisanes de ce succès parisien. Sans oublier également les belles performances des deux centrales Naomi Ngolongolo (9 pts) et de Candelaria Herrera (13 pts).

Grâce à ce nouveau succès, les joueuses du Paris Saint-Cloud pointent à la quatrième place d’un championnat mené par Terville-Florange. En effet, la formation lorraine a décroché ses trois victoires en autant de rencontres et devance Nantes et Béziers. Rendez-vous ce samedi 5 novembre pour voir les Parisiennes affronter Le Cannet, dans le gymnase Maillan, et ainsi valider ce bon début de saison pour le Paris Saint-Cloud.

Les Résultats de cette 3 e journée de LAF :

Chamalières – Levallois (3-1)

Saint-Raphël – Marcq-en-Baroeul (3-1)

Terville-Florange – RC Cannes (3-2)

Nantes – Vandoeuvre-Nancy (3-2)

Paris Saint-Cloud – France Avenir 2024 (3-0)

Béziers – Mulhouse (4-0)

1er Novembre :

Venelles – Le Cannet